Quand la croissance ralentit, les risques sont orientés à la baisse car les ménages et les entreprises font preuve de prudence dans leurs décisions de dépenses et d'investissement. En l’état actuel des choses, il est difficile de déterminer ce qui pourrait créer une surprise à la hausse. Or, d’après le FMI, plusieurs risques menacent la croissance tels que le coût de l’énergie, la crise du secteur immobilier chinois, ou encore les perturbations sur le marché du travail. Les conditions financières pourraient se détériorer. Une telle situation pourrait avoir un impact non linéaire sur la croissance. Cela illustre le défi auquel sont confrontées les banques centrales : un risque important qui pèse sur la croissance et une inflation exceptionnellement élevée.
La dynamique haussière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit pour la quatrième semaine consécutive en Europe. Selon les dernières données de l’université Johns-Hopkins, les pays européens recensent 59% (1,92 million sur un total mondial de 3,25 millions) des nouvelles infections de Covid-19 diagnostiquées au cours des sept derniers jours (graphique 1). Dans cette région, le plus grand nombre de contaminations a été enregistré par l’Allemagne (632 167, +54%), suivie de la France (382 191, +21%), l’Italie (282 347, +26%), la Russie (156 489, -26%) puis l’Autriche (95 894, +20%).
Le PMI manufacturier mondial a poursuivi son repli en septembre. L’indice s’est légèrement amélioré au Canada et aux États-Unis, mais il a continué à reculer dans la zone euro, avec une baisse des chiffres en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Il s’est également inscrit en retrait en Chine. En revanche, il a bien résisté en Inde, en Indonésie et au Vietnam. La situation des nouvelles commandes s’est sensiblement détériorée. Elle est particulièrement mauvaise dans la zone euro et au Royaume-Uni même si ces conditions défavorables touchent à présent un grand nombre de pays. Les commandes ont aussi accusé un repli au Japon et en Chine, tandis qu’elles se sont améliorées en Indonésie.
Le nombre de nouveaux cas hebdomadaires de Covid-19 en Europe continue d’augmenter pour la troisième semaine consécutive, avec 1,7 million de nouvelles contaminations entre le 29 septembre et le 5 octobre, soit une hausse de 17% par rapport à la semaine précédente. La fréquentation des commerces et des lieux de loisirs dépasse à peine son niveau pré-pandémique en Belgique, alors qu’elle est repassée récemment, légèrement, sous ce seuil en Italie. En revanche, elle demeure un peu plus nettement en deçà du niveau d’avant-Covid dans le reste de notre échantillon (France, Allemagne, Espagne, Japon, Royaume-Uni et États-Unis).
Les tensions sur le commerce mondial continuent, globalement, de se résorber, mais de nouvelles frictions émergent en raison de la guerre en Ukraine. L’indice synthétique de la Réserve fédérale de New York, qui évalue ces tensions sur les chaines d’échanges internationaux, s’est replié significativement depuis le début de l’année, pour atteindre en août son plus bas niveau en dix-huit mois. Autre indicateur visible de ce désengorgement, les délais de livraison qui se réduisent. Il reste néanmoins en deçà de sa moyenne historique d’avant pandémie.
3,4 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le monde entre le 14 et le 21 septembre, soit une baisse de 4% par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la plus faible diminution depuis le mois d’août dernier. L’ensemble des régions du monde est concerné à l’exception notable de l’Europe qui, pour la première fois depuis le mois de juillet dernier, a enregistré une hausse. Dans les autres régions du monde, la tendance reste à la baisse.
L’inflation domine l’actualité économique depuis des mois, mais avec des resserrements monétaires agressifs, cela ne devrait pas durer. Dans le même temps, les craintes de récession s’intensifient. Les banquiers centraux reconnaissent que leur action pourrait provoquer une récession technique, une grande majorité des dirigeants américains s’y attendent et le consensus montre un risque accru de récession aux États-Unis, et encore davantage dans la zone euro. La narration d’une récession devrait mener à de l’attentisme, avec un report des décisions de dépenses et d’embauche. Il devrait aussi créer des interactions négatives, qui se renforceront mutuellement, entre les données concrètes et le sentiment des agents économiques
Dans de nombreux pays développés, les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté depuis la crise de la Covid-19. Aux États-Unis, ils ont bondi de 37% entre le 4e trimestre de 2019 et le 2e trimestre 2022. En Allemagne et au Royaume-Uni, la hausse est également importante avec, respectivement, +23,8% et +18,6% sur la même période. L’Italie (+7,4%) ou l’Espagne (+10,8%) sont davantage épargnés, tandis que la France (+14,1%) et le Japon (+15%) se trouvent dans des situations intermédiaires. De telles augmentations de prix peuvent-elles se justifier au regard des fondamentaux ou s’apparentent-elles à une bulle immobilière ? Pour quantifier ce phénomène, la Réserve fédérale (Fed) de Dallas publie chaque trimestre un indice d’exubérance des prix de l’immobilier
Ces derniers mois, l’écart considérable et croissant entre l’inflation observée et l’objectif a fini par créer, au sein des banques centrales, un sentiment d’urgence à agir. On peut parler de phase de panique du cycle de resserrement. Il s’est ensuivi une succession rapide de hausses de taux. Le resserrement est rapide au lieu d’être progressif afin d’éviter un désancrage des anticipations d’inflation. Cette phase de persévérance cèdera la place à une attitude attentiste une fois le taux final – le pic cyclique du taux d’intérêt – atteint. Lors de cette phase de patience, les banques centrales attendront de voir comment les données évolueront
La dynamique baissière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit pour la septième semaine consécutive dans le monde. 3,6 millions ont été signalés entre le 6 et le 12 septembre, soit 16% de moins que la semaine précédente (graphique 1). D’une façon générale, la situation continue de s’améliorer fortement en Amérique du Sud (-33%), en Amérique du Nord (-20%) et en Asie (-18), alors qu’elle s’est stabilisée en Europe après huit semaines de baisse. En Afrique, le nombre de cas repart à la baisse (-12%) après avoir légèrement augmenté la semaine précédente.
