L’épidémie mondiale de coronavirus entrainera une chute de l’activité en Finlande, via le canal des exportations mais pas seulement. La récession pourrait être plus virulente si la consommation des ménages et les circuits de production venaient à se gripper. Au-delà du soutien apporté par la politique monétaire de la Banque centrale européenne, la politique budgétaire tentera d’amortir les effets du choc, et de limiter le recul de l’emploi.
Au vu des données économiques qui ont émergé pour la zone euro récemment, le constat est clair : la contraction économique dans le secteur des services est sans précédent. Comme le montre le graphique ci-dessous, la moyenne du PMI des services pour la zone euro a plongé au T1 2020, bien en dessous de sa moyenne de long terme...
Les mesures visant à arrêter la propagation de la pandémie ont un impact profond sur l'économie ; c’est ce qui apparaît de plus en plus dans les données économiques. La baisse record du sentiment des entreprises illustre le bien-fondé des mesures fortes qui ont été prises. La levée des confinements entraînera, mécaniquement, un rebond de l'activité mais une relance supplémentaire sera probablement nécessaire pour maintenir la dynamique.
Au regard des indicateurs économiques représentés sur notre radar, le tableau conjoncturel français se noircit, en partant, précisons-le, d’une situation relativement positive...
Les indices PMI publiés cette semaine offrent un premier aperçu de l’ampleur du choc économique lié au Covid-19. Les indices composites pour le Japon (35,8), l’Allemagne (37,2), la France (30,2), le Royaume Uni (37,1) et les États-Unis (40,5) plongent en mars. Le PMI composite pour la zone euro est le plus bas jamais enregistré (31,4). La détérioration est particulièrement marquée pour les sous-indices liés à l’emploi et aux commandes de biens et services. Les chiffres pour le mois d’avril, tout en restant à des niveaux historiquement bas, pourraient diverger de plus en plus entre les régions. En Asie de l’Est, la demande intérieure devrait commencer à se redresser avec un début de reprise de l’activité en Chine
Les indices des directeurs d’achats (PMI) en mars sont particulièrement détériorés pour la zone euro. Jusqu’ici presque invisible dans les statistiques, le choc du Covid-19 serait plus important que la crise de 2008-2009. De nombreux pays sont concernés et la politique économique devra continuer à jouer pleinement son rôle pour assurer une sortie de crise solide.
Ces derniers mois, l’activité économique a quasiment stagné. Comme le montre le graphique, le secteur manufacturier, à vocation exportatrice, a opéré bien en deçà de son potentiel, tandis que l’activité des secteurs davantage orientés vers le marché intérieur, comme la construction et les services, est restée dynamique. L’épidémie du Covid-19 a complètement changé la donne...
Les derniers indices PMI l’avaient annoncé : la production industrielle chinoise a fortement baissé en janvier-février, chutant de 13,5% par rapport à la même période l’an dernier. A cette baisse s’est ajoutée une contraction très sévère des exportations (-18% en glissement annuel), de l’investissement (-24,5%) et des volumes de ventes au détail (-23,7%). Un tel effondrement de l’activité est inédit en Chine, qui devrait afficher une contraction de son PIB réel au T1 2020. L’activité reprend progressivement depuis quelques jours, et un rebond de la croissance est attendu au T2 2020, en partie soutenu par les mesures de relance des autorités
La Banque centrale européenne a annoncé un nouvel ensemble de mesures pour lutter contre les conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus. Le Conseil des gouverneurs cherche à maximiser l’efficacité de son action et opte pour des mesures ciblées. Une attention est tout particulièrement portée sur le risque de durcissement des conditions monétaires et financières. Malgré des errements en termes de communication, la BCE affiche sa détermination et appelle les gouvernements à une action concertée.
Exemple de transition économique réussie, la Pologne bénéficie de perspectives économiques encore plutôt positives à court terme en dépit d’un ralentissement de la croissance attendu sur fond de conditions extérieures moins favorables. À moyen et long terme, des facteurs pèsent sur la croissance potentielle et fragilisent le modèle économique polonais fondé sur la compétitivité et les faibles coûts de main d’œuvre. Dans une première partie, cet article s’attache à analyser l’impact des institutions sur la productivité, déterminant majeur des écarts de niveau de vie entre pays, illustré notamment à travers l’exemple polonais. Une seconde partie traite de l’estimation de la croissance potentielle à moyen terme de la Pologne, après une analyse de ses ressorts depuis les années 1990.
