Pour la première fois depuis le début du mois de décembre 2021, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est repassé sous la barre symbolique des 5 millions hebdomadaires (en moyenne sur sept jours glissants) dans le monde. Entre le 26 avril et le 3 mai, le nombre de contaminations s’est établi à 4,3 millions, en baisse de 15% par rapport à la semaine précédente (graphique 1). Ce reflux global recouvre une baisse qui se poursuit en Asie (-24%) et en Europe (-17%), tandis que les autres régions ont signalé une hausse des cas?: Amérique du Nord (+11%), Amérique du Sud (+8%) et Afrique (+4%). À ce jour, 12 milliards de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées dans le monde, ce qui porte à 65,4% la part de la population mondiale ayant reçu au moins une dose. Toutefois, dans certaines régions du monde la couverture vaccinale reste faible : seulement 15,8% des habitants des pays à faible revenu ont reçu au moins une dose (graphique 2).
Face à la tendance baissière du nombre de nouveaux cas, la fréquentation des commerces et des établissements de loisirs a progressé pendant le mois d’avril dans la plupart des pays de notre échantillon. Elle a ainsi augmenté respectivement de 8,4%, 8%, 7% et de 5% en Italie, France, Espagne et Allemagne, et au Royaume-Uni, alors qu’elle est restée stable au Japon. Aux États-Unis et en Belgique, la fréquentation a également augmenté durant la même période (16% et 8%), le point remarquable étant qu’elle a retrouvé son niveau pré-pandémique durant la dernière semaine du mois d’avril (graphique 3).
Enfin, l’indicateur de substitution hebdomadaire du PIB reste orienté à la hausse au Japon. En France, en Espagne et en Belgique, la légère baisse constatée cette dernière semaine fait suite à une tendance haussière, tandis que l’inflexion est un peu plus nette en Allemagne, en Italie, aux États-Unis et au Royaume-Uni (graphique 3, courbe noire). Cet indicateur est établi par l’OCDE à partir de données issues de Google Trends qui résultent des requêtes portant sur la consommation, le marché du travail, l’immobilier, l’activité industrielle ainsi que l’incertitude. L’OCDE calcule cet indicateur en glissement sur deux ans afin d’éviter l’effet de base qui découlerait d’une comparaison avec les données pour 2020.