Eco Brief

France : une performance de croissance en demi-teinte

28/04/2023

L’économie française a enregistré une croissance du PIB de 0,2% t/t au 1er trimestre, partagée entre facteurs de résilience et de faiblesse. Ainsi, les exportations et l’investissement des entreprises ont penché du bon côté, tandis que l’investissement des ménages s’est de nouveau replié et la consommation des ménages a stagné. Une performance qui souligne en creux le dynamisme des matériels de transport qui a soutenu les exportations et évité un nouveau repli de la consommation des ménages.

La croissance du PIB français s’est établie à 0,2% t/t au 1er trimestre, alors que le chiffre du 4e trimestre a été révisé de 0,1% à 0% t/t. Les exportations ont été le principal support de cette croissance (+1,1% t/t au 1er trimestre), soutenues par la nette progression des matériels de transports (+9,5% t/t). La contribution du commerce extérieur à la croissance atteint même +0,6 point de pourcentage, en raison d’un repli des importations (à la faveur notamment de la baisse des importations de produits pétroliers qui avaient été exceptionnellement élevées au 4e trimestre du fait de la grève dans les raffineries).

L’investissement des entreprises reste l’autre maillon fort. Sa croissance a, certes, été modérée (+0,1% t/t), mais à partir d’un niveau élevé dont témoigne un glissement annuel de 4,6% et un niveau de 8,7% supérieur à l’avant Covid (2019T4).

A contrario, l’investissement des ménages est le maillon faible de la croissance française. Avec un nouveau repli de 1,4% t/t au 1er trimestre, il connait un 4e trimestre consécutif de baisse, qui atteint 4,1% a/a. La remontée des taux d’intérêt a accentué ce repli, déjà partiellement engagé les mois précédents.

En parallèle, la consommation des ménages ne s’est finalement pas davantage repliée (après une baisse de 1% t/t au 4ème trimestre). La morsure du choc inflationniste a continué de peser, au travers d’une nouvelle baisse de la consommation en produits agroalimentaires, compensée toutefois par un rebond de la consommation en énergie, eaux et déchets, ainsi que des matériels de transport.

LES ÉCONOMISTES EXPERTS AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE