En Suède, l’activité a poursuivi son redressement au premier trimestre, avec un PIB en hausse de 0,8% t/t, principalement soutenu par les exportations, une reconstitution des stocks, et l’amélioration de la consommation des ménages. En glissement annuel, la croissance est désormais en passe de revenir en territoire positif (-0,1% g.a. au T1 2021). Les enquêtes de confiance laissent penser que l’amélioration n’en est qu’à ses débuts. D’après la Commission européenne, le climat des affaires dans l’industrie s’est envolé au cours des deux derniers mois jusqu’à atteindre un niveau record (inédit depuis la création de l’enquête en 1996). Il s’est également très fortement amélioré dans les services, tout comme, de façon un peu moins marquée, la confiance des consommateurs
Le choc économique imputable à la crise sanitaire de la Covid-19 a fortement accru le coût du risque bancaire, en particulier pour les systèmes espagnol, italien et portugais, principalement tournés vers la banque de détail et fortement exposés aux activités les plus affectées par la pandémie. Les effets de la crise sanitaire sur le coût du risque ont, en outre, été exacerbés par l’approche prospective du modèle de dépréciation des actifs financiers de la norme comptable IFRS 9, applicable depuis le 1er janvier 2018. Dans ce référentiel comptable, ce ne sont pas les défauts en eux-mêmes qui donnent lieu à la comptabilisation de provisions mais leurs anticipations
Notre Baromètre pour le mois de mai révèle un lent redressement de l’économie après le ralentissement brutal provoqué par la pandémie de coronavirus. Contrairement aux mois antérieurs, la reprise ne se limite plus à l’industrie manufacturière et à la construction, mais elle s’étend à présent aux services.
La conjoncture économique en Italie continue de s’améliorer. L’activité industrielle, déjà en hausse significative cet hiver, se renforce au printemps. L’indice manufacturier pour « les nouvelles commandes à l’exportation » se maintient à un niveau très élevé, mais le secteur des services marchands reste très perturbé.
Le creux conjoncturel en zone euro semble être derrière nous, dans un contexte d’accélération notable des campagnes vaccinales dans les États membres. Au niveau macroéconomique, la dynamique de rattrapage apparaît plus marquée que ce qu’anticipaient la plupart des analystes. Pour autant, l’amélioration économique générale masque des disparités sectorielles fortes. Les effets de la crise de la Covid-19 sont plus forts et plus durables pour certains secteurs, comme l’hébergement et la restauration. Dans les prochains mois, le risque d’une hausse des défaillances d’entreprises existe, en particulier dans les secteurs les plus affectés.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19 et la mise en place de restrictions sanitaires, nous insistons sur le fait que seul le déploiement rapide et large d’un vaccin permettra un retour à la normale des économies. C’est ce que nous observons aujourd’hui dans la majorité des pays européens.
Orientés à la hausse depuis de nombreuses années déjà, les dépôts à vue des sociétés non financières (SNF) ont atteint de nouveaux records dans la zone euro sous l’effet de la crise sanitaire et des mesures gouvernementales de soutien au financement des entreprises. Leurs encours s’élevaient à EUR 2 591 mds pour l’ensemble de la zone euro en mars 2021 (dont 26% en France, 23% en Allemagne, 14% en Italie et 11% en Espagne)
Notre baromètre fait état d’une nette amélioration de la situation conjoncturelle française ces derniers mois par rapport aux trois mois précédents. L’amélioration repose toutefois sur un effet de base très favorable. En avril, l’effet de base devrait être encore favorable, malgré le nouveau confinement.
Après les chiffres d’activité maussades au T1, le deuxième trimestre devrait voir le début de la reprise tant attendue en Espagne. L'embellie sur le front de la Covid-19 s’est très logiquement répercutée sur la confiance des entreprises et celle des ménages.
