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Lors de sa première réunion de 2025, qui se tiendra les 28 et 29 janvier, la Réserve fédérale (Fed) devrait opter pour le statu quo et maintenir sa cible de taux à +4,25% - +4,5%. Cela marquerait, d’après nos prévisions, le début d’une pause qui se prolongerait jusque mi-2026, en raison du regain d’inflation attendu qui découlerait de la politique économique de Donald Trump.
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La croissance française aurait atteint 0,1% t/t au 4e trimestre 2024 selon notre prévision, portée par quelques éléments sectoriels favorables (production aéronautique et d’électricité). La dynamique générale de l’économie continue cependant de s’affaiblir, notamment les perspectives d’investissement des entreprises, ce qui pèse sur le marché du travail.
Donald Trump redevient, ce 20 janvier 2025, le président des États-Unis. Auréolé d’un « mandat clair », le Républicain compte mettre sa victoire à profit en s’attaquant à ses sujets de prédilection. Il retrouve le Bureau ovale alors que l’on assiste à l’un des plus grands rallyes sur le dollar de l’histoire. Le taux de change effectif réel du billet vert atteint aujourd’hui un niveau comparable à celui qui a débouché sur l’accord du Plaza de 1985, avec une probabilité élevée que son appréciation se poursuive. Ce mouvement est de nature à contrarier le nouveau président prompt à pourfendre les devises faibles qui pénaliseraient l’industrie américaine
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ». Si la pandémie de Covid-19 n’a épargné personne, ses conséquences, en particulier budgétaires, n’ont pas été les mêmes pour tout le monde.
L'économie mondiale est confrontée à une longue liste d'incertitudes : croissance, inflation, taux d'intérêt, aléas politiques, géopolitiques, tarifaires, etc. Lorsque l'incertitude est exceptionnellement élevée, comme c'est le cas aujourd'hui, l'environnement économique devient intrinsèquement instable et peut évoluer soudainement et radicalement. Cela constitue un vent contraire économique, car les entreprises qui sont fortement exposées à ces sources d'incertitude peuvent reporter leurs décisions d'investissement et d'embauche. Cela pourrait peser sur la confiance des ménages, déclenchant une réduction des dépenses discrétionnaires. Les marchés financiers peuvent également devenir plus volatils car les investisseurs raccourcissent leur horizon d'investissement
Alors que dans la plupart des principales économies avancées la progression en glissement annuel des salaires nominaux est repassée, depuis quelques mois maintenant, au-dessus de l’inflation, nous pouvons nous demander où se situe le pouvoir d’achat des ménages par rapport à son niveau pré-crise inflationniste. Ce pouvoir d’achat peut être appréhendé de deux manières : au sens large et de manière plus exacte, lorsqu’il est calculé à partir du revenu disponible brut (RDB) réel des ménages ; et dans un sens plus étroit, mais de manière peut-être plus parlante pour les ménages, lorsqu’il est évalué à partir des salaires réels.
L'année 2025 exaucera-t-elle tous les bons vœux échangés actuellement à travers le monde ? Sans doute pas, malheureusement. Mais si l'on s'en tient à l'économie mondiale et d’un point de vue européen, je vois cinq questions cruciales qui détermineront si l’année 2025 sera bonne.
Si la décision de la Banque d’Angleterre (BoE) de maintenir ses taux directeurs inchangés, à 4,75%, était conforme aux attentes du marché, le vote de trois membres du MPC en faveur d’une baisse de 25 points de base l’était moins. Cette semaine, riche sur le plan des indicateurs économiques au Royaume-Uni, aura certainement fait évoluer les lignes, entre une inflation en hausse en novembre et des craintes manifestement accrues qu’une politique monétaire trop restrictive ne fasse dérailler la reprise économique. La BoE a d’ailleurs révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le T4, passant de 0,3% à 0,0%.
La Réserve fédérale conclut l’année 2024 avec une baisse de sa cible de taux (-25 pb), qui s’établit désormais entre +4,25% et +4,5%. Dans le même temps, les anticipations médianes des membres du Comité (FOMC) passent de quatre à deux baisses pour l’année 2025. La réponse des marchés financiers a été brutale.
L'année 2024 touche à sa fin, mais les incertitudes politiques et économiques persistent et devraient se prolonger en 2025, sous de nouvelles formes. La plateforme programmatique de Donald Trump est connue. En revanche, les mesures qui seront effectivement mises en œuvre leur calendrier et leurs répercussions économiques font partie des grandes inconnues connues de 2025. En tout état de cause, l’incertitude en elle-même représente un frein important à la croissance l’année prochaine. Une convergence des taux de croissance entre les États-Unis et la zone euro devrait s’amorcer dans le courant de 2025, via un ralentissement de la croissance américaine
Une année 2025 pleine de bouleversements devrait succéder à une année 2024 marquée par une croissance dynamique et le début d’un cycle d’assouplissement monétaire. Alors que la croissance est attendue en ralentissement vers son niveau de long terme, les projets politiques associés au changement de président et de majorité au Sénat suggèrent un agrandissement du risque inflationniste. Par conséquent, la Réserve fédérale devrait mettre un terme prématuré aux baisses de taux.
Le virage protectionniste qui s’annonce aux États-Unis, les difficultés structurelles dans l’industrie et l’instabilité politique en France et en Allemagne limiteront les marges de progression de l’activité économique dans la zone euro en 2025. Néanmoins, le marché du travail résiste dans bon nombre de pays (le taux de chômage en zone euro reste à un niveau historiquement bas). De plus, le retour à la cible de l’inflation et la poursuite du cycle de baisse des taux d’intérêt amortiront une partie du choc. Dans ces conditions, un léger renforcement de l’activité en zone euro reste envisagé, à 1,0% en 2025, avec des écarts de croissance à nouveau importants entre les États membres.
Après avoir surperformé entre 2005 et 2018, la croissance allemande affiche depuis une sous-performance. L’Allemagne est ainsi la seule grande économie européenne dont le PIB stagne pour la troisième année consécutive du fait de la faiblesse de son industrie (qui se traduit cette année par des fermetures de sites et un rebond modéré du chômage). La persistance relative de l’inflation et une politique budgétaire limitée par la règle du frein à l’endettement pèsent aussi sur le potentiel de reprise. Enfin, alors que le manque d’investissements et le coût élevé de l’énergie la pénalisent déjà, l’Allemagne est vulnérable à un éventuel renforcement des tarifs douaniers des États-Unis.
La France devrait voir sa croissance économique diminuer au cours des deux prochaines années et le taux de chômage remonter, alors que les gains de pouvoir d’achat, associés à la désinflation, sont derrière nous et que l’incertitude politique devrait peser. Une période difficile que pourrait venir amortir le rebond de la production aéronautique, mais qui pourrait voir aussi se matérialiser des risques à la baisse equi pèsent sur les débouchés commerciaux en Allemagne et aux États-Unis. L’un des défis pour la France sera de mener à bien une consolidation budgétaire sans altérer son attractivité, avec notamment la faculté de son marché du travail à créer des emplois lorsque la reprise surviendra.