Dans cette série de trois podcasts « Focus sur la productivité du travail en Espagne » Hélène Baudchon, chef économiste adjoint et en charge de l’équipe OCDE, au département des études économiques de BNP Paribas et Guillaume Derrien, senior économiste au sein de la même équipe, discutent de la productivité qui constitue une faiblesse endémique du modèle espagnol. Ce premier épisode passe en revue les grandes tendances de l’évolution de la productivité en Espagne par rapport à ses voisins européens au cours des 25 dernières années.
Dans ce second épisode de la série consacrée à la productivité du travail en Espagne, Hélène Baudchon et Guillaume Derrière discutent des principaux facteurs permettant d’expliquer la faiblesse de la productivité espagnole
Ce troisième et dernier épisode de la série dédiée à la productivité du travail en Espagne aborde certaines évolutions à même de redresser la productivité en Espagne, notamment à travers le plan de relance national (2021-2026) et la stratégie España 2050.
Dans quelle mesure et à quelle vitesse l’inflation baissera-t-elle dans la zone euro ? La question revêt une importance capitale pour la Banque centrale européenne (BCE), les ménages, les entreprises et les marchés financiers. On peut craindre que la désinflation soit plus lente que prévu. D’après la dernière enquête de la BCE auprès des prévisionnistes professionnels, ces derniers sont plus nombreux à anticiper la persistance d’une inflation élevée. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu : une succession de chocs, un ajustement échelonné des prix par les entreprises, une hausse des prix et des salaires visant à compenser les augmentations passées des coûts et la perte de pouvoir d’achat, et l’évolution des anticipations d’inflation
Déjà perceptibles au quatrième trimestre 2022, les effets du resserrement de la politique monétaire sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro se sont très sensiblement intensifiés au premier trimestre 2023.
Les chiffres clés de l'économie française comparés à ceux des principaux pays européens, l'analyse des données relatives à la population et au marché du travail français, l'activité par secteur, les chiffres des administrations publiques, de l'inflation, des taux et des comptes des entreprises.
La Grèce, le Portugal et, dans une moindre mesure, l’Espagne, ont affiché une baisse notable de leurs déficits publics en 2022. Selon les résultats préliminaires d’Eurostat publiés le 21 avril, le déficit primaire s’est, en effet, réduit de près de moitié en Espagne (-2,4% du PIB), il a été résorbé en Grèce, tandis que le Portugal affiche à nouveau un excédent (1,6% du PIB). En Grèce et au Portugal, le déficit public est repassé sous la limite des 3% de PIB fixée par le pacte de croissance et de stabilité, sur laquelle ils s’étaient déjà réalignés entre 2016 et 2019. Bien qu’en nette baisse, le déficit en Espagne reste conséquent, à 4,8% du PIB
Les nouvelles commandes à l’industrie ont fortement diminué en Allemagne au mois de mars, après une progression assez franche en février. Au global, ces évolutions se compensent. Une progression très modérée sur le 1er trimestre (0,2% t/t) en découle, cohérente avec la croissance du PIB, publiée à 0% t/t pour le T1.
La croissance de l’économie française s’est modérément redressée au 1er trimestre 2023, atteignant 0,2% t/t, après une relative stagnation au 2nd semestre 2022. Si ce rebond peut s’expliquer par des forces, il ne masque pas des faiblesses évidentes. Une analyse au travers de trois secteurs - les matériels de transport (dont l’automobile), l’alimentation et le logement - permet de comprendre les éléments contradictoires qui impliquent que la croissance reste positive tout en étant marquée par de fortes divergences selon le domaine d’activité concerné.
L’économie française a enregistré une croissance du PIB de 0,2% t/t au 1er trimestre, partagée entre facteurs de résilience et de faiblesse.
La situation inflationniste actuelle est inédite à de nombreux égards. L’inflation trouve, en effet, une partie de sa force dans la capacité des entreprises à répercuter la hausse de leurs coûts de production dans leur prix de vente. C’est ce que l’on appelle le pricing power. Et cela permet aux entreprises de préserver leurs marges dans un environnement difficile.
La première estimation de la croissance en zone euro au 1er trimestre 2023, publiée vendredi 28 avril, permettra de quantifier la résistance signalée par la plupart des données d’enquête et d’activité disponibles. La croissance devrait être modestement positive (+0,3% t/t, prévision légèrement revue en hausse, à hauteur de 0,2 pp, à la faveur des bonnes surprises conjoncturelles), tandis que notre estimation nowcast est atone (0,0%).
La croissance de l’activité industrielle observée en janvier (+3,7% m/m) et en février (+2% m/m) suggère plus qu’un simple rebond technique corrigeant la baisse de décembre dernier (-2,4% m/m). Certains secteurs, comme la métallurgie, auraient connu au 1er trimestre 2023 un rattrapage par rapport à un 4e trimestre 2022 difficile.
Les entreprises ont bénéficié d’un léger rebond du climat des affaires au 1er trimestre 2023, d’1 point en moyenne en comparant février et mars à la moyenne des cinq mois précédents. Des signes de redressement ont également été visibles dans les données d’activité.
