En avril et mai, la conjoncture des principales économies de l’OCDE affiche une relative détérioration dont l’ampleur et le degré d’avancement varient selon les pays. En Europe, la détérioration observée depuis quelques mois dans l’industrie commence à se transmettre aux services, où les indices de confiance ont engagé un mouvement de repli. Aux États-Unis, l’ISM des services a modérément crû en avril a contrario d’un indice ISM qui est en deçà de 50 pour le 6e mois consécutif dans l’industrie.
Cette détérioration encore modérée de la conjoncture économique n’a pas altéré, pour le moment, le dynamisme du marché du travail. Les nowcasts pour le T2 soulignent cette divergence avec des chiffres plus bas en zone euro (-0,1%t/t) ou encore en France (0%) qu’aux États-Unis (estimation GDPnow de la Réserve fédérale d’Atlanta à 0,7%), alors que nos prévisions sont relativement plus homogènes entre ces zones économiques (+0,2% pour le T2 en zone euro comme aux États-Unis). Cela suggère un risque à la baisse dans les pays de la zone euro et un risque à la hausse aux États-Unis ou au Royaume-Uni.
Partout, le reflux de l’inflation reste partiel. Il en résulte donc un rebond relativement modéré de la confiance des ménages. L’inflation sous-jacente demeure proche de ses points hauts dans nombre de pays et, si elle est nettement en dessous de ceux-ci aux États-Unis, elle ne baisse plus vraiment depuis le début de l’année.