Le PMI manufacturier mondial a quelque peu reflué en avril. En légère hausse aux États-Unis et au Royaume-Uni, il s’est nettement amélioré en Australie, en Russie et encore plus à Hong Kong. L’indice a accusé un repli dans la zone euro, mais les tendances divergent selon les pays, avec notamment une progression en France et aux Pays-Bas et un recul en Allemagne et en Italie. En Chine, les contaminations au Covid-19 ont fait chuter l’indice PMI à 46,0.
En nette baisse aux États-Unis, l’indice des services a sensiblement progressé dans la zone euro. Ces évolutions sont diamétralement opposées à celles observées dans l’industrie manufacturière. La France et l’Allemagne ont affiché de meilleurs résultats tandis que le sentiment a bondi en Italie et en Espagne. En progression modérée au Japon, l’indice s’est sensiblement amélioré au Brésil. Il a évolué en sens inverse au Royaume-Uni et s’est affiché en forte baisse en Chine, suite aux mesures de confinement adoptées pour lutter contre l’augmentation des cas de Covid-19. Il a enregistré un bond considérable à Hong Kong et s’est aussi très nettement amélioré en Inde.
La composante «emploi» du PMI manufacturier mondial a affiché une légère décrue en avril. En baisse aux États-Unis, l’indice s’est légèrement amélioré dans la zone euro. La France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont enregistré de meilleurs résultats tandis que les perspectives d’emploi se sont repliées en Italie et en Espagne. L’indice s’est inscrit en baisse en Chine, mais en très forte progression en Indonésie et encore plus au Vietnam.
La composante «nouvelles commandes à l’exportation» du PMI manufacturier mondial s’est stabilisée en avril à un niveau bas (48,2). L’indice a poursuivi sa progression aux États-Unis, s’inscrivant au niveau particulièrement élevé de 56,4, et il a légèrement reflué à 49,0 dans la zone euro. Après une chute sévère en France, en mars, l’indice a quelque peu rebondi. Il a affiché de plus fortes progressions aux Pays-Bas et en Espagne et a continué de décrocher en Allemagne. En repli au Royaume-Uni en avril, les commandes à l’exportation ont nettement reculé en Australie. La tendance à la baisse se poursuit en Chine. Après avoir reflué en mars, l’indice a rebondi en avril en Inde.
La composante «prix des intrants» du PMI manufacturier mondial a de nouveau évolué à la hausse en avril. L’indice a fortement progressé aux États-Unis et plus modérément dans la zone euro, où les pressions sur les prix sont plus élevées (87,8 contre 81,9 aux États-Unis). Il a augmenté dans la plupart des pays de la zone euro, en avril, à l’exception de la Grèce et, en particulier, de l’Irlande. Les prix des intrants ont flambé au Royaume-Uni. Ils se sont assagis en Chine et au Vietnam et ont progressé en Inde et en Indonésie.
Les pressions sur les prix à la production manufacturière se sont renforcées en avril. L’indice se situe ainsi à son plus haut niveau depuis avril 2021, début de la période étudiée. Il a grimpé de 69,7 à 76,3 aux États-Unis et il est également ressorti en hausse sensible dans la zone euro. Dans la plupart des pays de cette zone, les chiffres ont poursuivi leur ascension par rapport au mois de mars, avec des envolées en Autriche, en Allemagne, en Irlande et en Italie. L’indice des prix à la a bondi au Royaume-Uni. Il s’est aussi inscrit en forte hausse au Japon et en progression en Inde. Les délais de livraison ont sensiblement augmenté — une baisse de la valeur de l’indice correspond à un allongement des délais — au niveau mondial, en avril. Ce fut le cas aux États-Unis, en Allemagne et en Irlande. Une réduction notable des délais de livraison a été observée en Espagne ainsi qu’au Vietnam. En Chine, en revanche, ces délais se sont considérablement allongés du fait des mesures adoptées pour lutter contre l’augmentation des cas de Covid-19. Enfin, la composante «prix des intrants» du PMI des services a enregistré une forte hausse aux États-Unis, en Allemagne, au Japon, au Brésil, en Inde et, dans une moindre mesure, au Royaume-Uni. Dans la zone euro, les pressions sur les prix se sont légèrement atténuées tout en restant élevées.