Les rendements des Treasuries et du Bund ont tendance à être fortement corrélés mais, depuis la fin août 2020, ceux du taux long allemand se sont pour l’essentiel stabilisés tandis que les rendements des taux longs américains ont augmenté. Cet élargissement du spread s’explique par une hausse du différentiel de taux réels, en grande partie due à la baisse des rendements réels allemands. Cela pourrait traduire un plus grand pessimisme des investisseurs obligataires à l’égard des perspectives de croissance en Allemagne et, par extension, dans la zone euro. L’autre interprétation, plus probable, est que la prime de risque de taux réels a baissé en Allemagne suite aux achats d’actifs effectués par la Banque centrale européenne
Les derniers chiffres de nos indicateurs font ressortir une baisse de l’incertitude. En commençant en haut à gauche et en allant dans le sens des aiguilles d’une montre, le repli de l’indicateur basé sur la couverture médiatique se poursuit mais la dynamique s’essouffle et le niveau reste élevé. Cela n’a rien d’étonnant compte tenu des flux d’informations sur les nouveaux cas d’infection...
Face à la résurgence de l’épidémie et la découverte d’un nouveau variant du coronavirus beaucoup plus contagieux de nombreux pays ont instauré un reconfinement strict ou partiel pour freiner la progression du virus. Cela s’est traduit par une importante baisse de la dynamique de fréquentation des commerces et des établissements de loisirs pendant la première semaine du mois de janvier, comme l'illustre le Google Mobility Report publié le 10 janvier dernier...
Dorénavant, la lutte contre les récessions incombera très probablement aux États, une tâche qui sera facilitée par les conditions de financement bon marché créées par les banques centrales. En conséquence, l’endettement public pourrait-il rester élevé. Il convient, toutefois, d’appréhender les éventuelles conséquences négatives. Le coût de la dette au travers de la prime de risque souverain constitue un canal de transmission possible. Un autre facteur peut également jouer un rôle. Depuis 2015, on note qu’en cas de remontée des rendements obligataires allemands, la hausse des taux longs italiens est encore plus forte – le spread s’élargit – tandis que celle des rendements français reste en ligne avec les taux allemands
Pour se faire une idée de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’activité en 2020, il suffit de se reporter à un seul graphique, celui du PMI composite. Les données ont plongé à l’échelle mondiale en mars et ont atteint un creux à de très bas niveaux en avril. L’activité s’est montrée très dynamique au troisième trimestre avec des chiffres supérieurs au seuil crucial de 50 dans la plupart des pays...
2021 débute sous la pression avec la hausse des cas de contamination au coronavirus, notamment les pays européens qui ont durci les restrictions sanitaires pour contenir le niveau de contamination. On peut s'attendre à ce que dans les semaines à venir, ces nouvelles restrictions aient un impact visible sur la dynamique de fréquentation des commerces et des établissements de loisirs...
La planète connaît un réchauffement climatique rapide. Entre 2010 et 2020, la température moyenne a augmenté d’environ 0,3°C, portant le réchauffement planétaire à 1,2°C par rapport aux niveaux préindustriels. À ce rythme, le réchauffement global dépassera l’objectif de Paris fixé à 1,5°C avant la fin de cette décennie. L’impact du réchauffement climatique se fait déjà sentir dans de nombreuses régions du monde : incendies dévastateurs en Californie et en Australie, inondations côtières et sécheresses prolongées dans des zones déjà arides
Les récits – ces histoires relatant des événements – pourraient influencer les comportements futurs. Dans quelques années, plusieurs d’entre eux pourraient très bien venir illustrer le bilan économique de 2020 : des chocs importants et imprévus peuvent se produire ; l’approche du « tout ce qui est nécessaire » prévaut en matière de politique monétaire, et s’étend désormais à la sphère budgétaire ; la préférence, en matière d’investissements financiers, pour l’achat d’actifs risqués plutôt qu’une sortie du marché ; la nouvelle démonstration faite pas l’Union européenne, avec son programme « Next Generation EU », de sa capacité à accomplir de grandes avancées sous la pression ; la priorité donnée au développement durable
À l'approche des fêtes de fin d'année, et craignant une nouvelle résurgence de la pandémie de coronavirus, plusieurs pays européens ont resserré leur déconfinement pour contenir le niveau de contamination. On peut s'attendre à ce que dans les semaines à venir, ces nouvelles restrictions aient un impact visible sur la dynamique de fréquentation des commerces et des établissements de loisirs. Au cours de la semaine écoulée, la dynamique stagnait déjà dans la plupart des pays européens, comme l'illustre le rapport sur la mobilité de Google publié le 13 décembre dernier.
