L’incertitude entourant la politique économique américaine, fondée sur la couverture médiatique, diminue depuis le début de l’année. Toujours aux Etats-Unis, l’incertitude des entreprises concernant la croissance des revenus des ventes est en hausse tandis que celle portant sur l’emploi poursuit sa baisse. L’indice de la Commission européenne a bondi avec la guerre en Ukraine, qui a aussi provoqué une hausse spectaculaire de l’indice du risque géopolitique (basé sur la couverture médiatique). Enfin, l’écart-type des rendements journaliers des composantes de l’indice boursier – qui mesure l’incertitude financière – a augmenté aux États-Unis et dans la zone euro, de façon toutefois assez limitée.
L’inflation élevée s’est généralisée. Cela augmente le risque de nouvelles augmentations de prix car les entreprises peuvent se montrer plus enclines à augmenter les prix quand la plupart des autres font de même. Cela rendrait l’inflation élevée plus persistante et impliquerait qu’il faudrait plus de temps pour que l’inflation revienne à la cible. La persistance d’une inflation élevée pourrait affaiblir la crédibilité de la banque centrale et entraîner un désancrage des anticipations d’inflation à long terme. Pour contrer cette évolution, les autorités monétaires pourraient décider de resserrer leur politique de manière agressive. Les recherches de la Réserve fédérale montrent que l’inflation américaine est devenue plus persistante
Après l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce fut au tour du Fonds monétaire international, la semaine dernière, d’abaisser sensiblement ses prévisions de croissance du commerce mondial pour 2022. La hausse des exportations est désormais attendue à 4,4%, contre une prévision de 6% en octobre dernier. Ces chiffres sont plus élevés que ceux de l’OMC qui table, pour sa part, sur une augmentation de 3% en 2022. Après le rebond spectaculaire de 2021 (+9,8%), une moindre croissance du commerce mondial était, mécaniquement, attendue. Mais la guerre en Ukraine et les difficultés que rencontre la Chine, sur le plan économique et sanitaire, constituent un frein supplémentaire.
Selon les dernières données de l’université Johns-Hopkins, 5,9 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés entre le 13 et le 19 avril dans le monde (en baisse de 24% par rapport à la semaine précédente), soit le chiffre le plus bas depuis la fin du mois de décembre 2021. Le nombre de cas continue de baisser en Europe et en Asie (-26%), en Amérique du Sud (-24%) et en Afrique (-13%), mais il continue d’augmenter en Amérique du Nord (7%) pour la deuxième fois consécutive (graphique 1). À ce jour, le seuil de 11 milliards de doses de vaccin a été franchi, dont 1,8 milliard de doses de rappel. Ainsi, près de 65% de la population mondiale a reçu au moins une dose d’un vaccin (graphique 2).
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de baisser pour la troisième semaine consécutive dans le monde. Pour la première fois depuis le début du mois de janvier 2022, le nombre de contaminations est repassé sous la barre symbolique des 10 millions hebdomadaires en moyenne sur sept jours glissants. Ainsi, on enregistre 8 millions de nouveaux cas entre le 7 et le 14 avril, soit une baisse de 21% par rapport à la semaine précédente (graphique 1). Plus globalement, leur nombre continue de baisser en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique, alors qu’en Amérique du Nord on enregistre une première hausse après trois mois de baisse quasi continue. Par ailleurs, 65% de la population mondiale a reçu au moins une dose d’un vaccin (graphique 2).
De multiples chocs mettent à l’épreuve la résilience de l’économie mondiale : la recrudescence de l’épidémie de Covid-19 en Chine, la guerre en Ukraine, l’envolée des prix de plusieurs matières premières, la perspective d’un resserrement monétaire agressif aux États-Unis. Côté positif, l’acquis de croissance important hérité de l’année dernière est un élément de soutien de la croissance en 2022. En outre, les moteurs de la demande finale étaient bien orientés en début d’année et le sont encore dans de nombreux cas. L’inflation élevée pèse sur la confiance des consommateurs américains et européens mais heureusement, pour l’heure, les intentions d’embauche des entreprises dans la zone euro restent à un niveau élevé et, aux États-Unis, le marché du travail reste très dynamique
Le PMI manufacturier mondial est ressorti en léger retrait en mars après un rebond bref et limité en février. Il se situe à son plus bas niveau depuis le début de l’année. Aux Etats-Unis, il poursuit néanmoins sa tendance à la hausse tandis que dans la zone euro, il accuse un repli significatif, à la seule exception de l’Irlande où l’indice a rebondi, retrouvant son niveau de janvier. Il a connu une embellie, en mars, au Japon, au Mexique, en Afrique du Sud et, en particulier, au Brésil. En Chine et au Vietnam, il a enregistré des baisses notables.
