Le 20 octobre, les régulateurs bancaires ont finalisé la traduction américaine de la norme bâloise de liquidité à long terme NSFR (Net Stable Funding Ratio)*. Cette dernière impose aux banques de maintenir un profil de financement stable au regard de la liquidité théorique de leurs expositions à l’horizon d’un an (afin de préserver leur capacité à les maintenir en cas de crise de liquidité).
La règle finale se distingue de la norme bâloise, notamment, en associant aux actifs liquides de haute qualité (tels que les titres du Trésor) et aux prêts à court terme garantis par de tels actifs (prises en pension) un besoin en ressources stables nul**. Sans écarter le risque que de tels dysfonctionnements ne se reproduisent, cette disposition devrait permettre d’éviter que la norme NSFR n’exacerbe le stress susceptible de se matérialiser lors d’épisodes comparables à celui de septembre 2019 sur les marchés repo (lié à une insuffisance de monnaie centrale) ou de mars 2020 sur les marchés des Treasuries (lié aux cessions d’urgence de titres par une large gamme d’investisseurs). En conférant aux Treasuries le statut de quasi-substituts au cash et réserves en banque centrale, elle est en effet de nature, dans les périodes de réserves abondantes, à inciter les banques à faire circuler la monnaie centrale (en prêtant sur les marchés repo ou en investissant en Treasuries) et à préserver leur rôle de teneurs de marché. A la fin juin, les banques détenaient 5% des encours de Treasuries.