Dans ses dernières prévisions en date du 10 octobre, l'OMC a révisé légèrement à la hausse ses chiffres de croissance du commerce mondial de marchandises en 2024 à 2,7% (contre une estimation initiale de 2,6%) et à 3,0% en 2025 (contre 3,3% précédemment). Bien qu’en repli de 0,6% m/m en juillet, les exportations mondiales en volume se sont en effet maintenues sur une trajectoire ascendante jusqu’à cet été. On note toutefois des divergences importantes entre les zones géographiques.
Aux États-Unis, l’incertitude relative à la politique économique, basée sur la couverture médiatique, a rebondi en septembre, après une courte baisse en août. Cette hausse s’explique par l’incertitude politique qui règne dans le pays à l'approche des élections présidentielles du 5 novembre prochain.
Croissance du PIB, inflation, taux d'intérêt et de change.
En miroir de la déclaration, et du passage à l'acte, de Jerome Powell selon lesquels il est temps d'ajuster (c'est-à-dire d'assouplir) la politique monétaire, il est également temps d'ajuster la politique budgétaire en Europe et aux États-Unis, dans le sens d’un durcissement dans les deux cas. Le moment est favorable, sur fond de détente monétaire, de baisse de l’inflation et de croissance économique positive. Plus encore que le desserrement monétaire, cette consolidation budgétaire devra être progressive pour ne pas trop peser sur la croissance
Moins de 2 ans après avoir atteint des sommets inédits depuis plusieurs décennies, l’inflation se rapproche des objectifs des banques centrales dans la plupart des pays du monde. Il est toutefois trop tôt pour crier victoire, car les décideurs de politique monétaire devront encore faire face à des courants contraires. Ils ont toutefois déjà fait la preuve de leur savoir-faire, et disposent par ailleurs de marges d’action, si nécessaire
L’incertitude portant sur la politique économique américaine, basée sur la couverture médiatique, a baissé pour le deuxième mois d’affilée en août. Cette diminution est à mettre en lien avec le discours de Jerome Powell le 23 août à Jackson Hole, où le président de la Fed a estimé que le moment était venu pour une baisse des taux directeurs. Cette annonce concorde avec les opinions de certains responsables de la Fed, exprimées dans le compte rendu des « minutes » de la Réserve fédérale, publié le 21 août.
L’indice PMI composite S&P Global de l’activité mondiale est reparti à la hausse en août, augmentant de 0,3 point après deux mois de baisse, pour atteindre 52,8. Un signal encourageant pour l’activité mondiale à mi-chemin du troisième trimestre 2024. Toutefois, cette amélioration masque une divergence assez nette entre le secteur des services et le secteur manufacturier. En août, l'indice mondial des services a atteint son plus haut niveau (53,8) depuis juin 2023, à l'exception du mois de mai 2024, tandis que l’indice du secteur manufacturier a enregistré son plus bas niveau depuis décembre 2023 (49,5).
Au cours des trente-cinq dernières années, le monde a connu de profonds changements. D'une situation d'équilibre au début des années 1990 — le dividende de la paix, la Grande Modération, la mondialisation —, nous sommes passés à un monde caractérisé par un certain nombre de perturbations géopolitiques, économiques (économie de l'offre) et environnementales. Une caractéristique singulière et fascinante de cette nouvelle ère réside dans la coexistence de l'abondance (production et diffusion des données, besoins d'investissement) et de la rareté (pénurie d'effectifs qualifiés dans un contexte de vieillissement de la population, difficulté à trouver des financements). Ces développements soulèvent d'importantes questions
Alors que les données conjoncturelles récentes suggèrent partout une croissance bien orientée au 2e trimestre, les indicateurs avancés (climat des affaires, confiance des ménages) sont plus mitigés en juin, laissant prévoir un 3e trimestre plus difficile.
