Selon le dernier rapport de Google sur la mobilité, publié le 22 novembre dernier, la fréquentation des commerces et des établissements de loisirs reste très faible en France, en Belgique et au Royaume-Uni, avec respectivement une baisse par rapport à une situation normale* de 59%, 56% et 51% en moyenne mobile sur sept jours (graphique 1 et 2). Néanmoins, on remarque une stabilisation après la forte chute enregistrée lors des premiers jours du reconfinement...
Depuis mi-septembre, la reprise de la pandémie et les restrictions sanitaires mises ont conduit à une nouvelle baisse de la fréquentation des commerces et établissements de loisir. Les pays où la deuxième vague est la plus intense, et qui ont franchi le pas d’un reconfinement total, voient la plus forte contraction selon le rapport sur la mobilité fourni par Google...
L’annonce de la découverte d’un candidat-vaccin particulièrement efficace contre la Covid-19 a provoqué de fortes réactions sur les marchés financiers, traduisant le sentiment d’un changement des perspectives de croissance. Cette annonce suscite l’espoir de parvenir à une normalisation de l’activité économique à moyen terme, mais les effets positifs sur la croissance mettront du temps à se faire sentir. À l’évidence, l’idée d’une sortie de crise dépend dans une large mesure de l’horizon sur lequel on se place. Cependant, les décisions des ménages et des entreprises dépendent non seulement de la hausse attendue du revenu et des bénéfices, mais aussi de la dispersion de la distribution statistique autour des prévisions de croissance
Relance budgétaire ou monétaire ? Les évolutions boursières de la semaine dernière ont reflété, dans une large mesure, les anticipations selon lesquelles le résultat des élections américaines pourrait faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a insisté sur la nécessité d’un plus large soutien des finances publiques, tout en laissant entrevoir un assouplissement monétaire plus important en cas de besoin.Le Royaume-Uni a opté pour une approche coordonnée : la Banque d’Angleterre augmentera ses achats d’obligations d’Etat tandis que le dispositif de chômage partiel, mis en place par l’Etat, sera prolongé. La politique budgétaire restera au cœur du débat pendant de nombreuses années encore.
L’activité ralentissait déjà avant les nouvelles mesures de confinement et ces dernières ne feront que la freiner davantage. Nous vivons dans une économie de type « stop-start ». La contraction de l’activité devrait être plus limitée qu’en mars-avril. Les mesures sont moins strictes pour l’activité économique qu’au printemps dernier, les entreprises sont mieux préparées et les exportations devraient bénéficier d’un climat des affaires plus dynamique, en particulier en Asie.Une reprise par à-coups devrait aussi avoir des conséquences négatives à moyen et long termes. L’incertitude pourrait durer plus longtemps, entraînant un risque accru d’impacts plus importants comme la montée du chômage de longue durée ou les faillites d’entreprises
Dans beaucoup de pays développés, la dette publique en pourcentage du PIB est depuis quarante ans sur une tendance à la hausse. Une dette publique élevée affaiblit la résilience de l’économie aux chocs de croissance et de taux d’intérêt. Un ajustement budgétaire s’imposera donc tôt ou tard. À l’évidence, le moment n’est pas venu. L’économie ne s’est pas encore remise du choc de la pandémie de Covid-19 et les perspectives restent très incertaines. Il n’y a pas non plus d’urgence, compte tenu du niveau très faible des taux d’intérêt. Pour autant, l’absence d’urgence à court terme ne doit pas faire oublier la nécessité d’agir, au risque d’affaiblir davantage la résilience de l’économie
Le 16 septembre dernier, le superviseur unique (SSM) de la zone euro a annoncé l’exonération provisoire des réserves auprès de l’Eurosystème du calcul du ratio de levier des grandes banques. Le même assouplissement avait été introduit quelques mois plus tôt aux États-Unis, en Suisse et au Royaume-Uni. De fait, les dispositifs exceptionnels de soutien à la liquidité, mis en place par les autorités publiques, ont provoqué un élargissement sensible des bilans bancaires. Craignant que les exigences de levier n’entravent la transmission de la politique monétaire et la capacité des banques à prêter à l’économie, les régulateurs, puis les superviseurs les ont temporairement assouplies
La pandémie de Covid-19 aura de profondes conséquences à long terme. Certaines industries en tireront des bénéfices, directement ou indirectement, tandis que d’autres souffriront. L’idée de secteurs florissants, surfant sur de nouvelles opportunités, et d’autres luttant pour leur survie rappelle le concept de "destruction créatrice" de Schumpeter. Or, un tel processus peut générer à court terme des coûts considérables. La recherche économique montre que les programmes visant à dynamiser le marché du travail jouent un rôle-clé. Plus généralement, la politique économique ne doit pas seulement se concentrer sur la demande mais de plus en plus sur l’offre, afin d’éviter que la pandémie n’entrave durablement la croissance.
