Nos nowcasts pour le T2 témoignent d’une croissance modérée en zone euro (+0,2% t/t) et en France (+0,1% t/t). Le GDPNow de la Fed d’Atlanta suggère une reprise de la croissance (+0,3% t/t), après la légère contraction du T1.
Le climat des affaires résiste. Le PMI composite recule (50,1) mais se maintient en zone d’expansion. L’indice manufacturier reste en territoire négatif mais progresse pour le quatrième mois d’affilée. Les anticipations d’activité dans les services décrochent nettement (53,1, plus bas niveau en cinq ans).
Le climat des affaires demeure fragile. L’indice IFO progresse depuis le début de l’année 2025, y compris en avril (86,9, + 0,2 pp sur le mois, moyenne historique de 95,7). Les perspectives économiques se sont toutefois assombries sous l’effet des tensions commerciales entraînées par le virage protectionniste des États-Unis. Ces tensions gagnent désormais le secteur des services (PMI flash en repli à 48,8 en avril). L’industrie montre quant à elle des signes de stabilisation, mais la situation reste fragile.
Climat des affaires mitigé. Une légère dégradation est perceptible en avril (de 97 à 96), en raison d’une baisse des ventes dans le commerce de détail et d’une détérioration de l’activité dans le bâtiment vers un nouveau plus bas. L’indice de l’industrie manufacturière a bénéficié d’un rebond de la production, notamment dans l’aéronautique. Malgré un léger mieux, l’indice dans les services reste en deçà de sa moyenne de long terme.
Nette dégradation du climat des affaires en avril. La confiance dans le secteur des services est au plus bas depuis octobre 2022, et fait plonger l’indice du sentiment économique. Côté industrie, la confiance continue de se dégrader (-0,6pt m/m), également en raison d’une détérioration des carnets de commande.
Le climat des affaires reste dynamique. L’indice de sentiment économique de la Commission européenne est en hausse depuis trois mois (103,8 ; +0,4 point m/m), porté par une amélioration dans l’industrie (-4,2 ; +1,3 pt). Les indices d’anticipations de production pour les prochains mois et de stocks de produits finis s’améliorent.
Climat des affaires détérioré : le PMI services (48,9) rejoint celui de l’industrie (45,4) en zone de contraction en avril, tout comme le PMI composite (48,2). L’indice des nouvelles commandes à l’exportation dans le secteur manufacturier (non pris en compte dans le calcul du PMI manufacturier) plonge et se rapproche des points bas atteints durant la Covid.
Un climat des affaires mal orienté. L’ISM Manufacturing recule depuis 4 mois (de -0,2pp à 48,6 en avril). La production, les embauches et les nouvelles commandes se situent en zone de contraction. L’indice des prix payés (69,8) est à un plus haut depuis 2022. En parallèle, l’ISM Non-Manufacturing est resté positif mais ralentit (50,8 en mars contre 54,1 en décembre 2024).
Les services tirent le climat des affaires vers le haut. La croissance de l’activité reprend en avril selon le PMI composite (51,1, +2,2pp), soutenue par le PMI services (52,2, +2,2pp). En revanche, le PMI manufacturier reste en zone de contraction (48,5, +0,1pp), pénalisé par la plus importante détérioration des nouvelles commandes depuis février 2024.
Dégradation généralisée. L’indice officiel des directeurs d’achats (PMI) du secteur manufacturier est tombé à 49 en avril (contre 50,5 en mars) et le PMI de Caixin à 50,4 (51,2 en mars). La baisse est généralisée à toutes les sous-composantes et annonce un important ralentissement de l’activité après le rebond du mois de mars. Il s’agit là des conséquences immédiates des nouveaux droits de douane de 145% imposés par les États-Unis sur leurs importations de produits chinois.
Nos nowcasts pour le T1 2025 témoignent d’une croissance du PIB modérée en zone euro (+0,2% t/t) et en France (+0,1% t/t). Le GDPNow de la Fed d’Atlanta souligne, quant à lui, le risque d’un décrochage marqué de la croissance américaine au T1. En ce qui concerne les autres pays étudiés, l’Espagne devrait continuer de faire la course en tête, la croissance devrait rebondir en Italie et au Royaume-Uni et progresser modérément au Japon. En Allemagne, la croissance resterait faible, les risques haussiers liés à l’entrée en fonction du prochain gouvernement concernant davantage le T2. Les risques sont, au contraire, baissiers en Chine.
Le taux de chômage s’est maintenu à 6,2% en janvier, un plus bas historique. Les baisses sont observées surtout dans l’Europe du Sud et en Irlande, tandis que le taux de chômage est relativement stable en France et en Allemagne. Les salaires négociés ont progressé (+4,1% a/a au T4 2024) mais moins qu’au T3 (5,4% a/a) ; cela dépasse nettement l’inflation.
L’indice IFO du climat des affaires est resté stable en février par rapport à janvier, à 85,2, et demeure proche du plus bas enregistré en novembre 2024 (84,7). C’est l’industrie qui pèse le plus dans cette situation. La production industrielle, qui inclut la construction, s’est de nouveau contractée, de 0,7% (t/t) au T4 (6e baisse en 7 trimestres). Les chiffres de janvier font toutefois état d’un léger rebond (+0,6% en glissement mensuel sur la moyenne mobile 3 mois).
