Avec un mix énergétique composé à près de 90% d’énergies fossiles, les Pays-Bas sont touchés de plein fouet par la forte hausse des prix du gaz et du pétrole depuis le début du conflit russo-ukrainien. Cela se traduit par un taux d’inflation parmi les plus élevés d’Europe. Malgré cela, la consommation des ménages résiste et les entreprises sont une majorité à penser que l’activité restera vigoureuse dans les mois à venir. La bonne tenue de l’activité permet au gouvernement de cantonner son soutien à une série de mesures limitées afin de poursuivre le désendettement des administrations publiques. Par ailleurs, le pays doit faire face à un autre type d’inflation, aussi inquiétante, celle de l’immobilier, le nombre trop faible de logements ne répondant pas aux besoins. Les prix des logements se sont ainsi envolés de 29 % depuis la fin 2019.
Malgré une dépendance à la Russie limitée (seulement 23% de l’énergie utilisée aux Pays-Bas provient de la Russie), le pays, dont le mix énergétique est composé à près de 90 % d’énergies fossiles, doit relever un véritable défi. Pour diversifier ses approvisionnements, le gouvernement néerlandais mise sur ses infrastructures portuaires (Rotterdam est le premier port d'Europe) en augmentant le recours au gaz naturel liquéfié (GNL). Cela doit lui permettre de compenser les moindres importations en provenance de Russie mais aussi pallier la fermeture en octobre 2022 du Groningue (plus grand gisement de gaz naturel d'Europe occidentale, qui couvrait 40% des besoins de gaz du pays).