Pour évaluer le rythme de la reprise dans les prochains trimestres, l’une des principales questions qui se posent est celle de l'investissement des entreprises. Les analystes financiers tablent sur une augmentation des bénéfices des entreprises américaines. Si cela se confirme, l’on peut s’attendre à une amélioration de leur trésorerie, ce qui, sur la base des relations historiques, devrait conduire, avec un certain décalage, à une augmentation de la formation du capital. Cependant, compte tenu de la hausse de leur endettement en raison de la pandémie, elles pourraient aussi bien affecter cet excédent de trésorerie au remboursement de leur dette. Les incertitudes entourant les flux de trésorerie pourraient peser sur la propension à investir des entreprises.
Les indices PMI de septembre font apparaître des tendances divergentes, tant du point de vue sectoriel que géographique. L’indice composite se stabilise aux États-Unis après le rebond du mois précédent. Dans la zone euro, le sursaut de juillet avait laissé place à une forte baisse en août et après un nouveau repli en septembre...
L’expérience des dernières décennies montre que dans beaucoup de pays, voire dans la plupart, la baisse du ratio de la dette publique en phase d’expansion ne compense pas l’augmentation de ce même ratio en phase de récession. Cela accroît le risque souverain susceptible d’influencer in fine les coûts d’emprunt. Dans l’hypothèse d’un réinvestissement permanent des titres arrivant à maturité, la détention d’un important portefeuille d’emprunts d’État par la banque centrale pourrait limiter ce risque. Cela dépend des taux d’intérêt sur les réserves excédentaires et si cette politique entraîne une hausse de l’inflation et/ou des anticipations d’inflation.
Depuis plusieurs semaines, l’amélioration des données économiques semble marquer le pas. D’un côté, ce constat n’est pas surprenant car il succède à un rebond spectaculaire qui ne pouvait pas durer. D’un autre côté, il pourrait refléter le coup de frein à l’économie qui résulte de la hausse du nombre de nouvelles infections. En outre, le niveau toujours élevé de l’incertitude économique et sanitaire, qui affecte les ménages et entreprises, devrait également jouer un rôle. En conséquence, le soutien monétaire et, surtout, budgétaire reste crucial pour assurer la poursuite de la reprise, le temps qu’un vaccin soit trouvé.
La nouvelle stratégie de la Fed, basée sur une inflation moyenne, aura des répercussions pour l’économie réelle et la finance à l’échelle mondiale. À commencer par le commerce international dès lors qu’une expansion plus soutenue du PIB américain tirera l’économie des partenaires commerciaux des États-Unis par le biais de l’accroissement des importations de ce pays. Les conséquences financières sont déterminées par les flux de capitaux, la politique monétaire et l’appétit du risque. Au-delà des conséquences purement économiques, la nouvelle stratégie de la Fed forcera également les autres banques centrales à revisiter leur propre stratégie.
Sans surprise, les chiffres du PIB pour le T2, parus cette semaine, sont exceptionnellement mauvais. La croissance pour le T3 devrait être forte, ne serait-ce qu’en raison d’un puissant effet de base. Le risque de déceptions est toutefois bien réel si la dynamique devait s’essouffler pendant l’été, ce que l’on observe déjà aux États-Unis. Dans la zone euro, les enquêtes de conjoncture continuent de s’améliorer et l’indicateur des anticipations d’emploi affiche une hausse marquée. Néanmoins, les ménages demeurent très préoccupés et leurs anticipations de chômage sont restées globalement stables.
