Depuis plusieurs décennies déjà, la plupart des pays de l’OCDE réduisent leurs capacités hospitalières, les innovations en matière de santé permettant le développement des soins ambulatoires. Néanmoins, parmi les pays dont la population vieillit le plus vite, certains, comme le Japon et l’Allemagne, ont maintenu leurs capacités. En Allemagne, le nombre de lits en soins intensifs est ainsi deux à trois fois plus important qu’en France, en Italie ou au Royaume-Uni. La Corée du Sud, quant à elle, combine à la fois des capacités importantes et une population relativement jeune.
Dans le contexte pandémique actuel, disposer de capacités hospitalières importantes constitue un avantage. Certains pays ont pu accroître rapidement le nombre de lits en soins intensifs. Ailleurs, les capacités existantes ont été optimisées, des malades ayant pu être transportés vers des régions moins touchées par le Covid-19. Ainsi, l’Allemagne a accueilli des patients français pour soulager les hôpitaux du Grand Est.
La question des capacités hospitalières n’est qu’un des aspects de la crise actuelle. La résistance d’un pays au virus est, dans une large mesure, déterminée par la disponibilité des équipements de protection individuelle, les capacités de test et l’accès universel à un système de santé.