Depuis mars 2020, la Suède se distingue des autres pays européens par l’absence de confinement et connaît actuellement une reprise des infections. Cette recrudescence de l’épidémie vient assombrir les perspectives de reprise au quatrième trimestre de 2020.Les exportations et l’investissement des entreprises suédoises restent freinés par l’incertitude ambiante tandis que la consommation des ménages vient soutenir la reprise économique. En 2021, la Riksbank poursuivra et approfondira son vaste programme de rachats d’actifs. De nouvelles mesures de soutien viendront également renforcer une politique budgétaire déjà accommodante.
L’économie danoise s’est rapidement redressée après la réouverture des frontières mais un rattrapage complet prendra du temps puisque la recrudescence de l’épidémie de Coronavirus maintient la situation économique du pays dans l’incertitude. Les exportations de services ont été durement touchées par la crise en 2020 mais sont compensées par le regain de la consommation des ménages danois, soutenu par des mesures gouvernementales. La politique budgétaire devrait rester accommodante en 2021 et la Banque centrale du Danemark continuera de défendre son peg vis-à-vis de l’euro.
La fréquentation des commerces et des établissements de loisirs en Europe poursuit sa dynamique enregistrée depuis la fin du mois de novembre, comme le montre le rapport de Google sur la mobilité (Google Mobility Report) publié le 6 décembre dernier...
Face au prolongement de la crise sanitaire, l’Autorité bancaire européenne (EBA : European Banking Authority) a décidé, le 2 décembre 2020, de réactiver ses lignes directrices relatives aux moratoires, législatifs ou non, sur les remboursements de prêts. Cette décision vise à permettre aux établissements de crédit d’assouplir leurs critères d’octroi de moratoires. Les moratoires accordés en raison de la pandémie de COVID-19 avant le 31 mars 2021 ne seront pas automatiquement considérés comme des mesures de renégociations. Toutefois, ces moratoires devront avoir bénéficié à un ensemble suffisamment large d’emprunteurs et leur octroi avoir été fondé sur un critère autre, notamment, que celui de la solvabilité
La résurgence épidémique, dans de nombreux pays membres de la zone euro et le durcissement des restrictions sanitaires font peser une nouvelle menace sur la reprise économique, après une 1e vague de contaminations qui avait été globalement maîtrisée. Les derniers indicateurs conjoncturels pour la zone euro témoignent en effet d’un tassement de la dynamique économique...
Notre baromètre offre un tableau intéressant cette semaine. De manière générale, la situation économique en Allemagne s’est nettement améliorée sur la période septembre-novembre par rapport aux trois mois précédents. L’évolution enregistrée dans l’industrie manufacturière et le bâtiment en est la meilleure illustration...
Il est certain que le confinement de novembre dernier aura un impact économique négatif moindre que celui du printemps mais il reste une part d’incertitude sur l’ampleur de la rechute du PIB au T4 2020. L’INSEE et la Banque de France estiment que l’économie fonctionnait à 96% de son niveau normal en octobre, un taux qui aurait chuté à 88% en novembre...
Bien que le pic de la seconde vague semble avoir été atteint mi-novembre, les perspectives économiques, notamment sur le marché du travail, restent en Grèce, et comme dans bien des pays, préoccupantes. L’indice des consommateurs sur les perspectives de chômage, publié par la Commission européenne, est ainsi reparti à la hausse, atteignant en novembre son niveau le plus élevé depuis août 2013. Les chiffres tangibles du chômage fournis par le service des statistiques grecques ont traditionnellement un retard important : les données les plus récentes sont pour août
L’Espagne, la Grèce, l’Italie et le Portugal ont été durement frappés sur le plan économique par l’épidémie de Covid-19. Ces pays pâtissent, en outre, depuis de longues années d’une croissance potentielle en berne, parmi les plus basses d’Europe. Les principaux facteurs de ralentissement à l’œuvre sont les mêmes : un faible niveau d’investissement et de productivité, et une démographie qui ralentit - voire décline - et qui pèse sur la force de travail. Comment évoluent ces différents facteurs ? Quel peut être l’impact de la crise économique actuelle sur la croissance structurelle ? Quels leviers actionner ?
L’amélioration marquée du baromètre montre une dynamique de reprise encourageante jusqu’à la mi-octobre, avant que la vague épidémique n’accélère de nouveau. Comme dans d’autres pays, le rebond se concentrait essentiellement dans l’activité industrielle. L’indice de confiance des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier a atteint 53,8 en octobre (le niveau le plus élevé depuis mars 2018), porté par une amélioration nette de l’indice des nouvelles commandes à l’exportation (+4,5 points à 55,8). À l’inverse, le PMI des services a fléchi (-2,1 points à 46,7)...
