Conformément à sa dernière estimation, l’indice PMI composite SandP Global de l’activité mondiale s’est légèrement amélioré en novembre, effaçant quasiment toute la baisse enregistrée en octobre. L’indice s’est établi à 50,4 (contre 50,0 en octobre et 50,5 en septembre), mettant un terme à cinq mois de baisse. Un signal faiblement positif pour la croissance mondiale au milieu du 4e trimestre.
Cette modeste embellie s’observe à la fois dans le secteur manufacturier et dans les services. Dans le secteur manufacturier, l’indice PMI composite s’est établi à 49,3 contre 48,8 en octobre, atteignant son plus haut niveau depuis le mois de mai dernier. Cette remontée s’observe dans la plupart des pays de l’enquête (20 sur 30 pays). L’indice a bien progressé au niveau agrégé et dans la plupart des pays de la zone euro (à l’exception de l’Italie qui enregistre un léger recul), au Royaume-Uni, en Pologne et en Afrique du Sud. Cette hausse est portée par la forte augmentation des nouvelles commandes et de la production pour certains pays. L’indice a également augmenté en Chine pour repasser en zone d’expansion. En revanche, il est retombé, légèrement, sous le seuil des 50 aux États-Unis, tiré vers le bas par la détérioration de plusieurs composantes. Les tensions inflationnistes sur les prix se sont atténuées en novembre au niveau mondial, et particulièrement aux États- Unis ; les prix des intrants et les prix à la production ont ralenti pour atteindre leur plus bas depuis trois mois, à la faveur de la baisse des prix du pétrole. Il convient de noter que les prix des intrants restent en moyenne moins élevés dans les pays développés que dans les pays émergents.
Dans les services, l’indice a rebondi très légèrement (50,6 contre 50,4 en octobre). Il s’est redressé dans la plupart des pays, à l’exception du Canada, du Japon, de l’Espagne, de l’Inde et de la Russie. Le climat des affaires dans le secteur est porté par la forte baisse de l’inflation des prix des intrants et par le redressement des nouvelles affaires. À noter que les composantes relatives à l’emploi, aux perspectives d’activité et aux nouvelles commandes à l’export, se sont repliées (tout en restant au-dessus du seuil des 50 pour les deux premières et ce, très nettement, s’agissant des perspectives d’activité). Le recul de la composante « nouvelles commandes à l’export » s’observe principalement dans les quelques pays émergents pour lesquels on dispose de la donnée.