La nouvelle stratégie de la Fed, basée sur une inflation moyenne, aura des répercussions pour l’économie réelle et la finance à l’échelle mondiale. À commencer par le commerce international dès lors qu’une expansion plus soutenue du PIB américain tirera l’économie des partenaires commerciaux des États-Unis par le biais de l’accroissement des importations de ce pays. Les conséquences financières sont déterminées par les flux de capitaux, la politique monétaire et l’appétit du risque. Au-delà des conséquences purement économiques, la nouvelle stratégie de la Fed forcera également les autres banques centrales à revisiter leur propre stratégie.
Sans surprise, les chiffres du PIB pour le T2, parus cette semaine, sont exceptionnellement mauvais. La croissance pour le T3 devrait être forte, ne serait-ce qu’en raison d’un puissant effet de base. Le risque de déceptions est toutefois bien réel si la dynamique devait s’essouffler pendant l’été, ce que l’on observe déjà aux États-Unis. Dans la zone euro, les enquêtes de conjoncture continuent de s’améliorer et l’indicateur des anticipations d’emploi affiche une hausse marquée. Néanmoins, les ménages demeurent très préoccupés et leurs anticipations de chômage sont restées globalement stables.
Du fait des externalités de l’activité économique, le confinement a eu un impact considérable, non seulement sur l’économie, mais aussi sur l’environnement. Dans un monde déconfiné, la question est de savoir si la pandémie aura une influence sur l’environnement dans les années à venir, et comment. La Covid-19 pourrait induire une plus grande préoccupation pour la santé et, notamment, pour l’impact de l’environnement sur celle-ci. Les comportements pourraient ainsi changer du point de vue de la mobilité comme de la consommation. La pandémie pourrait aussi stimuler la part des investissements durables et, par ricochet, la stratégie des entreprises. Les modifications des chaînes de valeur mondiales peuvent aussi avoir un impact sur l’environnement
Assouplissement du confinement oblige, la confiance des entreprises s’est notablement améliorée, tandis que l’activité et la demande ont mécaniquement rebondi. À court terme, le resserrement de l’écart entre les niveaux d’activité normaux et ceux observés devrait progressivement induire une certaine normalisation des taux de croissance. La croissance devrait être soutenue par un effet de rattrapage de la consommation, les coups de pouce monétaire et budgétaire, et la possibilité pour les ménages de puiser dans l’épargne forcée accumulée pendant le confinement. L’évolution des incertitudes sera déterminante. La situation sanitaire n’est pas maîtrisée dans certains pays et l’on craint potentiellement un emballement
Face aux sombres perspectives du marché de l’emploi, des mesures s’imposent pour stimuler les dépenses de consommation et ainsi soutenir la reprise économique. Il existe un large éventail d’instruments : chèques, baisse du taux de la TVA, réduction de l’impôt sur le revenu, crédit d’impôt, impôt sur le revenu négatif. Parmi ces outils, les chèques offrent de nombreux avantages, notamment la possibilité de cibler un groupe de personnes, les bénéficiaires finaux, le type de dépenses et la zone géographique. Les coûts administratifs sont néanmoins conséquents.
Avec un nombre accru de pays allégeant voire supprimant les mesures de confinement, l’indice des directeurs d’achat s’est encore amélioré en juin. Le PMI manufacturier mondial s’établit même désormais au-dessus de son niveau de février. Des augmentations considérables ont été relevées aux Etats-Unis, en France, Irlande, Espagne, Turquie, Indonésie et Vietnam. Le Brésil et l’Inde connaissent également une très forte amélioration, qui semble en contradiction avec la situation sanitaire de ces pays [...]
Ce document présente les mesures budgétaires et monétaires prises par plusieurs pays, mais aussi par l’Union européenne et la zone euro, pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Il permet de comparer les différentes décisions.
La publication par la BCE de différents scénarios illustre l’ampleur de l’incertitude qui entoure les prévisions des variables macroéconomiques. Les entreprises peuvent ainsi reporter leurs investissements dans l’attente d’une meilleure visibilité. Compréhensible au niveau microéconomique, un tel attentisme peut freiner la croissance et conforter la conviction des dirigeants d’entreprises que leur prudence était justifiée. La forte augmentation de la dispersion des prévisions de résultats traduit un degré d’incertitude considérable à l’échelle de chaque société. Or, cela n’a pas empêché la poursuite du rebond du marché actions américain.
Comme prévu, l’assouplissement progressif des mesures de confinement a conduit, au mois de mai, à une amélioration des PMI manufacturiers dans tous les pays, à l’exception des Pays-Bas et du Japon. L’ampleur du rebond varie néanmoins considérablement d’un pays à l’autre [...]
La pandémie de Covid-19 révèle la nécessité de mieux prendre en compte les aspects liés à l’offre dans les analyses macroéconomiques. Des chaînes de valeur mondiales longues, optimales en termes de coûts et de prix, peuvent s’avérer très complexes d’un point de vue opérationnel et, surtout, vulnérables. Une offre plus résiliente a un coût au plan micro et macroéconomique. Cet arbitrage est un exercice difficile dans une économie de marché. C’est pourquoi les politiques publiques ont, dans une certaine mesure, un rôle à jouer.
La pandémie de Covid-19 a fait s’envoler la plupart de nos indicateurs d’incertitude. En L’indicateur basé sur la couverture médiatique est, à présent, à un niveau record. Après une stabilisation à un niveau élevé, l’incertitude des entreprises allemandes a encore augmenté tandis que celle de leurs homologues américaines a enregistré un bond notable. L’indicateur de l’évolution du risque géopolitique fait figure d’exception...
Depuis plusieurs décennies déjà, la plupart des pays de l’OCDE réduisent leurs capacités hospitalières, les innovations en matière de santé permettant le développement des soins ambulatoires. Néanmoins, parmi les pays dont la population vieillit le plus vite, certains, comme le Japon et l’Allemagne, ont maintenu leurs capacités. En Allemagne, le nombre de lits en soins intensifs est ainsi deux à trois fois plus important qu’en France, en Italie ou au Royaume-Uni. La Corée du Sud, quant à elle, combine à la fois des capacités importantes et une population relativement jeune. Dans le contexte pandémique actuel, disposer de capacités hospitalières importantes constitue un avantage. Certains pays ont pu accroître rapidement le nombre de lits en soins intensifs
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Il reprend les mesures jusqu’au 10 avril. Il sera mis à jour régulièrement.