Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée et de méthodologie.
En haut à gauche de l’encadré des graphiques, l’incertitude portant sur la politique économique américaine, basée sur la couverture médiatique, a rebondi en mai après une baisse en avril, atteignant son niveau de novembre 2022. Cette hausse est à mettre en lien avec l’incertitude exprimée dans les dernières « minutes » de la Réserve fédérale (Fed) portant sur l’opportunité de poursuivre le resserrement de la politique monétaire. Un certain nombre de responsables de la Fed ont en effet insisté sur la nécessité d’envisager de nouvelles hausses des taux d’intérêt. Le débat sur le relèvement du plafond de la dette américaine a pu également contribuer à tendre cet indicateur d’incertitude.
En poursuivant dans le sens des aiguilles d’une montre, aux États-Unis, les entreprises demeurent plus incertaines quant à la croissance de leur chiffre d’affaires qu’elles ne l’étaient avant la pandémie du Covid-19 et, depuis le début de l’année, c’est une légère tendance à la hausse de cet indicateur qui se dégage. En ce qui concerne les perspectives de l’emploi, l’incertitude s’est stabilisée en mai, après 8 mois de fluctuations.
L’indice d’incertitude économique de la Commission européenne a fléchi en mai, poursuivant son reflux depuis octobre 2022, entraîné par la baisse de l’incertitude dans les différents secteurs d’activité, à l’exception du secteur de la construction où elle est repartie fortement à la hausse.
L’indice du risque géopolitique (en bas à droite), qui est également fondé sur la couverture médiatique, a récemment baissé mais il reste très volatil. Enfin, notre indicateur d’incertitude basé sur la Bourse (dispersion des performances journalières des composantes de l’indice boursier) est reparti à la hausse en mai en zone euro, alors qu’il s’est stabilisé aux États-Unis.