Les enquêtes de conjoncture jouent un rôle important dans l'évaluation de l'environnement cyclique. Si l'on en juge par l’indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier, de nombreux pays ont enregistré une perte de momentum au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre. Toutefois, pour la plupart de ces pays, le niveau de l'indice PMI de juin demeure plus élevé qu'en décembre 2023. En outre, 17 pays sur 31 affichent encore un PMI d'au moins 50, ce qui implique que l'activité économique reste orientée à la hausse
Aux États-Unis, l’incertitude relative à la politique économique, basée sur la couverture médiatique, a rebondi en juin, après une courte baisse en mai. Cette hausse est probablement en lien avec le climat d’incertitude politique et monétaire aux États-Unis à quelques mois de l’élection présidentielle.
L’entrée de plusieurs pays d’Europe centrale et orientale au sein de l’UE en 2004 s’est accompagnée d’une progression impressionnante de leurs économies respectives. L’amélioration de la productivité du travail a permis un rattrapage des salaires réels au cours des 20 dernières années, mais les pressions salariales sont restées très fortes sur la période récente sans toutefois entamer la compétitivité des économies jusqu’à présent. La région reste par ailleurs attractive pour les investissements directs étrangers et continue de bénéficier des activités de nearshoring. A court terme, la consolidation des comptes publics constitue une priorité pour tenir les engagements dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance
Les énergies fossiles et les ressources minérales sont centrales dans le processus de transition bas-carbone. L’Amérique latine, riche en minerais et métaux clés pour la transition, et les pays du CCG, dépendants des revenus issus des hydrocarbures, apparaissent a priori à l’opposé sur la carte de la transition. Les conséquences macroéconomiques sont pourtant difficiles à déterminer pour le moment. Les pays du Golfe ont certains avantages sur le marché du pétrole, mais le rythme de la transition pourrait affecter la rente plus rapidement qu’escompté. En Amérique latine, si l’importance des réserves de matériaux critiques rendent les perspectives plus favorables, des stratégies nationales diverses et de multiples contraintes pourraient en limiter l’ampleur
Le deuxième trimestre de 2024 s’est achevé sur une baisse de l’indice PMI S&P Global de l’activité mondiale. L’indice s’est établi à 52,9 (contre 53,7 en mai), mettant un terme à sept mois de hausse consécutive. Cette diminution est portée à la fois par le secteur manufacturier et par celui des services, avec un indice mondial PMI à 50,9 (contre 51,0 en mai) et à 53,1 (contre 54,0 en mai), respectivement. Ce repli de l’indice n’est pas nécessairement un signe du ralentissement de l’activité mondiale, mais les prochaines enquêtes seront d’autant plus importantes afin de voir s’il s’agit d’une nouvelle tendance ou d’une simple interruption temporaire.
Le rallongement des flux maritimes mondiaux, et les problèmes de logistique qui en résultent, continuent de tirer le fret et les prix des porte-conteneurs vers le haut, mais n’engendrent pas, à ce stade, de frein notable à l’activité, ni de hausse importante des prix à l’importation. La remontée des cours s’est bien amplifiée en juin : l’indice Freightos a progressé de 43% m/m le mois dernier, contre une augmentation de près de 15% en mai. L’indice se situait, fin juin, 30% au-dessus du précédent pic observé à la mi-février mais accusait encore un niveau 60% inférieur aux records atteints à l’automne 2021.
Notre scénario central d’un décollage de la zone euro et d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, confirmé par les derniers indicateurs disponibles, se caractérise par une convergence des taux de croissance. Il, pourrait, toutefois se trouver perturbé par les incertitudes politiques des deux côtés de l’Atlantique (issues incertaines des élections législatives anticipées en France et de l’élection présidentielle américaine). Par ailleurs, si la BCE a amorcé, comme attendu, son cycle de détente monétaire en juin, apportant un soutien opportun à la croissance, la Fed temporise encore. Ce prolongement du statu quo, même s’il paraît fondé pour l’heure, constitue un autre risque baissier