La hausse, en mai, de l'indice mondial PMI composite l’a porté à son plus haut niveau depuis un an et demi (54,4 contre 54,2 en avril). Il s’agit de la quatrième augmentation consécutive. Toutefois, cette amélioration de l'activité globale masque une disparité importante entre le dynamisme du secteur des services et la faiblesse du secteur manufacturier. En mai, l’indice mondial PMI dans les services a atteint son meilleur niveau depuis novembre 2021 (55,5) et celui dans le secteur manufacturier son plus bas niveau depuis janvier 2023.
Dans les services, quatre composantes se sont améliorées sur les six que couvre l'enquête : nouvelles affaires pour les prestataires de services, nouvelles commandes à l’export, prix des intrants et prix de vente. Par pays, les États-Unis, l’Allemagne, la Chine et le Japon affichent un indice en hausse par rapport au mois précédent, tandis qu’il s'est replié dans la zone euro dans son ensemble (avec des baisses enregistrées en France, en Italie et en Espagne) et au Royaume-Uni.
Le tableau est très différent pour l’indice PMI manufacturier, notamment dans les pays développés. À l’exception du Japon et de la France, l’indice s’est replié en mai, sous l’effet de la contraction des nouvelles commandes à la production. À l’inverse, la Chine et l’Inde ont enregistré une amélioration du climat des affaires dans le secteur manufacturier. Au niveau des composantes, on constate une forte baisse des délais de livraison dans la zone euro, à l’exception de la France. Les prix des intrants et les prix de vente reculent également, à la faveur du reflux significatif des prix des matières premières. Du côté de l’emploi, l’indice PMI s’est replié en Chine et dans les pays développés, à l’exception de l’Allemagne et des Pays-Bas, tandis qu’il a augmenté en Inde, au Brésil et au Vietnam.
Tarik Rharrab