La pandémie de Covid-19 a provoqué un arrêt brutal de l’activité économique dans un nombre croissant de pays. Ce coup de frein a eu des répercussions internationales avec la baisse du commerce extérieur et la hausse de l’aversion au risque des investisseurs. Celle-ci a déclenché une quête mondiale effrénée de liquidité en dollar ainsi que des sorties de capitaux dans les pays en développement. Les grandes économies ont réagi en prenant des mesures énergiques de politique monétaire et budgétaire. L’évolution à court terme de la demande et de l’activité dépendra entièrement de la durée et de la sévérité du confinement des populations. Une fois qu’il sera levé, la reprise sera probablement progressive et inégale
Les indices PMI publiés cette semaine offrent un premier aperçu de l’ampleur du choc économique lié au Covid-19. Les indices composites pour le Japon (35,8), l’Allemagne (37,2), la France (30,2), le Royaume Uni (37,1) et les États-Unis (40,5) plongent en mars. Le PMI composite pour la zone euro est le plus bas jamais enregistré (31,4). La détérioration est particulièrement marquée pour les sous-indices liés à l’emploi et aux commandes de biens et services. Les chiffres pour le mois d’avril, tout en restant à des niveaux historiquement bas, pourraient diverger de plus en plus entre les régions. En Asie de l’Est, la demande intérieure devrait commencer à se redresser avec un début de reprise de l’activité en Chine
L’épidémie de coronavirus constitue un triple choc de demande, d’offre et d’incertitude. Elle a des effets indirects sur les cours du pétrole et les conditions financières, ce qui devrait finir par peser sur la croissance. La chute brutale des prix du pétrole, en l’absence d’un accord sur des baisses de production au sein de l’OPEP+, aggrave la situation. Les pays producteurs sont particulièrement touchés et la pression financière sur les entreprises du secteur croît (en particulier pour les plus endettées), tandis que la demande souffre de l’épidémie et du manque de visibilité. La timide amélioration des enquêtes de conjoncture de fin 2019 a été interrompue. Les dernières données indiquent une forte détérioration en Chine et à Hong Kong
On dénombrerait, selon les sources, entre 1600 et 3000 crypto-« monnaies » à l’échelle mondiale. Ces crypto-actifs peinent à remplir les trois fonctions économiques d’une véritable monnaie et ne peuvent donc pas être considérées comme telle. Si leur degré de développement - somme toute modeste - en limite aujourd’hui les effets économiques, leur expansion pourrait présenter des risques en matière de transmission de la politique monétaire, de création monétaire et de stabilité financière. Plusieurs banques centrales voient dans l’introduction de « monnaies digitales de banque centrale » (MDBC) une réponse à ces enjeux
La propagation internationale du coronavirus oblige à en repenser les conséquences pour l’économie mondiale. L’effet marginal de la diffusion de l’épidémie devrait, a priori, être assez limité. La réaction des marchés financiers a, cependant, été très négative. Cette envolée de l’aversion au risque reflète la crainte d’une sous-estimation des conséquences économiques ainsi qu’une plus grande prise en compte du risque de perte extrême (tail risk). Ce phénomène d’ « accélérateur financier » pourrait, à son tour, contribuer à la détérioration des perspectives de croissance.
Les données utilisées pour mesurer le niveau de l’incertitude n’intègrent pas encore l’impact de l’épidémie de coronavirus. Cela étant, les signaux recueillis apparaissent dispersés...
Les données d’enquête récentes ont rebondi, en particulier dans le secteur manufacturier et en termes de commandes à l’exportation. La Commission européenne note une nette augmentation du sentiment économique en janvier dans l’Union européenne et la zone euro, ainsi qu’en Allemagne et en France, après une baisse sensible au T4. Aux États-Unis, les économistes prévoient une accélération de la croissance dans les prochains trimestres, mais la dispersion des prévisions est très large. Il faut donc s’attendre à ce que la prévision médiane inspire moins confiance qu’avec un niveau de divergence plus faible des prévisionnistes.
