Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée comme de méthodologie. Les derniers relevés font apparaître quelques divergences, probablement dues aux goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement et, dans certains pays, à la propagation rapide du variant Delta. En lisant les graphiques ci-dessous dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude sur la politique économique, fondée sur la couverture médiatique, poursuit son repli. Elle a désormais retrouvé les niveaux observés pour la dernière fois au début de 2019. L’incertitude basée sur les enquêtes auprès des entreprises est repartie légèrement à la hausse en Allemagne – probablement sous l’effet des problèmes liés aux approvisionnements – après une baisse significative en début d’année. Aux États-Unis, l’incertitude relative à la croissance des ventes a gagné du terrain, probablement en raison de l’augmentation des nouvelles infections. Après une progression au début de cette année, l’incertitude sur la croissance de l’emploi s’est stabilisée, reflétant les difficultés à pourvoir les postes vacants. Le risque géopolitique – basé sur la couverture médiatique – a récemment diminué, mais il reste très volatil. Enfin, l’écart-type des rendements journaliers des composantes de l’indice boursier – une mesure de l’incertitude financière – a quelque peu rebondi dans la zone euro alors qu’il s’est légèrement contracté aux États-Unis après un élargissement antérieur.