La pandémie de Covid-19 ralentit pour la deuxième semaine consécutive dans le monde, avec une baisse importante du nombre de nouveaux cas, entre le 31 mars et le 6 avril, de 14% par rapport à la semaine précédente. La nouveauté cette semaine est que cette amélioration touche l’ensemble des régions (graphique 1) : Amérique du Sud et Afrique (-27%), Asie (-20%), Europe (-11%) et Amérique du Nord (-5%). En parallèle, les campagnes de vaccination ont continué de progresser. À ce jour, 11,4 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, ce qui porte à 65% la part de la population mondiale ayant reçu au moins une dose d’un vaccin contre la Covid-19.
Après une semaine de stabilisation, les chiffres de la pandémie de Covid-19 repartent à la baisse dans le monde. 11 millions de nouveaux cas ont ainsi été enregistrés entre le 24 et le 30 mars, soit un recul de 9% par rapport à la semaine précédente. Plus globalement, le nombre de nouveaux cas continue de baisser en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, alors qu’en Asie on enregistre une première baisse après deux mois de hausse quasi continue. En Europe, la situation continue de se stabiliser pour la deuxième semaine consécutive.
Les dernières enquêtes conjoncturelles reflètent l’impact de la guerre en Ukraine. La confiance des ménages et des entreprises est en repli même s’il existe, pour ces dernières, des différences significatives selon pays ou secteurs. En Allemagne, l’indice ifo du climat des affaires s’inscrit en nette baisse tandis qu’en France, le recul est plus limité. Le secteur des services fait, en général, mieux que l’industrie manufacturière. Fait notable, les anticipations d’emploi des entreprises se maintiennent à un niveau élevé. C’est un facteur clé à surveiller au vu des indications qu’il donne sur la confiance des chefs d’entreprises dans les perspectives à moyen terme mais aussi en raison de son influence sur le sentiment des ménages au sujet de leur situation personnelle future
Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée et de méthodologie. En lisant les graphiques à partir de la gauche puis dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude entourant la politique économique américaine, fondée sur la couverture médiatique, a diminué depuis le début de l’année. Cependant les dernières données disponibles sont celles de février et ne reflètent pas l’impact de la guerre en Ukraine. Cela vaut également pour l’incertitude fondée sur les enquêtes auprès des entreprises, en baisse depuis le début de l’année. Le risque géopolitique – basé sur la couverture médiatique – a bondi après l’invasion de l’Ukraine
Les goulets d’étranglement dans le transport maritime, déjà très importants, risquent de s’amplifier : d’une part en raison des difficultés, voire de l’impossibilité, de circulation, entre la Chine et l’Europe, des marchandises qui empruntent les réseaux ferroviaires ou routiers à travers la Russie et les zones de conflit en Ukraine; dautre part, de nombreuses lignes de production en Chine, ainsi que la logistique autour des ports dans le pays, sont fortement perturbées par la recrudescence des cas de Covid-19 et la politique zéro-Covid adoptée par les autorités.
Après avoir augmenté pendant une semaine, les chiffres de la pandémie de Covid-19 se stabilisent dans le monde mais restent à un niveau élevé. 12 millions de nouveaux cas ont ainsi été enregistrés entre le 17 et le 23 mars, un chiffre proche de celui de la semaine précédente. Néanmoins, la situation n’est pas homogène.
Après une tendance baissière depuis la fin du mois de janvier dernier, les chiffres de la pandémie de Covid-19 repartent à la hausse dans le monde. 11,7 millions de nouveaux cas ont été enregistrés entre le 10 et le 16 mars, soit une hausse de 9% par rapport à la semaine précédente. Cette augmentation est en lien avec le variant Omicron, hautement transmissible, et l’allègement des restrictions sanitaires dans plusieurs pays.
Tandis que le variant Omicron devient majoritaire dans la plupart des pays, le nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 continue globalement de baisser dans le monde. Mais cette baisse a ralenti la semaine du 3 au 9 mars (-2% par rapport à la semaine précédente). Plus globalement, l’Amérique du Sud et l’Afrique enregistrent encore une forte baisse (-38%), suivent l’Amérique du Nord (-30%) et l’Europe (-7%). En revanche, l’Asie enregistre une augmentation de 15%. Dans le même temps, 64% de la population mondiale a reçu au moins une dose d’un vaccin.
