Parmi les quatre plus grandes économies de la zone euro, l’Allemagne affiche les perspectives de croissance à l’horizon 2022 les moins bonnes. Selon nos prévisions, le PIB allemand augmenterait d’environ 2% quand la croissance avoisinerait 3% en France et en Italie et frôlerait 5% en Espagne. L’acquis de croissance au T4 2021 est moins élevé outre-Rhin, l’exposition aux répercussions économiques de la guerre en Ukraine est plus grande et elles s’ajoutent aux difficultés d’approvisionnement préexistantes de l’industrie. La chute de l’indice ifo en mars, en particulier des anticipations des entreprises, en atteste et alerte sur le risque de récession.
Si l’Allemagne n’est pas le pays de la zone euro où l’inflation est la plus élevée, la dynamique n’en reste pas moins inconfortable. Les prix à la consommation y enregistraient encore une hausse conséquente à 5,1% en g.a. en janvier (indice harmonisé), en retrait néanmoins par rapport à décembre 2021 (5,7%). La disparation des effets de base positifs, induits par le retour des taux de TVA à leur niveau antérieur après leur baisse au second semestre 2020, ne s’est donc pas matérialisée par une chute marquée de l’inflation. D’autres facteurs se sont fortement renforcés, au premier rang desquels l’augmentation des prix énergétiques.
D’après les indicateurs disponibles pour la fin de l’année 2021, l’Allemagne aurait enregistré au T4 2021 au mieux une croissance très faible, mais une contraction du PIB n’est pas à exclure. Les commandes industrielles restent, certes, à un niveau relativement soutenu, mais la production demeure significativement freinée par des problèmes d’approvisionnement.
Après une croissance robuste au T2 et au T3, le climat des affaires s’est détérioré. En cause : les difficultés d’approvisionnement, la hausse des prix et la flambée des cas de Covid-19. La production va probablement stagner vers la fin de l’année. Le nouveau gouvernement compte mettre l’accent sur les politiques sociales et environnementales, tout en respectant pleinement l’orthodoxie budgétaire chère à l’Allemagne. La consommation privée sera le principal moteur de la croissance en 2022.
Notre Baromètre annonce clairement du mauvais temps. La détérioration est notable dans tous les secteurs, à l’exception du bâtiment. L’indice Ifo du climat des affaires s’est détérioré dans le secteur manufacturier en novembre pour le cinquième mois consécutif. L’activité industrielle est freinée par les goulets d’étranglements du côté de l’offre et par la hausse des prix des intrants. L’amélioration des anticipations, en particulier dans l’industrie automobile, pourrait annoncer une diminution des pénuries de pièces détachées dans ce secteur.
L’économie allemande a poursuivi son redressement au troisième trimestre, avec une progression du PIB de 1,8 % par rapport aux trois mois précédents. La croissance s’explique principalement par la hausse des dépenses de consommation, liée à l’amélioration de la situation sur le marché d’emploi et à la poursuite de l’assouplissement des mesures sanitaires.
Après un fort redressement aux T2 et T3, l’activité économique pourrait ralentir dans les prochains mois en raison des ruptures d’approvisionnement et de la forte hausse des prix des intrants. Après sa victoire aux élections législatives, M. Olaf Scholz entame des négociations avec le parti des Verts et les libéraux en vue de former une coalition. Sa politique devrait mettre l’accent sur la protection de l’environnement et la hausse des bas salaires. La politique européenne de la future coalition ne devrait pas très différente de celle de Mme Merkel.
Comme le montre notre Baromètre, la situation économique au T3, représentée par la zone en bleu, est restée quasiment inchangée par rapport aux trois mois précédents. Les indicateurs récents du cycle économique font même ressortir un essoufflement de la reprise. L’indice Ifo du climat des affaires recule depuis le mois de juillet. Les chefs d’entreprises du secteur manufacturier signalent, en particulier, une détérioration de la conjoncture.
Notre baromètre montre une amélioration significative de la conjoncture économique en Allemagne. La zone en bleu, qui représente la situation de ces trois derniers mois, est clairement plus étendue qu’au cours des trois mois précédents (zone délimitée en pointillé). Cette évolution est particulièrement manifeste dans les statistiques du secteur manufacturier, notamment les commandes et la production, qui ressortent en nette progression au T2 par rapport au T1.