La confiance des ménages a rebondi, passant de 89 en décembre à 93 en février (95 en septembre, 100 en moyenne de long terme). Le solde d’opinion sur l’évolution passée des prix (à -5 en février) atteint son plus bas niveau depuis juillet 2021. En revanche, le solde d’opinion sur la crainte du chômage augmente encore en février (+55, contre +29 en septembre) et alimente l’opportunité d’épargner.
Les intentions d’effectuer des achats importants au cours de l’année à venir sont à leur plus haut depuis juillet 2021. Ainsi, la consommation privée devrait soutenir davantage la croissance italienne. En effet, pour le moment, les données dures déçoivent : les nouvelles immatriculations de véhicules ralentissent (-3,3% 3m/3m en février), tout comme les volumes des ventes au détail (-0,4% 3m/3m en janvier).
Le PMI composite (55,1 en février contre 54 en janvier) est soutenu par la composante « services » (PMI à 56,2 ; +1,3 point). Néanmoins, l’activité industrielle se détériore fortement : la production industrielle baisse de 1% a/a en janvier (-22,8% a/a sur les véhicules) et le PMI manufacturier passe sous les 50 pour la première fois depuis plus d’un an en février (49,7 ; -1,3 point).
La confiance des ménages se détériore en février selon le Conference Board (98,3, -7,0 points) et plus encore en mars selon l’Université du Michigan (57,9, -6,8 points) en raison de la dégradation des anticipations (voir graphique). Selon l’enquête de l’Université du Michigan, le bond des anticipations d’inflation à 1 an (+4,9%, +0,6pp) s’accompagne d’un record sur 32 ans des anticipations à 5 ans (+3,9%, +0,4pp).
L’indice GfK progresse en février (+2 points à -22) sans toutefois effacer la chute de janvier. Le solde d’opinion sur les perspectives financières à un an repasse dans le positif. Les ventes au détail rebondissent de 1,6% m/m en janvier après quatre mois de baisse. Une embellie confirmée par l’enquête BRC/KPMG qui indique une hausse de 2,2% a/a en février des ventes au détail (lissée sur trois mois).
Les ménages japonais sont inquiets des effets de l’inflation. La confiance des ménages recule pour un troisième mois consécutif en février et atteint 35,0 (-1,4 pt en 3 mois), un plus bas depuis mars 2023. Les ménages sont inquiets des conséquences de l’inflation sur leur niveau de vie, ce qui restreint les intentions d’achats de biens durables.
Les PMI manufacturiers sont remontés en février, pour retrouver leur niveau moyen du T4 2024 (50,2 pour l’indice NBS et 50,8 pour l’indice Caixin). Dans les services, les PMI demeurent inférieurs à leur niveau du T4, mais supérieurs au seuil d’expansion (50 pour l’indice NBS et 51,4 pour l’indice Caixin). Les dernières données d’activité confirment cette évolution conjoncturelle rassurante, mais plutôt terne : la croissance de la production industrielle a marqué le pas après l’accélération de décembre, mais se maintient à presque 6% en g.a. Le ralentissement de l’activité dans les services a été plus marqué (+5,6% en g.a. en janvier-février, contre +6,3% au T4).
Les chiffres des PIB pour le 4e trimestre 2024 confirment une nette divergence entre une croissance qui se maintient aux États-Unis (0,6% t/t), ou accélère en Chine (1,6% t/t), et des performances européennes où le PIB stagne, le négatif et le positif se neutralisant : -0,2% en Allemagne, -0,1% en France ou une stagnation en Italie, contre +0,8% en Espagne. Au Japon et au Royaume-Uni, ces chiffres n’ont pas encore été publiés, mais nous les estimons à 0,2% et 0,3% t/t respectivement.
Les enquêtes de conjoncture auprès des ménages et des entreprises démarrent l’année sur une note légèrement plus positive. La confiance des consommateurs (+0,3 point) a bénéficié d’un léger repli des indicateurs des perspectives de chômage et d’inflation. L’indice PMI composite repasse en zone d’expansion (+0,6 point à 50,2) – la contraction dans l’industrie manufacturière se faisant moins forte (+1,5 point à 46,6) – tandis que l’indice dans les services accuse un léger repli (-0,2 point à 51,4).
Le climat des affaires allemand est tiré vers le bas par la récession prolongée de l’industrie. La production industrielle au sens large (construction incluse) s’est contractée sur 10 des 12 derniers trimestres (en anticipant un nouveau trimestre négatif au T4 2024). La baisse cumulée atteint 8,4% (-14,7% vs. le pic de fin 2017, cf. graphique). Cette dynamique explique le faible niveau de l’IFO en décembre et janvier (à son plus bas, hors Covid-19, depuis la crise de 2008).
La conjoncture française reste sur une note faible, bien qu’elle montre des signes de stabilisation. Le climat des affaires de l’Insee est resté stable à 95 en janvier, tandis que le PMI composite a marqué un léger rebond (47,6 en janvier contre 47,5 en décembre).
Comme anticipé, la croissance italienne n’est pas parvenue à surpasser celle de la zone euro en 2024 (croissance annuelle moyenne de 0,5% contre 0,7% respectivement). En outre, elle est restée à l’arrêt au T4 (0,0% t/t) pour le deuxième trimestre consécutif.
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