La hausse des difficultés d’offre signalées par les enquêtes de conjoncture de l’INSEE en avril 2021 a suscité l’attention. Il ne s’agirait pas, en effet, qu’elles viennent freiner la reprise, à peine entrevue. Cette hausse est particulièrement marquée dans l’industrie et principalement imputable à des contraintes d’approvisionnement, dont l’ampleur dépasse nettement le niveau moyen des années précédentes. Dans le bâtiment, l’insuffisance de main d’œuvre est le problème dominant (comme avant la crise) mais les difficultés d’approvisionnement sont également en forte hausse. Dans les services, les contraintes d’offre sont avant tout liées aux restrictions sanitaires. Dans ce secteur, les problèmes de demande concernent cependant un plus grand nombre d’entreprises
En 2021, une hausse de l’emploi et du taux de chômage est attendue mais l’incertitude quant à son ampleur est grande. Le risque est que cette remontée soit limitée pour l’emploi et importante pour le taux de chômage.La croissance de l’emploi sera soutenue par le plan France Relance. L’ampleur de son redressement est néanmoins pour partie liée à la vigueur de la reprise. Mais elle restera aussi, et surtout, contrainte par l’effet retardé de la chute massive de l’activité en 2020, l’augmentation des défaillances d’entreprises, l’hétérogénéité sectorielle, le retour en activité des personnes en chômage partiel et les efforts de reconstitution des gains de productivité et des marges des entreprises
La croissance en Europe centrale devrait s’accélérer de nouveau au 2e trimestre 2021, après déjà une bonne performance au 2e semestre 2020, comme le suggère le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie. Celui-ci souligne une bonne résilience malgré une pénurie de semi-conducteurs dans l’automobile et une 3e vague de Covid assez sévère au 1er trimestre 2021. L’amélioration de la conjoncture dans l’industrie provient d’un rebond continu de la demande, singulièrement à l’exportation, permettant une activité d’ores et déjà supérieure à l’avant-Covid pour la République tchèque et la Slovaquie, et à peu près équivalente en Pologne et en Roumanie
La baisse de l’impulsion du crédit dans la zone euro (qui reflète le recul, sur un an, de la croissance annuelle de l’encours), très accentuée en mars 2021, procède d’un effet de base et était, à ce titre, largement attendue.
Selon des estimations de l’Office statistique allemand Destatis, l’activité économique s’est contractée de 1,7% en T1 2021, après une forte croissance au deuxième semestre de 2020 (8,5% en T3 et 0,5% en T4). Ce résultat s’explique en grande partie par le durcissement des restrictions liées au coronavirus, à la mi-décembre, qui a fait plomber la consommation privée.
Les encours publiés dans les comptes nationaux financiers[1] étant valorisés[2], les ratios d’endettement des sociétés non financières françaises, calculés à partir de ces derniers, sont susceptibles de donner une image déformée de la structure financière de ces dernières. En revanche, les flux d’opérations hors effets de valorisation (augmentation de capital) et d’autofinancement offrent une approximation acceptable de la variation de leurs fonds propres. Selon nos calculs, les entreprises françaises ont abordé la crise avec une structure financière renforcée
Les actions visant à limiter le réchauffement climatique requerront des investissements considérables, y compris publics. Cela pose la question d’un éventuel effet d’éviction, des tensions sur les taux d’intérêt freinant les investissements du secteur privé. Un tel risque est peu probable à court terme. Au contraire, l’accroissement de l’investissement public dans la lutte contre le changement climatique et dans la transition énergétique pourrait avoir un effet d’entraînement et stimuler l’investissement privé. Une communication claire des différents gouvernements sur la nature des investissements réalisés sera nécessaire pour réduire le risque que les marchés financiers se focalisent sur la hausse de l’endettement public
La situation conjoncturelle en Italie est en nette amélioration. Cela se reflète sur notre baromètre où plusieurs indicateurs dépassent leur moyenne de long terme. C’est le cas, en particulier, des indicateurs de l’activité industrielle. L’indice de confiance des directeurs d’achat (PMI) pour ce secteur a atteint en mars son niveau le plus élevé depuis 21 ans...
L’inflation en zone euro a nettement augmenté au T1 2021, et apparaît particulièrement volatile. L’inflation sous-jacente, d’habitude stable, évolue par à-coups. Le rebond des prix des biens explique en grande partie la hausse générale de l’inflation. Les prix des services marchands se redressent également, notamment pour ceux très touchés par la pandémie comme le secteur des transports. L’accélération récente des prix est portée par des facteurs temporaires : mouvement de TVA, hausse des cours du brut, modification des pondérations au sein de l’IPCH. L’inflation pourrait encore progresser ces prochains mois. Ces effets temporaires s’estomperaient à partir du début de l’année prochaine. Le risque d’un emballement inflationniste en zone euro apparaît très limité.