Jusqu’au bout, 2020 aura été une année pour le moins difficile. À certains égards, un espoir prudent est néanmoins de rigueur en ce qui concerne l’économie en 2021. En effet, la vaccination contre la Covid-19 devrait réduire les incertitudes entourant les perspectives économiques. De plus, des mesures de soutien budgétaire et monétaire de grande ampleur ont été mises en œuvre. Plus que jamais, cependant, la prudence s’impose en matière de prévisions. Il faudra, peut-être, plus de temps que prévu pour atteindre l’immunité collective et certaines conséquences économiques de la pandémie ne se manifesteront que sur la durée.
L’indice PMI composite se stabilise au niveau mondial mais cela masque de fortes divergences. Aux États-Unis et en Chine il continue de progresser. En Inde, il ralentit mais reste élevé, tandis qu’au Royaume-Uni, il est passé légèrement sous les 50. La zone euro accuse, quant à elle, la plus forte baisse, l’indice passant de 50,0 à 45,3...
Les mesures adoptées par la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne pour amortir le choc de la pandémie de Covid-19 sur l’économie ont eu un impact très positif sur les cours des actifs. On peut, cependant, se demander si le soulagement actuel ne se transformera pas demain en casse-tête pour les investisseurs. Même s’il sera difficile pour les banques centrales de changer de stratégie, le recours en premier lieu à ces outils s’impose étant donné leurs effets positifs. Cependant, le processus de normalisation de la politique monétaire sera probablement laborieux et les banques centrales comme les investisseurs doivent soigneusement s’y préparer. Ces éléments de réflexion pourraient s’avérer particulièrement pertinents si la reprise en 2021 était plus vigoureuse qu’attendu.
Le dernier rapport de Google sur la mobilité (Google Mobility Report), publié le 29 novembre dernier, montre une dynamique encourageante de la fréquentation des commerces et des établissements de loisirs en Europe à la fin de ce mois...
La perspective du déploiement de vaccins contre la Covid-19 a suscité des anticipations de reprise économique durable en 2021, après le cycle par à-coups observé cette année. Certains craignent, cependant, que le contrôle de la pandémie ne prenne plus de temps que ne le supposent les hypothèses retenues dans les prévisions économiques actuelles. Dans un tel scénario, les inquiétudes à l’égard de possibles nouvelles restrictions resteraient élevées, même si en raison de la vaccination ces mesures devraient être moins strictes qu’auparavant et plus localisées. Quoi qu’il en soit, dans les secteurs les plus exposés, l’investissement et l’emploi pourraient être les premiers à en pâtir.
Selon le dernier rapport de Google sur la mobilité, publié le 22 novembre dernier, la fréquentation des commerces et des établissements de loisirs reste très faible en France, en Belgique et au Royaume-Uni, avec respectivement une baisse par rapport à une situation normale* de 59%, 56% et 51% en moyenne mobile sur sept jours (graphique 1 et 2). Néanmoins, on remarque une stabilisation après la forte chute enregistrée lors des premiers jours du reconfinement...
Depuis mi-septembre, la reprise de la pandémie et les restrictions sanitaires mises ont conduit à une nouvelle baisse de la fréquentation des commerces et établissements de loisir. Les pays où la deuxième vague est la plus intense, et qui ont franchi le pas d’un reconfinement total, voient la plus forte contraction selon le rapport sur la mobilité fourni par Google...
L’annonce de la découverte d’un candidat-vaccin particulièrement efficace contre la Covid-19 a provoqué de fortes réactions sur les marchés financiers, traduisant le sentiment d’un changement des perspectives de croissance. Cette annonce suscite l’espoir de parvenir à une normalisation de l’activité économique à moyen terme, mais les effets positifs sur la croissance mettront du temps à se faire sentir. À l’évidence, l’idée d’une sortie de crise dépend dans une large mesure de l’horizon sur lequel on se place. Cependant, les décisions des ménages et des entreprises dépendent non seulement de la hausse attendue du revenu et des bénéfices, mais aussi de la dispersion de la distribution statistique autour des prévisions de croissance
Relance budgétaire ou monétaire ? Les évolutions boursières de la semaine dernière ont reflété, dans une large mesure, les anticipations selon lesquelles le résultat des élections américaines pourrait faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a insisté sur la nécessité d’un plus large soutien des finances publiques, tout en laissant entrevoir un assouplissement monétaire plus important en cas de besoin.Le Royaume-Uni a opté pour une approche coordonnée : la Banque d’Angleterre augmentera ses achats d’obligations d’Etat tandis que le dispositif de chômage partiel, mis en place par l’Etat, sera prolongé. La politique budgétaire restera au cœur du débat pendant de nombreuses années encore.