Du fait des externalités de l’activité économique, le confinement a eu un impact considérable, non seulement sur l’économie, mais aussi sur l’environnement. Dans un monde déconfiné, la question est de savoir si la pandémie aura une influence sur l’environnement dans les années à venir, et comment. La Covid-19 pourrait induire une plus grande préoccupation pour la santé et, notamment, pour l’impact de l’environnement sur celle-ci. Les comportements pourraient ainsi changer du point de vue de la mobilité comme de la consommation. La pandémie pourrait aussi stimuler la part des investissements durables et, par ricochet, la stratégie des entreprises. Les modifications des chaînes de valeur mondiales peuvent aussi avoir un impact sur l’environnement
Assouplissement du confinement oblige, la confiance des entreprises s’est notablement améliorée, tandis que l’activité et la demande ont mécaniquement rebondi. À court terme, le resserrement de l’écart entre les niveaux d’activité normaux et ceux observés devrait progressivement induire une certaine normalisation des taux de croissance. La croissance devrait être soutenue par un effet de rattrapage de la consommation, les coups de pouce monétaire et budgétaire, et la possibilité pour les ménages de puiser dans l’épargne forcée accumulée pendant le confinement. L’évolution des incertitudes sera déterminante. La situation sanitaire n’est pas maîtrisée dans certains pays et l’on craint potentiellement un emballement
Face aux sombres perspectives du marché de l’emploi, des mesures s’imposent pour stimuler les dépenses de consommation et ainsi soutenir la reprise économique. Il existe un large éventail d’instruments : chèques, baisse du taux de la TVA, réduction de l’impôt sur le revenu, crédit d’impôt, impôt sur le revenu négatif. Parmi ces outils, les chèques offrent de nombreux avantages, notamment la possibilité de cibler un groupe de personnes, les bénéficiaires finaux, le type de dépenses et la zone géographique. Les coûts administratifs sont néanmoins conséquents.
Avec un nombre accru de pays allégeant voire supprimant les mesures de confinement, l’indice des directeurs d’achat s’est encore amélioré en juin. Le PMI manufacturier mondial s’établit même désormais au-dessus de son niveau de février. Des augmentations considérables ont été relevées aux Etats-Unis, en France, Irlande, Espagne, Turquie, Indonésie et Vietnam. Le Brésil et l’Inde connaissent également une très forte amélioration, qui semble en contradiction avec la situation sanitaire de ces pays [...]
Ce document présente les mesures budgétaires et monétaires prises par plusieurs pays, mais aussi par l’Union européenne et la zone euro, pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Il permet de comparer les différentes décisions.
La publication par la BCE de différents scénarios illustre l’ampleur de l’incertitude qui entoure les prévisions des variables macroéconomiques. Les entreprises peuvent ainsi reporter leurs investissements dans l’attente d’une meilleure visibilité. Compréhensible au niveau microéconomique, un tel attentisme peut freiner la croissance et conforter la conviction des dirigeants d’entreprises que leur prudence était justifiée. La forte augmentation de la dispersion des prévisions de résultats traduit un degré d’incertitude considérable à l’échelle de chaque société. Or, cela n’a pas empêché la poursuite du rebond du marché actions américain.
Comme prévu, l’assouplissement progressif des mesures de confinement a conduit, au mois de mai, à une amélioration des PMI manufacturiers dans tous les pays, à l’exception des Pays-Bas et du Japon. L’ampleur du rebond varie néanmoins considérablement d’un pays à l’autre [...]
La pandémie de Covid-19 révèle la nécessité de mieux prendre en compte les aspects liés à l’offre dans les analyses macroéconomiques. Des chaînes de valeur mondiales longues, optimales en termes de coûts et de prix, peuvent s’avérer très complexes d’un point de vue opérationnel et, surtout, vulnérables. Une offre plus résiliente a un coût au plan micro et macroéconomique. Cet arbitrage est un exercice difficile dans une économie de marché. C’est pourquoi les politiques publiques ont, dans une certaine mesure, un rôle à jouer.
La pandémie de Covid-19 a fait s’envoler la plupart de nos indicateurs d’incertitude. En L’indicateur basé sur la couverture médiatique est, à présent, à un niveau record. Après une stabilisation à un niveau élevé, l’incertitude des entreprises allemandes a encore augmenté tandis que celle de leurs homologues américaines a enregistré un bond notable. L’indicateur de l’évolution du risque géopolitique fait figure d’exception...
Depuis plusieurs décennies déjà, la plupart des pays de l’OCDE réduisent leurs capacités hospitalières, les innovations en matière de santé permettant le développement des soins ambulatoires. Néanmoins, parmi les pays dont la population vieillit le plus vite, certains, comme le Japon et l’Allemagne, ont maintenu leurs capacités. En Allemagne, le nombre de lits en soins intensifs est ainsi deux à trois fois plus important qu’en France, en Italie ou au Royaume-Uni. La Corée du Sud, quant à elle, combine à la fois des capacités importantes et une population relativement jeune. Dans le contexte pandémique actuel, disposer de capacités hospitalières importantes constitue un avantage. Certains pays ont pu accroître rapidement le nombre de lits en soins intensifs
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Il reprend les mesures jusqu’au 10 avril. Il sera mis à jour régulièrement.