En début de mois, les indices des directeurs d’achats sont parmi les premiers à fournir des informations pour le mois précédent. Ils étaient tout particulièrement attendus en raison de l’épidémie de coronavirus. Le tableau du secteur manufacturier est extrêmement mitigé avec une baisse marquée de l’indice mondial due à l’effondrement des indices chinois et hongkongais, tandis que l’indice de la zone euro est de nouveau remonté, porté par l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Grèce. L’indice de l’Italie reste stable et celui de la France régresse. Aux États-Unis, l’indice PMI Markit et l’indice ISM baissent
Le poids du secteur des services dans l’économie espagnole n’a cessé de croître au cours des dernières années, s’accentuant même depuis cinq ans. La valeur ajoutée (volume) des services s’est accrue de 16,2% depuis le T3 2008, date du pic atteint avant la crise financière de 2008. A l’inverse, le secteur industriel reste 6,9% en dessous de son niveau de 2008. Cette transformation structurelle pourrait refléter en partie le rôle croissant des nouvelles technologies et de l’économie numérique dans l’économie espagnole, aussi bien dans les choix de consommation que d’investissement. Cette tendance s’observe dans la demande intérieure mais aussi au niveau des échanges commerciaux puisque les exportations espagnoles de services ont augmenté de 46% (volume) depuis l’automne 2008.
La propagation internationale du coronavirus oblige à en repenser les conséquences pour l’économie mondiale. L’effet marginal de la diffusion de l’épidémie devrait, a priori, être assez limité. La réaction des marchés financiers a, cependant, été très négative. Cette envolée de l’aversion au risque reflète la crainte d’une sous-estimation des conséquences économiques ainsi qu’une plus grande prise en compte du risque de perte extrême (tail risk). Ce phénomène d’ « accélérateur financier » pourrait, à son tour, contribuer à la détérioration des perspectives de croissance.
L’activité économique s’est maintenue au dernier trimestre 2019 à un niveau proche de celui du T3. L’année 2020 devrait néanmoins se dérouler dans un contexte de ralentissement de l’activité économique en Espagne...
Un grand nombre de secteurs sont fragilisés par les effets de l’épidémie sur la demande des consommateurs, les réseaux de transport, les flux de touristes et les chaines de production industrielle. Depuis un mois, la Banque centrale de Chine a multiplié les mesures d’assouplissement des conditions monétaires et de crédit afin de soutenir les entreprises, de faciliter la couverture de leurs besoins de trésorerie et d’encourager une reprise rapide de l’activité. Elle a injecté des liquidités dans le système financier, abaissé les taux d’intérêt – taux monétaires, taux sur les facilités de financement à moyen terme et taux de référence sur les prêts – et annoncé des prêts spéciaux pour les entreprises directement affectées par les conséquences du coronavirus
Les données utilisées pour mesurer le niveau de l’incertitude n’intègrent pas encore l’impact de l’épidémie de coronavirus. Cela étant, les signaux recueillis apparaissent dispersés...
Chiffrer les conséquences du coronavirus est un énorme défi. On peut les quantifier sur certains sujets grâce à un niveau satisfaisant de visibilité : répercussions internationales du choc de demande ou encore augmentation globale de l'incertitude. La visibilité relative aux effets des ruptures d’approvisionnement est beaucoup plus faible. La visibilité des impacts sur la Chine est encore moindre. À court terme, la différence entre la prévision consensuelle et le résultat devrait être supérieure à la normale. Cependant, si le pic de l'épidémie est atteint rapidement, la visibilité devrait s'améliorer très vite et donc soutenir la confiance.
D'un point de vue économique, l'épidémie du coronavirus combine chocs de demande, d'offre et de confiance. Le poids de la Chine dans l'économie mondiale, sa contribution à la croissance du PIB mondial et son rôle dans les chaînes de valeur induisent des répercussions internationales bien plus profondes que la crise du SRAS en 2003. Il faut s’attendre à des chiffres économiques médiocres en février et mars. La vraie question est celle de savoir si une reprise apparaîtra dans les enquêtes en avril. Dans le cas contraire, on peut craindre un impact plus durable de l’épidémie sur l’économie, ce qui ouvrirait la voie à un scénario de reprise de type U. Un scénario en L semble encore peu probable, alors qu'une reprise en V suppose une baisse rapide des nouveaux cas de contamination.