Selon nos prévisions actuelles, la contraction de l’activité économique italienne, enregistrée au dernier trimestre 2022, n’aurait été que temporaire et serait suivie d’un rebond du PIB de 0,3% t/t au premier trimestre 2023. La croissance économique devrait toutefois ralentir.
Les enquêtes PMI enregistrent un net regain depuis le début de l’année. L’indice composite a notamment atteint son meilleur niveau en près d’un an et demi (58,2), tiré par les services (59,4). Cependant, la détérioration du pouvoir d’achat affecte encore lourdement le moral des ménages et leur capacité à épargner.
Industrie, services : lequel des secteurs entrainera l’autre dans son sillage ? C’est la question qui se pose lorsqu’on observe la divergence actuelle des indices PMI de S&P Global pour la zone euro.
L’indice du climat des affaires de l’Insee s’est modérément replié au mois d’avril. Cela suggère que l’embellie du début d’année ne durera pas.
Après une dépréciation significative face au dollar US l’année dernière, l’euro a repris de la vigueur. Les principaux facteurs de cette embellie sont le retournement de la balance des opérations courantes qui, après avoir enregistré un solde négatif l’année dernière, affiche de nouveau un excédent, et, depuis l’automne 2022, la diminution du différentiel de taux d’intérêt à un an avec les États-Unis. Celle-ci reflète l’idée selon laquelle la Réserve fédérale s’approche de la fin du cycle de resserrement tandis que la BCE a encore du chemin à faire en matière de taux. Ce facteur devrait rester déterminant pour le taux de change dans les prochains mois. De plus, la Réserve fédérale abaissera très probablement les taux avant la BCE
En dépit de la guerre en Ukraine, l’économie polonaise a enregistré une croissance annuelle relativement solide en 2022. Elle a été néanmoins très erratique avec de fortes baisses au T2 et au T4. Pour 2023, malgré un acquis de croissance négatif, la récession sera probablement évitée en raison du maintien du soutien budgétaire. Les pressions inflationnistes restent fortes à court terme en raison des pressions salariales et du retour du taux de TVA sur l’énergie à son taux initial. Le blocage temporaire des fonds européens depuis 2022 peut, a priori, susciter des inquiétudes dans un contexte où les comptes publics et externes restent dégradés. Toutefois, l’afflux d’investissements directs étrangers constitue un amortisseur notable. En 2022, ces flux ont plus que compensé le déficit courant
Si le pic de l’inflation en zone euro a probablement été atteint en octobre dernier, le processus de désinflation s’annonce lent, et un retour à la cible de 2% n’est pas attendu avant 2025. Les dernières projections macroéconomiques de la Banque centrale européenne (BCE) abondent dans ce sens. La seconde vague d’inflation est très soutenue – l’IPCH hors énergie progresse de 7,9% a/a en mars – alors même que de nouvelles hausses de prix dans l’alimentation sont à craindre au cours des prochains mois. Malgré cela, l’activité économique au sein de l’Union monétaire résiste mieux qu’attendu face au double choc, inflationniste et sur les taux d’intérêt. Le scénario d’une récession en 2023 est actuellement écarté, mais la croissance reste sur un fil
L’Allemagne est le pays d’Europe de l’Ouest où la croissance du PIB a été la plus négative au 4e trimestre 2022 (-0,4% t/t). De plus, les indicateurs conjoncturels, bien qu’ils s’améliorent, sont restés relativement dégradés au début de l’année 2023. Une nouvelle contraction du PIB au 1er trimestre 2023 reste donc notre scenario central. Toutefois, des signaux plus favorables (pic d’inflation dépassé, réouverture de la Chine, réduction des tensions sur les approvisionnements dans l’automobile) pourraient engendrer un retour de la croissance à partir du 2e trimestre. Ceci transparait déjà dans la confiance des ménages, même si la faiblesse de la croissance en zone euro, depuis le 4e trimestre 2022, pourrait limiter l’intensité de cette reprise.
L’automne et l’hiver se sont mieux passés qu’initialement craint sur le plan énergétique. Cela a permis d’éviter une croissance négative au 4e trimestre 2022 (+0,1% t/t) et de faire naître un relatif optimisme, que traduit la remontée de l’indicateur du climat des affaires de l’Insee de décembre à février. Si un acquis de croissance plus favorable conduit naturellement à rehausser notre prévision de croissance pour 2023, celle-ci reste toutefois basse et témoigne de détériorations durables d’une partie de la demande, notamment l’investissement des ménages. De plus, si l’inflation devrait refluer, elle reste soutenue par les prix alimentaires avec un impact négatif sur la consommation des ménages.
Au T4 2022, le PIB de l’Italie a légèrement diminué sur une base trimestrielle. La demande intérieure et l’évolution des stocks ont respectivement soustrait 0,4 et 1,1 point de pourcentage (pp) à la croissance, tandis que le commerce extérieur l’a soutenu à hauteur de près de 1,5 pp. La contraction du PIB au T4 reflète surtout l’affaiblissement des services, après un rebond marqué au cours des six trimestres précédents. Malgré cette baisse, la valeur ajoutée des services reste supérieure de 1,7% au T4 2019, et compte pour environ la moitié de la reprise économique italienne. Globalement, les perspectives pour 2023 demeurent positives et la croissance devrait approcher 1%.