Après une forte contraction au premier trimestre 2020, le climat économique s’est nettement amélioré au T2, avec l’ouverture progressive de l’économie. En 2020, le gouvernement allemand a réussi à limiter l’impact de la crise du coronavirus sur les ménages et les entreprises. Cette année, l’orientation de la politique budgétaire restera très accommodante et les mesures de soutien liées à la Covid-19 pourraient représenter 3% du PIB. Les élections législatives fédérales ayant lieu le 26 septembre prochain, le budget pour 2022 sera élaboré par le nouveau gouvernement. D’après les sondages, une coalition serait possible entre la CDU/CSU et les Verts, de sorte que le changement climatique devrait figurer au premier rang des priorités
L’économie allemande connaît un fort rebond. La zone en bleu du graphique, qui représente la situation au cours des trois derniers mois, s’est clairement élargie par rapport à celle du trimestre précédent (zone délimitée par la ligne en pointillés). Les dernières données confirment la consolidation de la dynamique de croissance. En juin, l’indice Ifo du climat des affaires s’est inscrit à 101,8 (2015 = 100), un plus haut depuis avril 2018. Les entreprises se sont notamment déclarées plus satisfaites de leur situation actuelle. La reprise est, par ailleurs, générale, l’indice du climat des affaires affichant une progression dans tous les secteurs.
Notre Baromètre pour le mois de mai révèle un lent redressement de l’économie après le ralentissement brutal provoqué par la pandémie de coronavirus. Contrairement aux mois antérieurs, la reprise ne se limite plus à l’industrie manufacturière et à la construction, mais elle s’étend à présent aux services.
Selon des estimations de l’Office statistique allemand Destatis, l’activité économique s’est contractée de 1,7% en T1 2021, après une forte croissance au deuxième semestre de 2020 (8,5% en T3 et 0,5% en T4). Ce résultat s’explique en grande partie par le durcissement des restrictions liées au coronavirus, à la mi-décembre, qui a fait plomber la consommation privée.
Après un début d’année difficile, les indicateurs conjoncturels se sont nettement améliorés en mars, portés par le sentiment que le pire de la crise de la Covid-19 est désormais passé. Selon les prévisions, le PIB devrait retrouver ses niveaux pré-Covid-19 vers la fin de 2022. Nombre de mesures de soutien adoptées par les pouvoirs publics devraient rester en place cette année. La politique budgétaire pour 2022 dépendra de l’issue des élections législatives en septembre. Après un net tassement des chrétiens-démocrates dans les sondages, une coalition entre les Verts, les sociaux-démocrates et les libéraux ne peut être exclue. La crise entraîne un sérieux ralentissement de l’activité des entreprises, mais cela n’aura probablement pas de conséquences à long terme.
Notre Baromètre fait état d’une légère dégradation du climat économique en Allemagne ces derniers mois. Hors TVA, les ventes de détaili ont reculé de 4,8 % en janvier par rapport au mois précédent, ce qui s’explique en partie par la fermeture des magasins non essentiels depuis la mi-décembre...
En février, le climat économique s’est légèrement dégradé par rapport au mois précédent. Notre indicateur interne du climat des affaires en Allemagne (la somme non pondérée des composants du baromètre) s’est légèrement détérioré à -0,35 en février, contre -0,1 le mois précédent. Depuis avril 2020, l’indicateur du climat économique est en territoire négatif...
Le Baromètre pour l’Allemagne fait ressortir la dichotomie qui caractérise l’économie en ce moment. Le confinement annoncé au début du mois de novembre et sérieusement durci à la mi-décembre pèse lourdement sur le secteur des ménages et les services.
Le deuxième confinement a interrompu une reprise économique qui s’essoufflait déjà. Le climat des affaires ne tardera cependant pas à s’améliorer, porté par les anticipations relatives à la disponibilité prochaine de plusieurs vaccins. L’inflation se situe actuellement en territoire négatif en raison de la baisse de la TVA, mais elle redeviendra positive à l’expiration de cette mesure fiscale le 1er janvier 2021. En raison du deuxième confinement, le budget 2021 affichera un déficit supérieur aux hypothèses retenues en septembre, à EUR 180 mds ou 5,2 % du PIB. Au T2, le taux d’épargne des ménages a grimpé à 20,1 %, un nouveau plus haut historique. Lorsque la pandémie sera passée, il pourrait sensiblement reculer avec la réalisation, par les ménages allemands, des achats reportés.
Notre baromètre offre un tableau intéressant cette semaine. De manière générale, la situation économique en Allemagne s’est nettement améliorée sur la période septembre-novembre par rapport aux trois mois précédents. L’évolution enregistrée dans l’industrie manufacturière et le bâtiment en est la meilleure illustration...
