Le premier ministre hongrois Victor Orban, qui entend mener la fronde eurosceptique, souverainiste et anti-immigration lors des élections européennes de mai prochain, peut se prévaloir d’une situation macroéconomique favorable. La croissance du PIB a continué d’accélérer en 2018 grâce à un cocktail de politiques économiques expansionnistes, de fonds structurels européens et de reprise du crédit domestique. Estimée à 4,5% en moyenne sur l’année, un niveau record depuis 2004 et supérieur au potentiel, la croissance devrait ralentir en 2019. Le « modèle Orban » repose sur un équilibre fragile entre interventionnisme et mesures libérales
Au vu de la réaction des marchés, le rejet à une forte majorité, par le Parlement britannique, de l’accord de Brexit négocié avec l’Europe réduit la probabilité d’une sortie de l’UE sans accord. Le soulagement est-il appelé à durer ? Cela dépendra de l’évolution des discussions sur les issues possibles. Le vent contraire, que constitue cette prolongation de l’incertitude, pour la croissance du Royaume-Uni mais aussi pour les entreprises de l’UE, ne s’apaisera pas de sitôt.