L’année 2022 n’est pas terminée mais il est probable qu’elle marquera, après le pic de 2019, un record absolu en termes de rejets de gaz à effet de serre (GES). La reprise du trafic, aérien ou routier, l’intensification du recours au charbon comme substitut au gaz russe, ou tout simplement le fait que l’économie mondiale soit restée en expansion malgré une Chine et des États-Unis moins allants, laissent peu de place au doute. Dans sa dernière Global Energy Review, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) note que 2021 avait déjà vu les émissions de CO2 augmenter fortement par rapport à 2020 (+6%) du fait de la reprise post-Covid. Le charbon, encore lui, avait été l’un des principaux animateurs du rebond
Selon un large consensus, 2023 devrait être une année de désinflation. Le resserrement monétaire jouera à cet égard un rôle important. Cependant, il est difficile, voire impossible de déterminer quand et à partir de quel niveau atteint par les taux d’intérêt directeurs, l’inflation aura suffisamment convergé vers l’objectif. C’est pourquoi la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne procèdent à une succession rapide de hausses significatives de taux. Cela devrait réduire le risque d’une inflation supérieure aux prévisions. Beaucoup dépendra de la manière dont les anticipations d’inflation évolueront
La tendance à la baisse de l’indice PMI manufacturier s’est poursuivie en août. Dans la plupart des économies avancées, l’indice est inférieur à 50, signe d'une contraction de l’activité dans le secteur manufacturier. Le Royaume-Uni a accusé un détérioration significative le mois dernier. L’indice chinois est également passé sous la barre des 50. La baisse des nouvelles commandes est particulièrement importante depuis le mois de mai. De plus, elle est généralisée. Au sein de la zone euro et dans la plupart de ses pays membres, ainsi qu’au Royaume-Uni, l’indice est passé sous la barre des 46 points. Les chiffres sont également très faibles au Mexique, en République tchèque, en Pologne et en Turquie. La situation s’est aussi détériorée en Chine.
La tendance baissière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit dans le monde. Pour la première fois depuis la fin du mois de juin dernier, le nombre de contaminations est repassé sous la barre symbolique des 5 millions hebdomadaires (en moyenne sur sept jours glissants) : 4 millions de nouveaux cas ont été enregistrés entre le 1er et le 7 septembre, soit une baisse de 15% par rapport à la semaine précédente. Plus globalement, la situation continue de s’améliorer fortement en Amérique du Sud (-32%), en Amérique du Nord et en Asie (-18), mais aussi en Europe (-5%), alors qu’elle s’est stabilisée en Afrique après deux mois de baisse quasi continue.
Les données économiques récentes dressent un tableau de la montée des inquiétudes concernant les perspectives économiques. Aux États-Unis, l'inflation élevée et la hausse des taux d'intérêt jouent un rôle central. Dans la zone euro, ces mêmes facteurs entrent en jeu - même si les taux d'intérêt y sont inférieurs qu’aux États-Unis - mais deux autres, la flambée des prix de l'énergie et les ruptures d'approvisionnement en gaz, devraient aussi freiner la croissance. L'atténuation des pressions sur les prix dans les enquêtes de conjoncture est encourageante. Néanmoins, les anticipations en matière de prix de vente restent exceptionnellement élevées au vu de la baisse des carnets de commandes
Le premier graphique indique une hausse récente de l’incertitude au niveau de la politique économique américaine, telle que mesurée par la couverture médiatique. Cette évolution reflète le ton agressif adopté par la Fed et, par conséquent, les inquiétudes relatives à l’ampleur et à l’impact des mesures de resserrement monétaire à venir. Le deuxième graphique montre qu’aux États-Unis, l’incertitude des entreprises quant à la croissance du chiffre d’affaires a légèrement diminué, rompant ainsi avec une tendance haussière de plusieurs mois.