Le baromètre illustre parfaitement la reprise à deux vitesses qui a eu lieu entre l’industrie et les services. En moyenne sur les trois derniers mois, l’indice de confiance des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier est en effet repassé au-dessus de sa valeur de long terme, tandis que la tendance dans les services reste bien plus détériorée...
La pandémie de Covid-19 a provoqué une baisse de l’inflation et, dans la plupart des pays de la zone euro, a accru les différences d’inflation entre les secteurs. Il faudra beaucoup de temps avant que l’activité retrouve une dynamique suffisante pour créer des tensions sur le marché du travail, condition nécessaire — en l’absence de chocs exogènes — à une hausse générale et durable de l’inflation. Il faut donc s’attendre, pour les années à venir, à ce que l’inflation oscille autour d’une tendance légèrement à la hausse. En 2021, la libération de la demande contenue — dans l’hypothèse d’un déploiement suffisamment large d’un vaccin — pourrait provoquer un rebond temporaire de l’inflation. À cet égard, la diminution de l’élasticité-prix de la demande constituera un élément-clé.
Tandis que le PIB réel italien reculait de 12,8% t/t au deuxième trimestre 2020 (après -5,5% au premier trimestre), les ratios de prêts non performants (PNP) aux secteurs d’activité ayant fait l’objet de fermetures administratives, notamment, ont poursuivi leur baisse. Pour surprenante qu’elle paraisse, cette évolution s’explique. D’une part, les mécanismes de garantie publique des nouveaux prêts ont contribué à la hausse de l’encours des prêts « sains » en faveur de ces secteurs[1], diluant les ratios de PNP. D’autre part, les cessions de créances douteuses se sont poursuivies en 2020 (quoique à un rythme moins soutenu qu’en 2019), ce qui a réduit l’encours des PNP et participé à l’assainissement des bilans bancaires
La situation macroéconomique en zone euro reste très incertaine dans un contexte de résurgence épidémique dans la plupart des États membres. La mise en place de nouvelles mesures de restriction sanitaire, bien qu’elles soient globalement moins sévères que lors de la première vague du printemps, constitue un nouveau frein à la reprise économique et au processus de rattrapage...
D’après l’estimation flash de l’INSEE, l’emploi salarié privé en France a rebondi de 1,8% t/t au T3 2020 après avoir chuté de 2,5% au T1 et de 0,8% au T2. Un peu plus de la moitié des emplois détruits au S1 a ainsi été récupérée (345k sur 650k). L’emploi se situe 1,5% en-deçà de son niveau d’avant-crise contre 4% pour le PIB. L’évolution très amortie du premier par rapport au second, à la baisse comme à la hausse, est remarquable. Il faut y voir l’effet du recours massif au chômage partiel permis par l’important renforcement du dispositif décidé par le gouvernement dans le cadre des mesures d’urgence prises au printemps pour faire face au choc du confinement. Au T4, l’emploi devrait rechuter dans le sillage de l’activité, sous l’impact du nouveau confinement
Le rebond de la croissance de la zone euro au T3 2020 a dépassé les attentes : +12,7% t/t contre +10,5% t/t prévu. Parmi les quatre plus grandes économies de la zone, la France enregistre le rebond le plus important suivie de l’Espagne, de l’Italie et de l’Allemagne. Ces chiffres sont spectaculaires mais ne corrigent que partiellement le choc récessif massif qui a précédé. Les PIB allemand, français et italien se situent encore 4% sous leur niveau du T4 2019, celui de l’Espagne 9%. La forte hausse du PIB français est soutenue par l’ensemble des composantes de la demande. L’hétérogénéité sectorielle reste importante et révélatrice de l’impact différencié du choc. Dans tous les pays, le rebond est largement mécanique mais pas seulement
Malgré un rebond de l’activité significatif et supérieur aux anticipations au troisième trimestre (+12,7% t/t d’après Eurostat après -11,8% au T2), la contraction annuelle du PIB demeurait encore sensible quoique moindre (-4, 3%, après-14,8% au T2). À contre-courant des évolutions macroéconomiques, l’impulsion du crédit bancaire au secteur privé (i.e. la variation annuelle du glissement annuel des encours de prêts bancaires) a très légèrement progressé en septembre 2020 (+1,0%) alors qu’elle avait continûment reculé entre mai (+1,9%) et août 2020 (+0,8%)...