La première estimation de la croissance du T4 2019 est ressortie à 2,1% en rythme trimestriel annualisé, en ligne avec les prévisions. L’absence de mauvaise surprise, de même que le maintien de la croissance sur son rythme des deux trimestres précédents (qui correspond d’ailleurs à son rythme moyen depuis le début du cycle mi-2009), constituent une bonne nouvelle. La croissance reste toutefois modérée et, surtout, sa composition laisse une impression mitigée...
D’après les premières estimations, l’activité mexicaine a reculé pour le troisième trimestre consécutif au T4, de 0,3% en g.a. L’industrie manufacturière a été la plus touchée, enregistrant un recul de près de 2%. Sur l’ensemble de l’année 2019, le PIB réel a reculé de 0,1%, après avoir progressé de 2% en 2018. La croissance devrait légèrement rebondir en 2020 (+0,6%), mais restera nettement inférieure à son potentiel (estimé à 2,5% par le FMI). En effet, un an après son arrivée au pouvoir, la politique économique d’Andres Manuel Lopez Obrador reste difficile à lire et pèse sur l’investissement. L’avenir du secteur énergétique soulève également de nombreux doutes, renforçant la méfiance des investisseurs, domestiques et étrangers
Les données d’enquête récentes ont rebondi, en particulier dans le secteur manufacturier et en termes de commandes à l’exportation. La Commission européenne note une nette augmentation du sentiment économique en janvier dans l’Union européenne et la zone euro, ainsi qu’en Allemagne et en France, après une baisse sensible au T4. Aux États-Unis, les économistes prévoient une accélération de la croissance dans les prochains trimestres, mais la dispersion des prévisions est très large. Il faut donc s’attendre à ce que la prévision médiane inspire moins confiance qu’avec un niveau de divergence plus faible des prévisionnistes.
Au regard des indicateurs économiques représentés sur notre radar, le tableau conjoncturel français reste assez positif et bien orienté. La plupart se situent en effet, sur la période récente, à un niveau supérieur à leur moyenne de long terme comme celle de court terme (momentum légèrement positif). Plus précisément, les données d’enquêtes (disponibles jusqu’en janvier) envoient un signal plus positif que les données d’activité (moins à jour, le dernier chiffre disponible datant de novembre ou décembre), ce qui est a priori de bon augure pour les perspectives de croissance de début d’année...
L’abandon du franc CFA et son remplacement par l’Eco, prévus en juin prochain, répondent à la volonté légitime des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de gérer leur monnaie commune. La gouvernance du régime de change va changer avec le retrait du Trésor français des instances de l’union, lequel restera malgré tout le prêteur en dernier ressort. La parité par rapport à l’euro demeurera fixe, limitant de fait l’indépendance de la politique monétaire. La principale raison de ce choix est que la stabilité macroéconomique de l’UEMOA reste fragile.
La croissance économique a ralenti à 6,1% en 2019. Les exportations se sont contractées et la demande intérieure continue de s’affaiblir. L’année 2020 débute sous de meilleurs auspices, puisque l’activité a montré quelques signes de reprise et un premier accord commercial vient d’être signé avec les Etats-Unis. Cependant, les perspectives de croissance pour 2020 restent dégradées, le rééquilibrage du modèle de croissance s’avère lent et difficile, et la gestion de la politique économique est de plus en plus complexe. Cette situation pourrait inciter Pékin à donner une nouvelle impulsion au processus de réformes structurelles, unique solution pour entretenir le regain d’optimisme de ce début d’année et améliorer les perspectives économiques de moyen terme.
Malgré un contexte externe plus difficile, la reprise économique brésilienne semble gagner du terrain, tirée par une demande interne qui se raffermit. Bien que les comptes externes se soient dégradés et que des interrogations subsistent quant à la capacité de l’économie à monter en régime, les perspectives de croissance pour 2020 sont mieux orientées. L’assouplissement des conditions monétaires et financières devrait profiter au marché du crédit mais peser sur le real. Pour sa première année en poste, la chute de popularité du président Jair Bolsonaro contraste avec des avancées notables sur le plan des finances publiques.