Au cours des douze derniers mois, l'évolution de l'inflation est sortie de la théorie économique et a surpris tout le monde. Nous avons été confrontés à une série de chocs d'offre (covid-19, perturbations et pénuries, guerre en Ukraine, conditions climatiques) et la force de la demande a été sous-estimée. L’importance de l'inflation et sa persistance sont aujourd'hui les véritables problèmes, qui ne permettent pas de prévoir son évolution. De ce fait, les banques centrales ont décidé de passer à un mode où "seules les données comptent". Aujourd'hui, le risque est que l'inflation, bien trop élevée, prenne beaucoup de temps à baisser. La principale préoccupation de la BCE et de la Fed est que l'inflation persiste et influence l’augmentation des prix et les négociations salariales
Lors du symposium de Jackson Hole, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, et François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, ont insisté sur le caractère inconditionnel de leur responsabilité dans la stabilisation des prix. Dans le contexte actuel d'incertitude liée à la persistance d'une inflation élevée, la Fed comme la BCE augmenteront leurs taux afin de maîtriser l’inflation, quel que soit le coût à court terme pour l’économie, car ne pas faire assez maintenant entraînerait un coût économique encore plus élevé par la suite. En réaction, les marchés actions ont chuté tandis que les rendements obligataires ont bondi. Durcir les conditions aidera le resserrement monétaire à freiner la croissance
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de reculer pour la troisième semaine consécutive dans le monde. 5,5 millions de nouveaux cas ont ainsi été enregistrés entre le 18 et le 24 août, soit un recul de 6% par rapport à la semaine précédente. L’ensemble des régions sont concernées par cette baisse : Afrique (-21%), Amérique du Nord et Amérique du Sud (-18%), Europe (-8%) et Asie (-5%). Toutefois, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence car plusieurs pays ont modifié leurs stratégies de dépistage de la Covid-19. Cela a engendré une diminution du nombre de tests effectués et, par conséquent, des cas détectés.
Même si les délais d’approvisionnement restent historiquement longs, l’indice PMI s’est progressivement amélioré depuis l’automne dernier. Selon l’enquête sectorielle PMI, la réduction des délais s’observe dans la plupart des industries, notamment dans l’automobile, les équipements électroniques ainsi que dans l’agroalimentaire. Résultats de ces délais raccourcis, l’indicateur des arriérés de travail a enregistré sa plus forte chute en plus de deux ans. L’indice agrégé des tensions sur les chaînes de valeur, publié par la Réserve fédérale de New York, corrobore ces évolutions positives. Il est retombé à son plus bas niveau depuis mars 2021
6,9 millions de nouveaux cas de Covid-19 dans le monde ont été confirmés entre le 13 et le 20 juillet, soit 9% de plus que la semaine précédente. Il s'agit de la cinquième semaine consécutive de hausse. C’est en Asie que la plus forte progression hebdomadaire a été enregistrée (45%). Dans le même temps, la fréquentation des commerces et des lieux de loisirs se maintient à son niveau pré-Covid en France, en Belgique et en Allemagne, alors qu’en Italie elle n’en est plus très loin. En revanche, la fréquentation demeure inférieure au niveau pré-pandémique aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne et au Japon.
Entre le 5 juillet et le 12 juillet, 6,2 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le monde, soit une augmentation de 15% par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la quatrième semaine consécutive de hausse des contaminations. L’ensemble des régions du monde est concerné, l’Europe se distinguant par une recrudescence nettement plus importante.
La tendance à la baisse du PMI manufacturier mondial s’est poursuivie en juin. L’indice a reculé aux États-Unis comme dans la zone euro, respectivement, à 52,7 et 52,1, s’approchant du seuil fatidique des 50. On observe un repli dans tous les pays de la zone euro pour lesquels des données sont disponibles. Les chiffres ont également baissé au Royaume-Uni et au Japon. L’indice a progressé en Australie, au Mexique et, en particulier, en Chine. Le reflux des nouvelles commandes du secteur manufacturier s’est également poursuivi et il est plus prononcé que celui de l’indice global. Les prises de commandes ont sensiblement baissé aux États-Unis et dans la zone euro en général ainsi qu’au niveau de chaque pays. Les chiffres sont particulièrement déprimés en Allemagne et en Italie
Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires, en termes de portée et de méthodologie. En commençant en haut à gauche et en continuant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude sur la politique économique aux États-Unis, fondée sur la couverture médiatique, a quelque peu reflué ces dernières semaines. Cela fait suite à une hausse significative qui reflétait en partie les préoccupations liées à la perspective d’un resserrement agressif de la politique monétaire par la Réserve fédérale.
Il est important de parler, souvent, du changement climatique et de la transition énergétique car cela permet d’accroître la sensibilisation au sujet, la compréhension de ce qu’il faut faire et l’acceptabilité des mesures. Continuons donc de parler climat en faisant le point sur les avancées européennes importantes de ces derniers jours.