L’indice composite des directeurs d’achats (PMI) s’est nettement redressé en Inde, pour le deuxième mois d’affilée, et, dans une moindre mesure, aux États-Unis et en Chine. Dans ces trois pays, l’indice ressort à son plus haut niveau depuis onze mois. Dans la zone euro, les chiffres sont contrastés : en forte hausse en Irlande, en léger mieux en Allemagne, mais en retrait en France, en Italie et dans l’ensemble de la zone euro. Ils accusent un déclin marqué au Royaume-Uni...
L’activité ralentissait déjà avant les nouvelles mesures de confinement et ces dernières ne feront que la freiner davantage. Nous vivons dans une économie de type « stop-start ». La contraction de l’activité devrait être plus limitée qu’en mars-avril. Les mesures sont moins strictes pour l’activité économique qu’au printemps dernier, les entreprises sont mieux préparées et les exportations devraient bénéficier d’un climat des affaires plus dynamique, en particulier en Asie.Une reprise par à-coups devrait aussi avoir des conséquences négatives à moyen et long termes. L’incertitude pourrait durer plus longtemps, entraînant un risque accru d’impacts plus importants comme la montée du chômage de longue durée ou les faillites d’entreprises
Dans beaucoup de pays développés, la dette publique en pourcentage du PIB est depuis quarante ans sur une tendance à la hausse. Une dette publique élevée affaiblit la résilience de l’économie aux chocs de croissance et de taux d’intérêt. Un ajustement budgétaire s’imposera donc tôt ou tard. À l’évidence, le moment n’est pas venu. L’économie ne s’est pas encore remise du choc de la pandémie de Covid-19 et les perspectives restent très incertaines. Il n’y a pas non plus d’urgence, compte tenu du niveau très faible des taux d’intérêt. Pour autant, l’absence d’urgence à court terme ne doit pas faire oublier la nécessité d’agir, au risque d’affaiblir davantage la résilience de l’économie
Le 16 septembre dernier, le superviseur unique (SSM) de la zone euro a annoncé l’exonération provisoire des réserves auprès de l’Eurosystème du calcul du ratio de levier des grandes banques. Le même assouplissement avait été introduit quelques mois plus tôt aux États-Unis, en Suisse et au Royaume-Uni. De fait, les dispositifs exceptionnels de soutien à la liquidité, mis en place par les autorités publiques, ont provoqué un élargissement sensible des bilans bancaires. Craignant que les exigences de levier n’entravent la transmission de la politique monétaire et la capacité des banques à prêter à l’économie, les régulateurs, puis les superviseurs les ont temporairement assouplies
La pandémie de Covid-19 aura de profondes conséquences à long terme. Certaines industries en tireront des bénéfices, directement ou indirectement, tandis que d’autres souffriront. L’idée de secteurs florissants, surfant sur de nouvelles opportunités, et d’autres luttant pour leur survie rappelle le concept de "destruction créatrice" de Schumpeter. Or, un tel processus peut générer à court terme des coûts considérables. La recherche économique montre que les programmes visant à dynamiser le marché du travail jouent un rôle-clé. Plus généralement, la politique économique ne doit pas seulement se concentrer sur la demande mais de plus en plus sur l’offre, afin d’éviter que la pandémie n’entrave durablement la croissance.
Pour évaluer le rythme de la reprise dans les prochains trimestres, l’une des principales questions qui se posent est celle de l'investissement des entreprises. Les analystes financiers tablent sur une augmentation des bénéfices des entreprises américaines. Si cela se confirme, l’on peut s’attendre à une amélioration de leur trésorerie, ce qui, sur la base des relations historiques, devrait conduire, avec un certain décalage, à une augmentation de la formation du capital. Cependant, compte tenu de la hausse de leur endettement en raison de la pandémie, elles pourraient aussi bien affecter cet excédent de trésorerie au remboursement de leur dette. Les incertitudes entourant les flux de trésorerie pourraient peser sur la propension à investir des entreprises.
Les indices PMI de septembre font apparaître des tendances divergentes, tant du point de vue sectoriel que géographique. L’indice composite se stabilise aux États-Unis après le rebond du mois précédent. Dans la zone euro, le sursaut de juillet avait laissé place à une forte baisse en août et après un nouveau repli en septembre...