Enfin, les exportations ont rebondi en mai (+16,8% en g.a. contre 3,7% en avril) et devraient se renforcer à court terme grâce à la diminution des problèmes logistiques. Cependant, les exportations ne seront pas un moteur de croissance aussi puissant en 2022 qu’en 2021 compte tenu du ralentissement du commerce mondial.
Conséquence des risques baissiers sur la croissance, l’assouplissement du policy mix se poursuit. Sur le plan budgétaire, les mesures de soutien consistent essentiellement en de nouveaux investissements dans les infrastructures ainsi qu’en des aides aux entreprises, visant notamment à soutenir les PME et le secteur manufacturier (via des baisses d’impôts, des subventions ou le paiement différé des cotisations de sécurité sociale). La diminution des taxes à l’achat de voitures particulières, qui figurait dans le nouveau dispositif de mesures annoncé fin mai, est l’une des rares mesures visant à soutenir la consommation privée. Certaines provinces ont également procédé à des versements en espèces aux ménages, mais leur montant reste faible.
Les taux d’intérêt sur les prêts et les taux monétaires ont diminué depuis le début de l’année, mais la marge de manœuvre de la banque centrale se réduit dans l’environnement international actuel et compte tenu des risques de sorties de capitaux. Par ailleurs, les autorités ont largement recours à des instruments de politique de crédit tels que les quotas de prêts alloués aux banques et les programmes de prêts ciblés (visant à soutenir les PME, les zones rurales et les secteurs les plus fragilisés par la crise du Covid). Cependant, l’efficacité de la politique monétaire et de crédit se heurte à la faiblesse de la demande de prêts. L’accélération de la croissance du crédit, de fait, reste limitée.