Notre baromètre fait état d’une amélioration de la situation conjoncturelle française ces derniers mois par rapport aux trois mois précédents : la zone en bleu s’est en effet élargie par rapport à celle en pointillés. Le détail des évolutions mensuelles des différents indicateurs laisse toutefois une impression plus mitigée, due à leur mouvement de yo-yo.
Le baromètre s’est amélioré en mars, principalement sur le front manufacturier où l’activité continue de nettement se renforcer. L’indice de confiance des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis plus de 14 ans (56,9). L’activité dans les services et la consommation des ménages sont, à l’inverse, restée très fragiles au T1.
L’épidémie continue de circuler rapidement dans les États membres de la zone euro et de nombreuses incertitudes demeurent. Les dernières données conjoncturelles envoient néanmoins des signaux encourageants qui, sans appeler au triomphalisme, permettent d’espérer une accélération du rattrapage économique à partir du second semestre 2021. C’est dans le déploiement des vaccins que réside le plus grand espoir. Les politiques publiques resteront également au chevet de l’économie de la zone euro et éviteront tout resserrement qui entraverait le processus de reprise. Du côté monétaire, par exemple, Christine Lagarde a annoncé une augmentation du rythme des rachats d’actifs, les conditions de financements sont donc surveillées de près.
Après un début d’année difficile, les indicateurs conjoncturels se sont nettement améliorés en mars, portés par le sentiment que le pire de la crise de la Covid-19 est désormais passé. Selon les prévisions, le PIB devrait retrouver ses niveaux pré-Covid-19 vers la fin de 2022. Nombre de mesures de soutien adoptées par les pouvoirs publics devraient rester en place cette année. La politique budgétaire pour 2022 dépendra de l’issue des élections législatives en septembre. Après un net tassement des chrétiens-démocrates dans les sondages, une coalition entre les Verts, les sociaux-démocrates et les libéraux ne peut être exclue. La crise entraîne un sérieux ralentissement de l’activité des entreprises, mais cela n’aura probablement pas de conséquences à long terme.
Contrairement à ce que laissait espérer fin 2020 la découverte des vaccins, à savoir la fin du stop-and-go, on reste, début 2021, sur une trajectoire de sortie de crise en accordéon du fait de l’apparition des variants et de lenteurs dans la vaccination. Elle s’est rapprochée (baisse moins forte qu’attendu du PIB au T4 2020, rechute en récession technique a priori évitée au T1 2021 avec une croissance faible mais positive attendue) avant de s’éloigner à nouveau (report du rebond attendu au T3 après une croissance au T2 qui frôle le zéro, un chiffre négatif ne pouvant être écarté). Le net rebond des enquêtes de confiance en mars est une bonne nouvelle mais éphémère car il n’intègre pas le durcissement récent des mesures de confinement
En 2020, le PIB réel de l’Italie a chuté de 8,9% et près de 2,5 millions d’emplois équivalents temps plein ont été perdus. La consommation a été le principal moteur de la récession, expliquant les trois-quarts de la baisse. La stagnation des revenus et le manque de confiance ont doublé la propension des ménages à épargner. Le secteur le plus affecté par la crise est celui des services, dont la valeur ajoutée recule de 8,1%, tandis que le manufacturier a été soutenu par la reprise modérée des exportations. Les problèmes soulevés par la pandémie se sont trouvés aggravés par certaines difficultés structurelles qui entravent la croissance depuis quelque temps
L’activité économique est restée très fragile en ce début d’année 2021. À l’épidémie de Covid-19 s’est ajoutée, début janvier, la tempête Filomena, dont les effets délétères, sur la consommation notamment, se sont fait clairement ressentir. Les ventes automobiles et celles de détail ont ainsi fortement chuté au cours de l’hiver. Nous prévoyons désormais une croissance du PIB nulle au T1. L’activité économique pourrait néanmoins rebondir au printemps, et plus fortement cet été, même si les risques baissiers, liés au variant anglais et à une possible quatrième vague de contaminations, ne peuvent être totalement écartés. Nous anticipons une croissance du PIB réel de 5,9% en 2021, et de +5,6% en 2022. Cela fait suite à une contraction record de l’activité de 10,8% en 2020.