Les flux annuels de titres d’OPC[1] monétaires détenus par les sociétés non financières (SNF) en France ont été positifs durant toute l’année 2023 après avoir été négatifs entre le deuxième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022. Cette inversion de tendance s’explique notamment par la hausse, à partir du 27 juillet 2022, des taux directeurs de la BCE qui ont tiré les rendements du marché monétaire.
Depuis juin 2022, la Réserve fédérale américaine (Fed) réduit la taille de son bilan en limitant le réinvestissement des tombées de dette sur son portefeuille de titres. L’ampleur des effets de ce resserrement quantitatif (QT2) dépendra notamment de la nature des acquéreurs des titres nouvellement émis.
Parmi les arguments avancés par les banques centrales pour justifier une monnaie numérique éponyme, celui de l’ancrage figure en bonne place. A en croire les thuriféraires de l’euro numérique, le moindre usage de la monnaie fiduciaire, sinon sa disparition, irait dans le sens de l’histoire et impliquerait le lancement d’une forme numérique de monnaie de banque centrale qui serait seule garante de la préservation de l’ancrage à l’ère numérique. Rien ne paraît moins évident.
Les émissions nettes de titres de dette des sociétés non financières (SNF) ont été positives, en cumul annuel, en décembre 2023 (EUR 8,3 mds) pour le quatrième mois consécutif.
Le resserrement de la politique monétaire de la BCE entre l’été 2022 et septembre 2023 a continué de produire ses effets sur les évolutions du crédit bancaire dans la zone euro au quatrième trimestre 2023. Toutefois, en lien avec l’absence de tour de vis supplémentaire depuis septembre 2023, ceux-ci ne s’intensifient plus. Les encours de prêts bancaires au secteur privé ont même modestement accéléré, en glissement annuel, au quatrième trimestre (+0,5% en décembre 2023 contre +0,3% en septembre), à l’instar du PIB (+0,1% au quatrième trimestre contre 0,0% au troisième). L’impulsion du crédit, toujours négative, se redressait légèrement, pour la première fois depuis le début du relèvement de ses taux directeurs par la BCE, en juillet 2022.
Les Études Économiques de BNP Paribas vous souhaitent une excellente année 2024.Sur le plan macroéconomique, le pic des taux officiels atteint aux États-Unis et en zone euro aura été le fait marquant de 2023. Comment se profile 2024 ?Découvrez les sujets et points d'attention qui seront à suivre tout au long de l’année 2024 pour chaque équipe : Économie bancaire, OCDE et Risque Pays.
Après le pic historique du premier trimestre 2021 (épargne « covid »), les baisses des flux de placements financiers et du taux d’épargne financière des ménages ont été concomitantes jusqu’au deuxième trimestre 2022.
En marge des questions relatives à la réglementation et à la supervision bancaires, le rôle joué par les Federal Home Loan Banks (FHLB) en amont de la ruée bancaire du printemps 2023 est âprement discuté. Désireux de corriger les distorsions associées à leur statut et de recentrer les FHLB sur leur mission première, leur régulateur, la Federal Housing Finance Agency (FHFA), a proposé plusieurs pistes de réforme. Entraver la capacité des FHLB à soutenir la liquidité des banques pourrait toutefois avoir des effets importants sur les marchés monétaires et accroître structurellement les besoins des banques en monnaie centrale.
Par son poids et ses multiples connexions avec la sphère réelle et financière, le secteur de l’immobilier résidentiel occupe une place centrale dans le cycle économique. L’accélération des prix immobiliers en zone euro, enclenchée en 2014, année marquant la sortie de récession du bloc monétaire, s’était accentuée après le « Grand Confinement » de 2020, avec un pic à près de 10% en glissement annuel au premier trimestre 2022. Le resserrement de la politique monétaire par la Banque centrale européenne, inédit par son ampleur et sa rapidité, semble avoir mis un coup d’arrêt à cette progression avec toutefois, à ce stade, des différences notables entre les pays
La position nette vendeuse des hedge funds sur le marché à terme des titres du Trésor américain s’est considérablement élargie au cours de l’année. À la fin novembre, elle s’établissait à un niveau inédit de près de USD 800 milliards. Les gestionnaires d’actifs, désireux de se couvrir contre le risque de taux, ont, quant à eux, accru, leur position nette acheteuse.