La guerre en Ukraine a fait s’envoler les prix des matières premières, ce qui pèsera sur la croissance du PIB. Sans surprise, l’idée d’un possible retour de la stagflation gagne du terrain comme en témoigne le nombre croissant de médias y faisant référence. La stagflation est un phénomène pluriannuel de forte inflation et de chômage élevé. Bien que l’inflation soit actuellement forte, les autres conditions ne sont pas réunies. Il est utile de suivre l’évolution des marchés financiers afin de déterminer si le risque de stagflation est en hausse, notamment en comparant l’évolution du point mort d’inflation et de l’écart de taux entre obligations d’entreprise à haut rendement et les obligations d’État
Le PMI manufacturier mondial s’est inscrit en légère hausse en février, sous l’effet d’une augmentation notable aux États-Unis et d’un fléchissement limité dans la zone euro où l’indice s’est nettement amélioré en France et s’est replié en Allemagne. Les résultats ont progressé au Brésil et au Mexique, mais l’indice s’inscrit toujours en deçà de 50. Il a rebondi en Chine, franchissant la barre de 50.
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de baisser dans la plupart des régions du monde. Par ailleurs, la fréquentation des commerces et des lieux de loisir reste sur une tendance à la hausse en Espagne, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Néanmoins, on observe une baisse sur les points les plus récents. Au Japon, elle continue de se redresser.
Après un rebond spectaculaire en 2021 (+10,8%), la progression des échanges de biens mondiaux est appelée à ralentir cette année. Les dernières prévisions de l’Organisation mondiale du commerce tablent sur une croissance des échanges de biens de 4,7% cette année.
La question de la persistance d’une inflation élevée déterminera l’ampleur du resserrement monétaire nécessaire pour la maîtriser. Les facteurs clés à l’œuvre sont la croissance des salaires par rapport à l’évolution de la productivité, l’élasticité de la demande par rapport aux prix et son pendant, le pouvoir de fixation des prix des entreprises. Ces deux derniers sont conditionnés, du moins en partie, par l’environnement cyclique : lorsque la croissance du revenu des ménages est forte, l’élasticité de la demande par rapport aux prix est plus faible et la puissance de fixation des prix au-dessus de la normale
16 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés entre le 9 et le 15 février. Un chiffre en baisse de 20% par rapport à la semaine précédente. L’ensemble des régions sont concernées : -44% en Amérique du Nord, -34% en Afrique, -26% en Amérique du Sud, -14% en Europe et près de -12% en Asie.
Le monde totalise 19,9 millions de nouveaux cas confirmés de Covid-19 entre le 2 et le 8 février, soit 14% de moins que la semaine précédente. Il s'agit de la deuxième semaine consécutive de baisse. L’ensemble des régions sont concernées : -38% en Amérique du Nord, -24% en Afrique, -17% en Amérique du Sud et près de -5% en Asie et en Europe. Toutefois, la situation reste très disparate.
Le PMI manufacturier mondial s’est inscrit en retrait en janvier, en partie sous l’effet du repli enregistré aux États-Unis, tandis qu’il a poursuivi sa progression dans la zone euro. L’indice a fait un bond en Autriche et il a évolué à la hausse en Allemagne, après être resté stable pendant plusieurs mois. Les chiffres se sont affichés en baisse en Grèce et en Italie. La situation a continué à s’améliorer au Japon, mais elle s’est dégradée au Brésil et au Mexique, les PMI correspondants poursuivant leur reflux en dessous de 50. En Chine, l’indice a marqué le pas, passant en dessous de la barre de 50.
Selon les dernières données de l’université Johns-Hopkins, plus de 22 millions de nouveaux cas ont été signalés dans le monde entre le 27 janvier et le 2 février, soit une diminution de -3% par rapport à la semaine précédente. Dans le même temps, on enregistre depuis plus de deux semaines un début de remontée de la fréquentation des commerces et des lieux de loisir en Espagne, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis. Le Royaume-Uni se distingue par une hausse plus marquée, probablement en lien avec la levée de la plupart des restrictions sanitaires, tandis qu’au Japon, la tendance baissière se prolonge.
La courbe des nouveaux cas quotidiens de Covid-19 poursuit sa hausse dans la plupart des régions du monde. Sur la même période, plusieurs pays affichent une baisse (graphique 4, courbe noire) : Royaume-Uni (-11%), États-Unis (-9%), Argentine et Espagne (-5%), et Italie (-3%). Quant au Japon (+109%), au Brésil (+70%) et à l’Allemagne (+58%), ils se distinguent par une envolée du nombre de cas.