Alors que l’économie allemande continue de sous-performer et que la France se situe dans un entre-deux, les pays d’Europe du Sud sont devenus les sauveurs de la dynamique conjoncturelle en Zone euro.
Le budget d’Automne, dévoilé le 30 octobre par Rachel Reeves, tente de concilier ajustement budgétaire, soutien aux services publics et renforcement de la croissance potentielle du Royaume-Uni.
Sur le marché mondial du pétrole, la demande est actuellement faiblement dynamique, notamment celle provenant de Chine, qui représente environ 15% de la demande mondiale de pétrole.
Le sujet des finances publiques et de leur rééquilibrage est revenu sur le devant de la scène, en particulier en France mais pas seulement. Cette problématique concerne de nombreux autres pays, au premier rang desquels on peut citer les Etats-Unis.
Allemagne et France présentent des perspectives différentes en matière de consolidation budgétaire. Cette dernière est davantage engagée en Allemagne, où la dette est pourtant plus modérée. Toutefois, celle-ci s’accompagne d’une réduction du soutien au verdissement de l’économie, ainsi que par une stagnation du PIB depuis deux ans. En France, où la dette publique est plus élevée, le maintien d’un soutien budgétaire conséquent s’est accompagné d’une hausse de l’épargne. La littérature souligne que dans ce contexte une consolidation budgétaire fondée sur une baisse des dépenses pourrait soutenir la croissance.
En septembre, la Réserve Fédérale américaine a enfin emboîté le pas à la BCE et la Banque d'Angleterre et baissé ses taux directeurs pour la première fois depuis mars 2020. Mais elle a marqué sa différence en optant pour une baisse significative de 50 points de base au lieu de seulement 25. Sur ce point-là, au moins, le suspense est levé.
Au deuxième trimestre 2024, la croissance turque est passée en dessous de 3% sur un an, pour la première fois depuis 2019. Sur un trimestre, le PIB est même resté stable. Sans la contribution positive des échanges extérieurs et celle des stocks, le PIB aurait même reculé.
Les chiffres de croissance et d’inflation au Royaume-Uni ont surpris favorablement depuis le début de l’année. Ces résultats sont évidemment bienvenus, mais ils ne traduisent pas un véritable rétablissement de la situation économique outre-manche.
Le secteur exportateur chinois a bien résisté à la montée des tensions commerciales et des rivalités technologiques avec les États-Unis depuis 2018. L'industrie chinoise a montré une solide capacité d'adaptation en réponse à la montée des barrières douanières. Elle conserve sa place de leader dans le commerce mondial.
En Europe centrale, les rendements des obligations d’État à 5 ans se sont globalement repliés depuis le dernier point haut observé en 2022, période à laquelle les incertitudes géopolitiques se sont accentuées
L'activité humaine est très dépendante de l'information. Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Quel film on va regarder ? Quel voyage on va faire pendant nos vacances ? Quelles études nos enfants devraient faire ? Quel est le métier que je voudrais exercer ? et cetera et cetera.Au niveau de l'activité économique, l'information joue également un rôle clé pour les entreprises. C'est une question de : qu'est-ce qu'on va produire comme produit ou service ? À quelles conditions ? À quel prix on va l'offrir à nos clients ? Où est-ce que se situera la production ? Quelle va être notre stratégie de marketing ? Et ainsi de suite.
Si l’expression jamais deux sans trois devait se vérifier, alors la France serait opposée à l’Allemagne pour la 3e fois d’affilée lors du championnat d’Europe de football et remporterait un 3e succès consécutif. Sur le terrain économique, depuis 5 ans, les performances françaises ont dépassé celles de l’Allemagne dans trois domaines importants : les créations d’emploi, la croissance de l’investissement et la transition vers les services. En conséquence, il n’est pas surprenant que la France ait généré un supplément de croissance de 0,5 point par an par rapport à son voisin d’outre-Rhin.
Au cours des dernières semaines, les orientations données par certains membres du Conseil des gouverneurs de la BCE se sont faites de plus en plus précises, indiquant que la réunion de juin acterait la première baisse de taux dans ce cycle. Dans ce contexte, il était nécessaire d’agir, en dépit de la hausse des dernières données sur l’inflation.
