Les mesures prises par la Réserve fédérale américaine (Fed) depuis le 15 mars dernier ont déjà profondément affecté les bilans des banques commerciales résidentes aux Etats-Unis*. Ayant joué le rôle d’intermédiaires lors des achats de titres, des prêts d’urgence et des swaps de liquidités de la Fed, leurs réserves en banque centrale ont considérablement augmenté. La politique d’assouplissement quantitatif de la Fed a, par ailleurs, comme en 2008-2014, déconnecté l’évolution des crédits de celle des dépôts inscrits au bilan des banques. Les achats de titres de la Fed ayant été effectués principalement auprès d’agents non bancaires, les dépôts de la clientèle ont crû plus vite que les crédits
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 20 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Il reprend les mesures jusqu’au 10 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 3 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
À l’instar de ce que la BCE demande aux établissements bancaires importants[1], la Banque d’Italie a décidé de recommander aux banques placées sous sa supervision directe (les établissements moins importants) de ne pas distribuer, ou de ne pas s’engager à distribuer, de dividendes au moins jusqu’au 1er octobre 2020[2]. En outre, les rachats d’actions devront être restreints et les établissements italiens les moins importants devront être « prudents » dans le versement des rémunérations variables
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 27 mars. Il sera mis à jour régulièrement.
La Banque centrale européenne a annoncé un nouvel ensemble de mesures pour lutter contre les conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus. Le Conseil des gouverneurs cherche à maximiser l’efficacité de son action et opte pour des mesures ciblées. Une attention est tout particulièrement portée sur le risque de durcissement des conditions monétaires et financières. Malgré des errements en termes de communication, la BCE affiche sa détermination et appelle les gouvernements à une action concertée.
L’épidémie de coronavirus constitue un triple choc de demande, d’offre et d’incertitude. Elle a des effets indirects sur les cours du pétrole et les conditions financières, ce qui devrait finir par peser sur la croissance. La chute brutale des prix du pétrole, en l’absence d’un accord sur des baisses de production au sein de l’OPEP+, aggrave la situation. Les pays producteurs sont particulièrement touchés et la pression financière sur les entreprises du secteur croît (en particulier pour les plus endettées), tandis que la demande souffre de l’épidémie et du manque de visibilité. La timide amélioration des enquêtes de conjoncture de fin 2019 a été interrompue. Les dernières données indiquent une forte détérioration en Chine et à Hong Kong
La Réserve fédérale américaine (Fed) n’aura finalement pas attendu la prochaine échéance du paiement de l’impôt sur les sociétés (avril) pour intervenir sur le marché monétaire. Soucieuse de prévenir les tensions que l’épidémie de coronavirus serait susceptible de provoquer, elle a accru, lundi 9 mars, l’ampleur de ses opérations de prise en pension de titres (repo). De fait, la demande de cash des primary dealers avait, en fin de semaine dernière, très largement excédé l’offre de la Fed. Bien qu’elle ait injecté près de USD 480 mds supplémentaires de monnaie centrale depuis mi-septembre, la position en liquidité (immédiatement disponible) des grandes banques américaines ne s’est pas améliorée
La Réserve fédérale américaine a créé la surprise, cette semaine, en abaissant ses taux directeurs de 50 points de base, exceptionnellement entre deux réunions de politique monétaire. De par la nature même du choc, la politique monétaire n’est pas, a priori, l’instrument le plus approprié. La chute de la demande et la disruption de l’offre ne sont pas liées au niveau des taux d’intérêt. Toutefois, la politique monétaire a un rôle important à jouer dans l’environnement actuel afin d’éviter une détérioration des conditions financières et monétaires. Il s’agit là d’une mesure défensive, l’autre possibilité étant de courir le risque que le resserrement de ces conditions exerce un frein supplémentaire sur l’activité.Il semble qu’une telle approche ait joué un rôle dans la décision du FOMC
Un grand nombre de secteurs sont fragilisés par les effets de l’épidémie sur la demande des consommateurs, les réseaux de transport, les flux de touristes et les chaines de production industrielle. Depuis un mois, la Banque centrale de Chine a multiplié les mesures d’assouplissement des conditions monétaires et de crédit afin de soutenir les entreprises, de faciliter la couverture de leurs besoins de trésorerie et d’encourager une reprise rapide de l’activité. Elle a injecté des liquidités dans le système financier, abaissé les taux d’intérêt – taux monétaires, taux sur les facilités de financement à moyen terme et taux de référence sur les prêts – et annoncé des prêts spéciaux pour les entreprises directement affectées par les conséquences du coronavirus
Le tiering exempte partiellement les réserves excédentaires des banques de la zone euro du taux négatif de la facilité de dépôt (-0,5%). Il s’applique dans la limite d’un montant égal à six fois leurs réserves obligatoires. Les banques dont les réserves excédentaires ne dépassent pas ce multiple peuvent, en outre, convertir tout ou partie de leur facilité de dépôt en réserves excédentaires. Le montant de la facilité de dépôt des 19 systèmes bancaires de la zone euro a d’ailleurs reculé de 59% entre septembre et décembre 2019, retombant à son niveau du printemps 2016. Nous estimons que le tiering réduit le coût des intérêts négatifs de EUR 4,0 mds en zone euro et de EUR 825 m en France[1]
En période de baisse des taux, la marge d’intérêt sur les opérations avec la clientèle s’élargit car le rendement des actifs bancaires présente une plus grande inertie à la baisse que le coût des ressources. Les banques portugaises détiennent toutefois une forte proportion de prêts à taux variable qui tend à accélérer l’ajustement à la baisse du rendement du portefeuille de prêts. Dans un contexte de taux durablement bas et de coût des ressources clientèle désormais proche de zéro, la pérennité de la marge d’intérêt dépendra essentiellement de la capacité des banques portugaises à maintenir les taux pratiqués actuellement sur les nouveaux prêts [1]
La BCE reste prudente dans son évaluation de la situation économique, soulignant que les risques restent orientés à la baisse, mais moins qu’auparavant en raison de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine. Le message est légèrement meilleur concernant l’inflation sous-jacente, qui, d’après certains signes, enregistre une augmentation modérée. D’ici à la fin de l’année, la revue stratégique, qui a désormais été lancée, retiendra toute l’attention des marchés, qui se demandent si elle pourrait influencer l’orientation de la politique monétaire. Ce réexamen de la stratégie est également important du point de vue du changement climatique : les opérations de politique monétaire vont-elles l’intégrer parmi les facteurs de risque ou l’ambition ira-t-elle au-delà ?