Au cours des derniers mois, les enquêtes de conjoncture se sont stabilisées dans l’industrie manufacturière tandis qu’une légère progression a été enregistrée dans les services. De plus, deux facteurs d’incertitude majeurs ont connu une évolution positive : un accord commercial a été signé entre les États-Unis et la Chine, et le Royaume-Uni et l’Union européenne peuvent, enfin, entamer des négociations sur l’avenir de leur relation. Le sentiment de marché est resté soutenu. Ajouté à l’orientation très accommodante de la politique monétaire des banques centrales, cela se traduit par un assouplissement des conditions financières et monétaires. Sous l’effet conjugué de ces trois facteurs, les conditions d’un léger rebond de la croissance semblent réunies
L’accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine a apporté un certain répit. Il évite, en effet, de nouveaux relèvements des droits de douane, par les Etats-Unis, et le risque d’une nouvelle escalade. L’accord devrait être le bienvenu en Chine compte tenu du ralentissement actuel de la croissance, mais également aux Etats-Unis, où les entreprises ont été de plus en plus nombreuses à faire part de leur inquiétude face à la guerre commerciale. Le reste du monde surveillera de près l’ampleur de la réorientation des échanges qui pourrait découler de l’accord. L’attention va à présent se porter sur les négociations de la phase « 2 », qui pourraient très bien signifier une nouvelle aggravation de l’incertitude commerciale à un moment donné.
Le contraste est saisissant entre les conséquences géopolitiques possibles de l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran, depuis le début de l’année, et la réaction modérée des marchés. Celle-ci reflète probablement l’opinion des investisseurs selon laquelle l’impact sur la croissance, pondéré en fonction des probabilités des divers scénarios, devrait être très modeste. Ils estiment vraisemblablement limité le risque d’une escalade majeure et/ou faible l’incidence attendue d’une hausse des cours du pétrole sur l’économie
Les villes concentrent aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale et plus de 80 % du PIB global. La dynamique sous-jacente qui explique leur expansion continue résulte de diverses externalités positives (densité du marché du travail, partage des connaissances techniques et des intrants…) générant des effets qui se renforcent mutuellement. Ces vagues d’urbanisation rapides ont d’importantes conséquences sur la production de biens et de services, la qualité environnementale et le développement humain. On observe dans le monde entier des pics de densité et des disparités dus à l’essor inexorable des métropoles. Pour rester habitables, les villes devront devenir plus écologiques et plus inclusives
L’incertitude a dominé en 2019 en raison, notamment, des conflits commerciaux, du risque de Brexit dur, mais aussi de l’inquiétude grandissante entourant le ralentissement de la croissance mondiale. Cela a amené la BCE à accentuer sa politique accommodante tandis que la Réserve fédérale a changé d’orientation en abaissant les taux des fonds fédéraux à plusieurs reprises. Les marges de manœuvre des banques centrales s’en sont trouvées réduites, un sujet qui sera traité dans les revues stratégiques que mènent la Fed et la BCE, et a motivé les appels à davantage d’action budgétaire. La performance des marchés boursiers a surpris, les investisseurs préférant s’intéresser au rôle des taux bas plutôt qu’à la détérioration des perspectives bénéficiaires
Il existe différents moyens de mesurer l’incertitude et certains ont dernièrement enregistré quelques améliorations. L’indicateur de l’incertitude relatif à la politique économique, qui est basé sur la couverture médiatique, accuse une baisse, même si son niveau reste élevé. Cela est probablement dû à l’accord commercial de phase 1 dont la signature est attendue entre la Chine et les Etats-Unis et l’espoir, qu’à l’issue des élections britanniques, on pourra éviter un Brexit chaotique...
Les récentes enquêtes de conjoncture, comme celles réalisées auprès des directeurs d’achats (PMI), suggèrent une stabilisation générale du climat des affaires en octobre. Après une tendance prolongée à la baisse, cette évolution est la bienvenue. Cependant, au vu des données historiques, les derniers chiffres sont bas, voire très bas pour ce qui est du secteur manufacturier, reflétant un environnement de croissance toujours atone. À terme, la stabilisation de l’évolution de ces enquêtes devrait renforcer la probabilité d’une accélération de la croissance : avec la diminution de la fréquence des mauvaises nouvelles, la confiance devrait finalement rebondir, entraînant une hausse des dépenses, d’autant plus que les conditions financières et monétaires sont très accommodantes.
Les revenus des personnes âgées sont principalement constitués des retraites publiques et professionnelles et des revenus de l'épargne et du travail. Dans les pays où les régimes de retraite sont comparativement plus généreux, le taux d'activité des seniors est relativement faible. En France, seulement 3% des personnes âgées de plus de 65 ans travaillent, contre près de 20% aux États-Unis et 25% au Japon. Par ailleurs, le taux de pauvreté des seniors en France, le pourcentage de personnes âgées de 66 ans et plus dont le revenu est inférieur à 50% du revenu médian des ménages, figure parmi les plus bas de la zone de l'OCDE.Le graphique montre qu’en général, concernant les seniors, la relation entre le pourcentage des revenus du travail et le taux de risque de pauvreté est positive