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Changement climatique : les scénarios du GIEC actualisés

17/05/2023
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Perte de biodiversité, assèchement des sols, insécurité alimentaire, déplacements de populations : rapport après rapport, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alerte sur les conséquences du réchauffement climatique et la nécessité de le maintenir dans la limite soutenable de +1,5°C à +2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Alors que la hausse moyenne des températures atteint déjà 1,2°C à la surface du globe, la seule façon d’y parvenir passe par une réduction « rapide, profonde et, dans la plupart des cas, immédiate, des émissions de gaz à effet de serre (GES) »[1].

Par rapport aux quelque 55 milliards de tonnes équivalent CO2 (GtCO2eq) rejetées en 2022, la baisse devrait atteindre 67% d’ici à 2040 pour contenir le réchauffement à 1,5°C (scénario médian). La limite des 2°C implique, quant à elle, une baisse de 46%. Dans les deux cas, il ne s’agit que d’une étape, le recul des émissions de GES devant se poursuivre.

Bien que les efforts menés à travers le monde pour lutter contre le changement climatique s’intensifient - l’Union européenne a, par exemple, investi des montants records dans les énergies renouvelables en 2022 et rendu le coût de la tonne de carbone plus dissuasif - ils restent insuffisants. En calculant la trajectoire des émissions de GES sur la base des politiques effectivement mises en œuvre, le GIEC estime que l’atmosphère subirait encore un réchauffement de 3,2°C (scénario médian) à l’horizon 2100 (voir graphique). À supposer qu’elles soient respectées, les contributions déterminées au niveau national (NDC) de l’Accord de Paris de 2015 pourront difficilement éviter la sortie de route. Dans un communiqué récent, le secrétaire exécutif pour le climat des Nations-Unies, Simon Stiell, estimait qu’elles devaient être renforcées[2].

Émissions nettes mondiales de gaz à effet de serre


[1] GIEC (2023), Sixième rapport de synthèse, résumé à l’attention des décideurs, mars.

[2] Stiell S. (2022), Les plans climatiques restent insuffisants : Nécessité de plus d'ambition, ONU Climat Infos, octobre.

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