La principale nouvelle économique est la publication, par l’INSEE, vendredi 30 octobre, d’une première estimation de la croissance française au T3. La surprise est bonne puisque le rebond du PIB est plus important qu’attendu : +18,2% t/t (contre +16% t/t prévu). Il est aussi spectaculaire que le plongeon qui l’a précédé (-5,9% t/t au T1 et -13,7% t/t au T2) mais il ne permet pas de rattraper tout le terrain perdu : le PIB reste 4% sous son niveau de la fin 2019. L’ensemble des composantes du PIB ont très fortement rebondi, plus que prévu. La contribution des variations de stocks, plus négative qu’anticipé, vient atténuer le rebond...
D’après le Baromètre, l’activité s’est fortement redressée en Allemagne au cours des trois derniers mois. La zone bleue du graphique s’est encore élargie par rapport au trimestre précédent (surface délimitée par la ligne en pointillés). L’activité manufacturière s’est raffermie, à la faveur de carnets de commandes bien remplis. Cependant, en août (dernières observations), elle restait inférieure d’environ 10 % aux niveaux enregistrés un an plus tôt. La production de biens d’investissement, en particulier, est restée déprimée, la faiblesse des taux d’utilisation des capacités de production, conjuguée à une forte incertitude, ayant pesé sur les dépenses en capital. Dans l’industrie automobile, la production se situait même à près de 30 % en deçà du niveau de l’année dernière...
Dans son projet de loi de finances pour 2021, présenté fin septembre, le gouvernement prévoyait un déficit de 10,2% du PIB en 2020 et de 6,7% en 2021 (après un déficit observé de 3% en 2019). Selon les prévisions, le ratio de dette publique devait augmenter de près de 20 points, à 117,5% du PIB en 2020, avant de refluer légèrement à 116,2% en 2021. Ces chiffres hors normes portent la double trace du choc récessif massif au premier semestre 2020, provoqué par la pandémie de Covid-19, et de la réponse budgétaire, également massive, apportée tant pour amortir la crise que pour soutenir la reprise. Leur détérioration devrait s’amplifier avec la recrudescence de l’épidémie à l’automne
La crise sanitaire de la Covid-19 constitue un choc historique pour l’économie de la zone euro. La réaction des politiques économiques a été d’ampleur et rapide, en particulier du côté de la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne (BCE). L’institution monétaire de Francfort a notamment mis en place un programme d’urgence de rachats d’actifs, le PEPP (Pandemic Emergency Purchases Programme). La BCE a augmenté l’enveloppe de ce programme qui atteint désormais EUR 1350 mds. La politique monétaire a ainsi eu depuis le mois de mars 2020 un impact important sur les taux d’intérêt à long terme, facilitant ainsi le financement des États membres de la zone euro mais également des agents économiques privés. À titre d’illustration, les spreads souverains – i.e
Le moteur de la croissance française, la consommation des ménages, serait-il grippé ? Ou, au contraire, était-il en train de repartir ? En 2019, elle a progressé de 1,5% en volume en moyenne annuelle[1], un rythme considéré comme décevant. Pour quelle(s) raison(s) ? Par rapport à quoi ? S’agit-il vraiment d’un rebond de faible ampleur ? Il n’est pas si facile d’en juger : tout dépend de la perspective retenue et du déterminant analysé. Cet article apporte des éléments de contextualisation et de réponses à ces questions. La première partie décrit le rôle de moteur de la consommation des ménages, sa dynamique de croissance, et sa composition. La seconde partie analyse le (manque de) dynamisme de la consommation depuis 2008 en général et en 2019 en particulier
Les indicateurs économiques ont, de façon générale, marqué le pas en septembre. La tendance sur les trois derniers mois reste cependant à la hausse du fait du processus de rattrapage post confinement. Cela se traduit par une nette amélioration de notre baromètre...
Après avoir contenu de façon efficace l’épidémie durant les mois qui ont suivi le déconfinement, l’Italie enregistre désormais une nette recrudescence des cas de Covid-19. Cela a forcé le gouvernement à renforcer les restrictions sanitaires depuis le 13 octobre, en imposant, notamment, la fermeture des restaurants, cafés, et des discothèques à minuit...
La production nouvelle de prêts hypothécaires a reculé de 33% au deuxième trimestre 2020 en glissement annuel, accusant sa plus forte baisse depuis 2008. Les établissements de crédit britanniques se montrent ainsi plus prudents depuis le début de l’année. En témoigne la diminution de 4,0 points de pourcentage (pp) de la part des prêts dont le montant rapporté à la valeur du bien financé (Loan To Value, LTV) excède 75%, principalement au titre de ceux dont la LTV est comprise entre 75% et 90% (-3,2 pp). Pour infléchir cette évolution, et alors que l’indice des prix immobiliers Nationwide continue de croître, le gouvernement britannique entend favoriser l’accession à la propriété en encourageant les prêts dont la LTV pourrait s’élever jusqu’à 95%