En 2025, la consolidation des finances publiques reposerait intégralement sur l’augmentation des recettes, selon le dernier avis du HCFP. L’indexation des dépenses sociales et l’augmentation des dépenses régaliennes (défense, police, justice) auraient compensé le ralentissement des dépenses de l’État et des collectivités locales.
En 2026 et 2027, l’ajustement passerait de nouveau par une augmentation des recettes, tandis que les dépenses connaîtraient les mêmes dynamiques (nouvel effort en matière de défense, hausse de la contribution au budget de l’UE, indexation des prestations sociales). Les recettes retrouveraient ainsi in fine leur poids dans le PIB observé jusqu’en 2022.
Le maintien d’un déficit primaire élevé a entraîné un rebond du ratio de dette publique en 2024, d’autant plus que le reflux de l’inflation a permis un net rebond du taux d’intérêt apparent réel (auparavant fortement négatif).
La diminution de la croissance réelle a également été pénalisante. À partir de 2025, le taux d’intérêt réel contribue à la hausse du ratio d’endettement, tandis que la consolidation reste trop modérée pour infléchir cette hausse.
Par la suite, la poursuite de cette consolidation et le rebond de la croissance réelle permettraient d’infléchir la progression du ratio d’endettement. Il se stabiliserait en 2030 pour peu que l’amélioration du solde primaire permette de compenser la remontée progressive du taux d’intérêt effectif réel.