L’Espagne est une monarchie constitutionnelle dirigée par un chef de gouvernement et un chef d’État, le roi. C’est la quatrième économie de la zone euro.
Après son adhésion à la monnaie unique, le pays a connu une période d’expansion économique très dynamique, néanmoins marquée par d’importants déséquilibres. Cette expansion a été portée par l’essor du secteur de la construction et l’envolée des prix de l’immobilier, financés par la dette extérieure. La crise financière de 2008 a précipité l’éclatement de la bulle immobilière qui a entraîné, à son tour, une crise économique et bancaire.
L’Espagne est sortie de la crise financière de 2008 après un long et douloureux processus de réforme du marché du travail et de rééquilibrage de l’économie en faveur des secteurs orientés vers l’exportation. Son secteur bancaire a été restructuré et recapitalisé. Les gains de compétitivité-coûts ont permis à l’Espagne de gagner des parts de marché à l’intérieur comme à l’extérieur de la zone euro. Le pays a connu une croissance solide dans les années qui ont précédé la pandémie de Covid-19, d’en moyenne à 2,6 % (2015-2019).
D’importants problèmes structurels persistent. Ainsi, de faibles niveaux d’investissement et de productivité, parmi les plus bas en Europe, freinent le potentiel de croissance de l’économie et limitent le nombre de créations d’emplois sur le long terme. La chute de l’activité et les politiques contracycliques mises en place pour faire face au choc du coronavirus ont entraîné une forte hausse du déficit public.