Les échanges mondiaux de marchandises se sont redressés beaucoup plus vite que prévu après la forte baisse enregistrée lors de l’apparition de la pandémie de Covid-19. En mars-avril 2020, au plus fort de la crise, les échanges étaient en repli de près de 20 % par rapport à l’année précédente. Malgré le maintien de mesures de confinement et de distanciation sociale dans une grande partie du monde industrialisé, le commerce mondial a poursuivi son expansion.
En novembre 2020 (dernières données disponibles), le commerce de marchandises avait retrouvé son niveau de fin 2019. Après la crise financière de 2008, il avait fallu plus de deux ans pour que les échanges de biens renouent avec leurs niveaux d’avant-crise. La raison de cette reprise rapide tient à la nature spécifique du choc qui a affecté en particulier des services, tels que le commerce de détail et la restauration. Les mesures de soutien accordées par les pouvoirs publics ont permis d’en atténuer l’impact sur l’économie, permettant ainsi aux importations de biens de se redresser assez rapidement.
L’activité dans le secteur des porte-conteneurs illustre le fort rebond des flux commerciaux. Récemment, le géant danois du transport maritime international A.P. Møller Mærsk, a publié un résultat d’exploitation net quasiment multiplié par deux au quatrième trimestre 2020. Compte tenu des goulets d’étranglement des chaînes d’approvisionnement et de la pénurie d’équipements, la compagnie s’attend à des chiffres encore meilleurs au premier trimestre 2021.
Malgré le redressement rapide du commerce de marchandises, certains services, en particulier les voyages et le tourisme, restent impactés, en grande partie en raison des restrictions sur les déplacements internationaux. Ainsi, l’aéroport de Francfort a fait état d’une chute du nombre de passagers de 80 % en glissement annuel en janvier 2021. En revanche, le fret a grimpé de 18 %.