Parce qu’elle a recours aux énergies fossiles - encore 80% du mix énergétique dans le monde - l’activité économique produit des gaz à effet de serre - principalement du dioxyde de carbone - qui contribuent à réchauffer l’atmosphère.Ce phénomène, théorisé par le mathématicien français Joseph Fourier il y a tout juste deux-cents ans et sur lequel le GIEC - le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - alerte depuis plus de trente ans n’est plus contesté scientifiquement
Cette année, il est fort probable que la BCE abaissera son taux directeur avant la Fed. Cette suite d’événements est devenue un sujet de débat parmi les observateurs des banques centrales, comme si la BCE allait sauter la file d’attente et refuser d’attendre que la Fed ait assoupli sa politique. Mais est-ce important si la BCE baisse ses taux avant la Fed ? La réponse est non.
Au premier trimestre, les États-Unis et la zone euro ont presque fait jeu égal en matière de croissance, avec, en rythme trimestriel, 0,4% pour les États-Unis et 0,3% pour la zone euro, selon les premières estimations. En glissement annuel toutefois, le bilan reste très nettement à l’avantage des États-Unis avec une croissance de 3% quand celle de la zone euro est de seulement 0,4%.
Ces dernières années ont vu une substitution s’opérer entre la consommation de biens et celle de services. Cette substitution s’est même accélérée après le Covid, avec la montée de l’inflation et devrait perdurer dans les années qui viennent. Ainsi, si la consommation de biens a reculé depuis début 2022, ce mouvement résulte en partie de cet effet substitution et pas d’une réduction de la dépense des ménages, puisque leur consommation totale est supérieure à son niveau pré-inflation (fin 2021).
Le débat sur la souveraineté monétaire au sein des pays émergents refait surface, avec d’un côté le projet du président argentin Javier Milei de dollariser son économie, et de l’autre la tentation de plusieurs dirigeants de pays d’Afrique de l’Ouest d’abandonner le franc CFA. L’abandon du franc CFA dans le but de recouvrer la flexibilité d’un régime de taux de change sans ancrage et une plus grande autonomie de la politique monétaire, est un argument soit fragile en théorie, soit peu convaincant en pratique.
Les informations nouvelles sur la croissance, l'inflation et la politique monétaire influencent les marchés obligataires et boursiers. Si l'incidence sur les obligations est manifeste, celle sur les actions est plus complexe. Par conséquent, la corrélation entre les cours des obligations et les cours des actions fluctue au fil du temps. Depuis 2000, elle est surtout négative, donnant lieu à un effet de diversification qui sous-tend la demande d'obligations, même lorsque les rendements sont très bas. Sans surprise, au cours du récent cycle de resserrement de la Réserve fédérale, la corrélation est redevenue positive
En Arabie saoudite, la baisse de la production pétrolière pèse sur la croissance économique, mais l’activité hors-pétrole est dynamique grâce à des programmes massifs d’investissement. A court terme des tensions sur le marché du travail et la hausse du risque géopolitique pourraient contraindre le rebond de l’activité. À moyen terme, la puissance financière du royaume devrait permettre la poursuite de la diversification de l’économie.
À peine avons-nous obtenu une réponse à nos questions que de nouvelles apparaissent, qui amènent avec elles un changement de paradigme. C’est un phénomène que nous vivons à nouveau. Les récents commentaires de Christine Lagarde et de Jerome Powell nous ont fourni des indications implicites sur le calendrier de la première baisse des taux. L’attention se porte désormais sur la rapidité et l’ampleur de la réduction des taux directeurs
La courbe des taux américains entre le 10 ans et le 2 ans est inversée depuis la mi-2022, sans que l’économie américaine ne donne de signes clairs d’une récession imminente. Grâce à l’appétit actuel pour le risque, cela ressemble à un « faux positif », comme au milieu des années 1990.
La croissance française connait un cycle en stop and go depuis près de 4 ans. Si la période Covid a initié ce phénomène au gré des confinements et des réouvertures successifs de l’économie, la suite des évènements a été marquée par de nouveaux chocs entourés d’un comportement de précaution : déstockage et arrêt de la croissance au moment du choc (crise énergétique, impact de la remontée des taux d’intérêt), puis restockage et redémarrage de la croissance ensuite. Un phénomène qui pourrait initier le retour à une croissance significative courant 2024, après la stagnation enregistrée au 2nd semestre 2023.
L’annonce, le 6 mars prochain, du budget de printemps par Jeremy Hunt constituera un jeu d’équilibriste pour le chancelier de l’Échiquier britannique. Il a la tâche difficile de devoir soutenir une économie dont l’activité patine et les besoins en investissement s’accroissent tout en parvenant à inverser la trajectoire du déficit public qui s’est détériorée en 2023.
En dépit de l'élan positif, il serait prématuré de dire que la reprise a commencé dans la zone euro, mais au moins nous allons dans la bonne direction.