La FHFA a récemment proposé de réformer les Federal Home Loan Banks, accusées d’avoir endossé un habit taillé bien trop grand pour elles, celui de «?prêteur d’avant-dernier ressort?».
Depuis le rapport que la BCE a publié en octobre 2020, il y donc plus un peu plus de trois ans, sur l'opportunité de créer une monnaie numérique de banque centrale dans la zone euro, l’euro numérique revient régulièrement sur le devant de la scène. Dans ce nouvel épisode, Laurent Quignon, Responsable de l'équipe Économie bancaire se penche sur le sujet.
Dans ce nouvel AudioBrief, Laurent Quignon, Responsable de l'équipe Économie bancaire, revient sur le lien entre liquidité et solvabilité bancaires.
En octobre dernier, plus de USD 1 500 mds de transactions ont été réalisées en moyenne, chaque jour, sur les marchés de pensions livrées de Treasuries par le biais de la Fixed Income Clearing Corporation (FICC) ; c’est USD 500 mds de plus qu’en octobre 2022. Si les opérations entre membres compensateurs de la FICC sont relativement stables, les prêts repo « sponsorisés » ont nettement progressé.
Le resserrement de la politique monétaire dans la zone euro, entamé en juillet 2022 et poursuivi jusqu’en septembre 2023, a continué de freiner la demande de crédit et l’activité économique au troisième trimestre 2023. Les premiers effets sur l’inflation sous-jacente sont, en outre, perceptibles depuis la fin de l’été.
L’incidence sur les charges financièresdes ménages de la remontée des taux d’intérêt, qui découle du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, est très hétérogène selon les pays de la zone euro. Elle dépend de la proportion des prêts à taux variable dans l’encours, mais aussi des niveaux et de l’évolution des montants empruntés.
La BCE a augmenté ses taux directeurs de 450 points de base depuis juillet 2022. Ce resserrement de la politique monétaire est inédit par son amplitude depuis la création de la zone euro. Ce resserrement se diffuse aux taux des prêts et des dépôt bancaires, ce qui est tout à fait en ligne avec l’objectif de la politique monétaire qui est de freiner la demande agrégée et de ramener l’inflation vers la cible de 2%.
Les banques commerciales italiennes ont largement puisé dans leurs réserves auprès de l’Eurosystème afin de rembourser la fraction non remboursée par anticipation de l’échéance du 28 juin 2023 des TLTRO III.
Les effets du resserrement de la politique monétaire sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro, patents depuis le quatrième trimestre 2022, se sont encore intensifiés au deuxième trimestre 2023. En recul continu depuis l’automne 2022, l’impulsion du crédit au secteur privé est négative depuis février 2023. Elle a atteint, en juin 2023, son niveau le plus bas depuis 2010. L’impulsion du crédit aux sociétés non financières a enregistré un recul d’ampleur inédite depuis 2008 : à partir d’un niveau historiquement élevé à l’été 2022, elle est devenue négative en l’espace de 8 mois (avril 2023). Malgré une diminution plus contenue, l’impulsion du crédit aux ménages est entrée plus tôt en territoire négatif (novembre 2022) du fait d’un niveau initial moins élevé.
En moyenne, depuis un an, les fonds monétaires américains (MMF) « déposent » quotidiennement près de USD 2 200 mds de cash auprès de la Réserve fédérale (Fed) en échange de la prise en pension, au jour le jour, de titres du Trésor inscrits au bilan de la Fed (Overnight Reverse Repo Facility, ON RRP). Depuis quelques mois, ces « dépôts » se sont nettement amoindris. Le 17 juillet, ils atteignaient « seulement » USD 1 730 mds.
La transmission de la remontée des taux interbancaires aux taux de rémunération des dépôts bancaires demeure contenue en Espagne.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre a annoncé en avril dernier une revue du régime britannique de garantie des dépôts. Une révision était déjà en cours pour accélérer l’indemnisation des déposants en cas de faillite.
Au Royaume-Uni, la normalisation de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE), entamée en décembre 2021, a contribué à augmenter le coût des prêts hypothécaires aux ménages : il est passé en moyenne de 1,5% en novembre 2021 à 4,4% en mars 2023.
Déjà perceptibles au quatrième trimestre 2022, les effets du resserrement de la politique monétaire sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro se sont très sensiblement intensifiés au premier trimestre 2023.
Au mois de mars 2023, la masse monétaire M2 s’est, pour le cinquième mois consécutif, contractée aux États-Unis (-4,5% sur un an).