Les statistiques de la Banque d’Angleterre (BoE) relatives aux bilans (comptes sociaux) agrégés des institutions monétaires et financières (IFM) illustrent le dégonflement des bilans bancaires jusqu’en décembre 2015 (-19% par rapport à janvier 2010). Celui-ci avait principalement procédé de la baisse des encours de crédit au secteur privé non financier résident, dont l’endettement renouait avec des niveaux plus soutenables. Les créances sur les non-résidents et les opérations interbancaires y ont également contribué. La tendance s’est inversée depuis 2016 (+19% entre décembre 2015 et mars 2019), mais le bilan du secteur bancaire britannique n’a pour l’heure pas retrouvé sa taille de 2010 (GBP 4122 mds ou 195% du PIB en mars 2019 contre GBP 4 288 mds ou 279% du PIB en janvier 2010)
Fin 2018, l’encours des crédits automobiles culminait à USD 1 274 mds aux Etats-Unis. Troisième poste d’endettement des ménages américains, derrière les crédits hypothécaires (67%) et les prêts étudiants (11%), leur poids (9%) n’a cessé de progresser depuis 2010. La Réserve fédérale de New York a publié récemment des données inédites, détaillées par type d’originateur. Elles indiquent qu’au T3 2018, les sociétés de crédit non bancaires avaient originé 12% de l’encours, dont la moitié étaient des prêts subprime*. Or, ces non banques, qui présentent généralement des leviers financiers élevés, demeurent très exposées au risque de crédit (seuls 17% des encours sont titrisés)
Le ratio des prêts non performants (PNP) du système bancaire portugais a poursuivi son repli au T2 2018, à 11,7% (puis 11,3% au T3 2018), après avoir enregistré un pic à 17,9% au T2 2016. Cette contraction de 6,2 points de pourcentage du ratio s’explique essentiellement par la réduction de près de 40% de l’encours des PNP tandis que celui des prêts totaux diminuait de 2,1%. Selon les données de la Banque du Portugal, la baisse du ratio des PNP résulte à hauteur de 42% d’abandons de créances, tandis que les cessions et titrisations y concourent à 23%. Ainsi, près des deux tiers de l’assainissement du bilan des banques portugaises ont procédé d’une sortie des PNP du système bancaire
Au dernier trimestre de l’année 2018, la croissance annuelle de l’encours de crédits au secteur privé non financier s’est stabilisée aux alentours de 3,3% au sein de la zone euro. Les données d’enquête suggèrent toutefois une moindre appétence des ménages et des entreprises pour le crédit depuis le début de 2018. En outre, et contrairement à ce qui fut observé en 2018, les banques prévoient de ne plus assouplir leurs conditions d’octroi au premier trimestre 2019. Outre le ralentissement de l’activité, ces deux facteurs pourraient peser sur les évolutions des encours de crédit bancaire durant les prochains trimestres.
Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne sont parvenus à un accord politique sur les seuils minimums de couverture des expositions non performantes des banques. A l’avenir, les nouvelles expositions devenues non performantes devront être intégralement couvertes par des provisions au plus tard neuf années après avoir été classées en tant que telles ; les seuils s’appliqueront au plus tôt deux ans après le classement de l’exposition en catégorie non performante. Le compromis accorde ainsi aux banques un délai supplémentaire, comparativement au calendrier proposé initialement, avant que les seuils ne commencent à s’appliquer. De même, le délai pour couvrir intégralement, par des provisions, les expositions devenues non performantes a été étendu