En janvier 2023, l’amélioration du climat des affaires selon les PMI de S & P Global s’est poursuivie, pour le 3e mois d’affilée, portant l’indice composite juste au-dessus du seuil des 50, en zone d’expansion pour la 1ère fois depuis juin 2022. Ce redressement s’appuie sur le secteur manufacturier comme sur les services. Cette évolution est une bonne surprise. Nous y voyons un signe de soulagement, après un excès de pessimisme en fin d’année dernière sur fond de craintes concernant l’approvisionnement en énergie et de flambée des prix. Une rechute n’est pas à exclure.
Les indicateurs du climat des affaires témoignent d’une amélioration relative (par exemple, l’IFO a rebondi de 84,3 en septembre 2022 à 91,1 en février 2023), qui souligne une activité meilleure que prévu, notamment parce que les craintes d’une aggravation du choc lié à l’énergie ne se sont pas matérialisées. Ces indicateurs restent toutefois inférieurs à la normale, en cohérence avec une croissance négative du PIB allemand au 4e trimestre.
Selon l’Insee, le climat des affaires dans l’industrie française s’est révélé assez stable sur les derniers mois. Un affaiblissement a été observé dans les services, tout en restant graduel, l’indice passant de 107 en août à 104 en décembre 2022, avant de remonter à 106 en février 2023. Un tableau cohérent avec une croissance qui a ralenti, tout en évitant la récession.
Le rétablissement du marché du travail en Italie est plus lent que chez ses proches voisins. L’emploi est toutefois en passe de dépasser le pic enregistré en juin 2019, avec un écart de seulement 7 000 postes en décembre 2022. Le taux d’emploi (15-64 ans) enregistre pour sa part un nouveau record historique à 60,5%, tandis que le taux de chômage est stable à 7,8%. Le chômage des jeunes (15-24 ans) est à son plus bas niveau depuis septembre 2008.
Le redressement du climat des affaires signale un risque à la hausse sur notre prévision actuelle d'une contraction du PIB espagnol au T1 2023. L’indicateur composite PMI est repassé au-dessus de la barre des 50 en janvier (51,6), cinq mois après avoir basculé sous ce seuil. Ce rebond est attribuable aux services (52,7), tandis que l‘activité manufacturière demeure en zone de contraction (48,4). Si la production industrielle a progressé de 0,8% m/m en décembre et de 2,8% en 2022, elle a tout juste comblé son déficit par rapport à 2019.
L’amélioration concerne à la fois les services, l’industrie manufacturière et le commerce de détail automobile. Le bâtiment fait exception, dans un contexte de repli de l’activité dans le logement neuf. Les tensions inflationnistes devraient se renforcer dans le commerce de détail.
Les défaillances d’entreprises dans l’Union européenne ont sensiblement augmenté au quatrième trimestre 2022, atteignant leur niveau le plus élevé depuis 2015, selon les chiffres publiés le17 février par Eurostat. La dynamique d’ensemble dissimule toutefois de fortes disparités sectorielles.
Alors que la désinflation sur les biens devrait s'intensifier au cours des prochains mois, l’inflation des services devrait, en revanche, marquer plus d’inertie et mettre un frein à la baisse globale de l’inflation.
« España Digital 2026 », « Estrategia Española de Ciencia, Tecnología e Innovación 2021-2027 » ou encore « España 2050 » : les programmes structurels destinés à rehausser la compétitivité de l’économie espagnole n’ont pas manqué au sortir de la crise sanitaire.L’exécutif ne s’y trompe pas : les problèmes de fond dont souffraient le pays, et qui ont contribué à la crise de 2011, perdurent. L’Espagne enregistre un niveau d’investissement, privé et public, ainsi qu’un stock de capital productif par habitant parmi les moins élevés en Europe. Par ailleurs, le pays accuse toujours un déficit de productivité notable vis-à-vis de ses grands partenaires européens. Un déficit qu’il parvient difficilement à combler, et qui est intrinsèquement lié au faible stock de capital
Les banques interrogées par la BCE entre le 12 décembre 2022 et le 10 janvier 2023 dans le cadre de sa Bank Lending Survey (BLS), publiée le 31 janvier, font état d’un resserrement des critères d’octroi pour toutes les catégories de prêts au quatrième trimestre 2022. Pour les entreprises, le resserrement est même le plus prononcé depuis la crise des dettes souveraines (2011).
Le déficit de la balance commerciale (biens) devrait avoir atteint près de EUR 160 mds en 2022, contre EUR 85 mds en 2021. Cette forte dégradation s’explique en majeure partie par la hausse des prix des importations énergétiques.
La guerre en Ukraine a eu pour conséquence de contraindre l’Union européenne à trouver des alternatives aux combustibles russes, ce qui a fait gonfler sa facture énergétique.
La première estimation de la croissance du PIB au quatrième trimestre publiée par l'Insee le 31 janvier 2023 a surpris favorablement. On note toutefois une baisse de la consommation des ménages.