D’après le Baromètre, l’activité s’est fortement redressée en Allemagne au cours des trois derniers mois. La zone bleue du graphique s’est encore élargie par rapport au trimestre précédent (surface délimitée par la ligne en pointillés). L’activité manufacturière s’est raffermie, à la faveur de carnets de commandes bien remplis. Cependant, en août (dernières observations), elle restait inférieure d’environ 10 % aux niveaux enregistrés un an plus tôt. La production de biens d’investissement, en particulier, est restée déprimée, la faiblesse des taux d’utilisation des capacités de production, conjuguée à une forte incertitude, ayant pesé sur les dépenses en capital. Dans l’industrie automobile, la production se situait même à près de 30 % en deçà du niveau de l’année dernière...
Trente ans après la réunification, les disparités de revenus persistent. Les nouveaux Länder connaissent toujours un déficit de productivité, celle-ci étant inférieure d’environ 20 % à celle du reste du pays. Les inégalités de revenus les plus marquées concernent le secteur manufacturier, les sièges des entreprises et les centres de recherche restant concentrés dans la partie ouest du pays. Attirés par des rémunérations plus élevées et un meilleur niveau de vie, de nombreux jeunes ont migré d’est en ouest. Entre 1991 et 2016, les nouveaux Länder ont ainsi perdu environ un quart de leur population en âge de travailler. L’Est et l’Ouest se sont rapprochés sur le plan démographique
Un fort rebond est attendu au troisième trimestre (7,2 %) avec la levée progressive des restrictions. Cependant, la reprise va probablement rester lente et difficile, au moins tant qu’un vaccin ou de meilleurs traitements contre la Covid-19 n’auront pas été trouvés. Grâce à un large recours aux dispositifs de chômage partiel, le marché du travail a assez bien résisté. Cependant, les mesures adoptées ont peut-être aussi contribué à reporter des restructurations nécessaires, ce qui pourrait peser sur la performance économique à long terme. La forte augmentation des dépenses publiques pour atténuer les conséquences économiques de l’épidémie de Covid-19 a contraint les autorités à activer la clause dérogatoire aux règles de limitation de l’endettement public
La pandémie de Covid-19 a provoqué la plus grave récession de l’après-guerre en Allemagne. La chute brutale des recettes, combinée à des coûts qui ne s’ajustent qu’en partie seulement, a rapidement épuisé les réserves de trésorerie des entreprises. Celles-ci ont dû réduire les stocks, annuler des commandes et reporter des projets d’investissement, ce qui n’a fait qu’aggraver la récession. On pourrait être tenté de penser que l’investissement va retrouver vite sa dynamique, comme ce fut le cas après la Grande récession de 2008-2009, mais cela semble trop optimiste
Par rapport au trimestre précédent, la zone bleue du graphique (données des trois derniers mois) s’est élargie, telle une tache d’huile. Néanmoins, les indicateurs restent pour la plupart bien en dessous de la valeur moyenne de long terme (cercle intérieur en gris sur le graphique). En particulier, les indicateurs relatifs aux ménages et aux services se sont nettement améliorés suite à la levée des restrictions liées au confinement. Les ventes au détail ont connu une forte croissance sur la période mai-juillet après la réouverture des magasins et la baisse temporaire des taux de TVA, introduite en juillet [...]
La conjoncture économique s’est, en général, dégradée en Allemagne au cours des trois derniers mois par rapport au trimestre précédent (zone délimitée par les pointillés). En témoignent, les statistiques liées à la production qui couvrent la période du confinement (mars à mai)...
La République fédérale d’Allemagne est une république parlementaire dirigée par un chancelier et un président. Le pays est organisé en seize Länder (ou Bundesländer). Chacun d’eux a sa propre constitution et jouit d’une large autonomie. Les plus prospères sont la Bavière et le Bade-Wurtemberg dans le sud du pays, où le PIB par habitant est supérieur d’environ 15 % à la moyenne allemande. Le dynamisme de cette région est en grande partie dû à sa spécialisation sectorielle. La production manufacturière, qui représente environ 30 % de la production totale, est concentrée dans les industries de haute technologie.
La République fédérale d’Allemagne compte 83 millions d’habitants. Il s’agit de la première économie de la zone euro. Son produit intérieur brut représente plus d’un tiers de celui de la zone. Le PIB par habitant est supérieur de 20 % à la moyenne de la zone euro, faisant de ce pays l’un des plus prospères de la région. De plus, l’Allemagne est la quatrième puissance économique mondiale, derrière les États-Unis, le Japon et la Chine et le troisième exportateur, derrière la Chine et les États-Unis.
L’industrie manufacturière joue un rôle crucial dans l’économie allemande. Elle représente près de 20% de l’emploi et près d’un quart de la valeur ajoutée totale. Cependant, du fait du rôle central de l’industrie, elle est plus exposée aux fluctuations du cycle économique que l’économie de certains de ses voisins.