En décembre 2022, le climat des affaires, selon les enquêtes de la Commission européenne comme les PMI de Standard Poor's Global, s’est, de manière surprenante, assez nettement amélioré, bravant le cumul des chocs. L’amélioration est visible dans tous les secteurs d’activité ainsi qu’au niveau des composantes avancées (relatives aux nouvelles commandes). Le niveau des enquêtes reste toutefois relativement déprimé
Les indicateurs du climat des affaires ont été marqués ces derniers mois par le poids du choc lié à l’énergie, ainsi que par les craintes que ce choc s’intensifie pendant l’hiver. Les difficultés liées au contexte international (avant la réouverture de la Chine) ont également pénalisé l’économie allemande.
La détérioration progressive du climat des affaires suggère un ralentissement de la croissance française, qui pourrait même avoir basculé en territoire négatif au 4e trimestre 2022, une contraction qui serait cohérente avec la baisse du solde d’opinion sur la production passée selon l’enquête de conjoncture dans l’industrie.
Si le risque de pénurie énergétique semble s’éloigner cet hiver, les obstacles auxquels est confrontée l’économie italienne restent importants. Contrairement à ses proches voisins européens, en Italie l‘inflation ne faiblit pas. Elle ne s’est que légèrement tassée en décembre dernier, passant de 12,6% à 12,3%, et elle reste la plus élevée en Europe de l’Ouest. Par ailleurs, l’évolution des prix sur trois mois (3m/3m) s’est envolée à 19,8%, le plus haut niveau jamais enregistré depuis le début des statistiques actuelles en 1996.
Si elle reste élevée, l’inflation s’est nettement repliée depuis son pic en juillet, grâce aux mesures de blocage des prix de l’énergie qui seront, pour la plupart, maintenues en 2023. Le Premier ministre Pedro Sanchez a également dévoilé fin décembre une nouvelle enveloppe budgétaire de EUR 10 mds destinée à soutenir les ménages, qui comprend une suppression temporaire de la TVA (de 4% à 0%) sur une liste de produits de première nécessité.
Panorama mensuel et comparatif des principales données de l’économie française et d'autres pays européens : produit intérieur brut, inflation, comptes extérieurs, finances publiques, taux d’intérêt à 10 ans, crédit, marché du travail, comptes des entreprises et des ménages, etc.
En France, les défaillances d’entreprises ont atteint 41 020 unités en 2022 selon l’estimation provisoire de la Banque de France. Sur l’ensemble de l’année, elles s’inscrivent en forte hausse par rapport à 2021 (+49%) mais elles restent inférieures de 20% à leur niveau de 2019.
L’activité économique s’est affaiblie au troisième trimestre. Les perspectives restent sombres à court terme. Depuis septembre dernier, la Banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire face aux risques baissiers pesant sur la croissance. Cette politique est actuellement peu compatible avec la trajectoire de l’inflation. Par ailleurs, la politique budgétaire s’est durcie dès le second semestre en raison de la nette dégradation du déficit budgétaire. Le blocage des fonds européens par l’Union européenne en 2022, privant les autorités hongroises d’une source de revenus, a sans doute pesé dans leur décision. Ce recalibrage limite, certes, le soutien à la croissance, mais renforce la crédibilité de la politique budgétaire.
La croissance du PIB a été résiliente au cours des trois premiers trimestres de l’année 2022 mais devrait nettement ralentir en 2023. L’inflation sera un élément important à surveiller puisque la stabilité des prix fait partie des critères de convergence économique pour l’adhésion future de la Bulgarie au sein de la zone euro à horizon 2024. Autre point de vigilance, la scène politique reste sujette aux incertitudes au regard des nombreux changements de gouvernement des 20 derniers mois. L’investissement a pâti de cette situation. Pour autant, l’engagement des autorités vis-à-vis des réformes ne semble pas avoir été affecté.
La Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne depuis 2016. Les importations allemandes en provenance de Chine représentent près de 12 % du commerce total de l’Allemagne et les exportations 8 %. Dans l’ensemble, les échanges commerciaux avec la Chine atteignent désormais près de 20% des échanges commerciaux allemands.Si, par le passé, le déficit commercial de l’Allemagne vis-à-vis de la Chine a été relativement limité, il se creuse substantiellement depuis le début de l’année 2021.L’Allemagne, dont le niveau de gamme de la production industrielle est particulièrement élevé, est très dépendante de la Chine en matière d’intrants stratégiques, et en particulier dans son approvisionnement en terres rares
La Croatie est devenue le vingtième membre de la zone euro depuis le premier janvier 2023. En réduisant le risque de change, l’adoption de la monnaie unique améliore significativement la solidité macroéconomique du pays.
La baisse du prix du gaz, la décrue de l’inflation globale et l’amélioration des données d’enquête en décembre ont donné le sentiment que l’année 2023 pourrait être meilleure que prévu pour la zone euro. Les résultats des enquêtes sont de bon augure pour la dynamique de la croissance à la fin 2022. Cela qui pourrait créer un acquis de croissance favorable pour 2023 et renforcer l’espoir d’une diminution des relèvements de taux par la BCE sous l’effet de la baisse de l’inflation. La prudence s’impose toutefois. L’inflation globale reste bien trop élevée et l’inflation sous-jacente a augmenté en décembre. De plus, les données d’enquête ne fournissent aucune information, ou presque, sur le rythme de la croissance au-delà du premier trimestre.