Aux États-Unis, la phase d’expansion du cycle conjoncturel, la période de forte inflation, le cycle de resserrement monétaire comme le mode « risk-on » (appétit pour le risque) sur les marchés semblent loin d’être terminés. La croissance relativement forte en cours renforce le risque d’interruption du ralentissement de l’inflation. Pour décrire une telle situation, les observateurs commencent à parler de scénario « sans atterrissage ». Cependant, à en juger par les données les plus récentes, un « atterrissage différé » semble être le scénario le plus probable. Les marchés s’attendent à présent à un taux final plus élevé et, par conséquent, à un allongement de l’horizon de baisse des taux. Plus le taux final est élevé, plus grande est la probabilité d’un atterrissage agité.
Les indices PMI mondiaux se sont légèrement améliorés en janvier mais ils restent très bas. On ne peut donc pas en déduire un regain de vigueur de l’activité en ce début d’année 2023.
Croissance, inflation, taux d'intérêt et taux de change
Le calendrier des dernières publications des principaux indicateurs économiques avec les chiffres actualisés de la semaine écoulée
La crise politique s’est aggravée au Pérou au court des deux derniers mois. A très court terme, l’instabilité politique devrait continuer et peser sur les perspectives de croissance.
Alors que la désinflation sur les biens devrait s'intensifier au cours des prochains mois, l’inflation des services devrait, en revanche, marquer plus d’inertie et mettre un frein à la baisse globale de l’inflation.
Dans le secteur manufacturier, l’indice PMI des directeurs d’achat a enregistré, au niveau mondial, une légère amélioration en janvier, après dix mois de baisse. Il reste toutefois en zone de contraction (49,1 points). À l’exception du Japon, où il est resté stable, l’indice s’est redressé dans 26 des 33 pays pour lesquels les données de janvier sont disponibles.
Le calendrier économique actualisé au 13 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
« España Digital 2026 », « Estrategia Española de Ciencia, Tecnología e Innovación 2021-2027 » ou encore « España 2050 » : les programmes structurels destinés à rehausser la compétitivité de l’économie espagnole n’ont pas manqué au sortir de la crise sanitaire.L’exécutif ne s’y trompe pas : les problèmes de fond dont souffraient le pays, et qui ont contribué à la crise de 2011, perdurent. L’Espagne enregistre un niveau d’investissement, privé et public, ainsi qu’un stock de capital productif par habitant parmi les moins élevés en Europe. Par ailleurs, le pays accuse toujours un déficit de productivité notable vis-à-vis de ses grands partenaires européens. Un déficit qu’il parvient difficilement à combler, et qui est intrinsèquement lié au faible stock de capital
La situation économique de la Tunisie suscite l'inquiétude. La prime de CDS sur les obligations souveraines à 5 ans est passée de moins de 730 points de base (pb) fin novembre à 1072 pb actuellement. À ce stade, le pays rejoint la catégorie des émetteurs émergents considérés comme proches du défaut par les investisseurs.
Le calendrier économique actualisé au 6 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Le déficit de la balance commerciale (biens) devrait avoir atteint près de EUR 160 mds en 2022, contre EUR 85 mds en 2021. Cette forte dégradation s’explique en majeure partie par la hausse des prix des importations énergétiques.
En Chine, les indices PMI publiés par le Bureau Statistique le 31 janvier et les récents indicateurs de mobilité mettent en évidence un rebond plus rapide qu’espéré de la demande intérieure, suite à l’abandon de la politique zéro Covid et la réouverture du pays. Cette dynamique devrait se renforcer dans les prochains mois si le reflux de la vague épidémique se confirme. Notre prévision de croissance pour 2023 est maintenant légèrement supérieure à 5%, contre 3% en 2022.
La guerre en Ukraine a eu pour conséquence de contraindre l’Union européenne à trouver des alternatives aux combustibles russes, ce qui a fait gonfler sa facture énergétique.
La première estimation de la croissance du PIB au quatrième trimestre publiée par l'Insee le 31 janvier 2023 a surpris favorablement. On note toutefois une baisse de la consommation des ménages.
Sur une base annualisée, le PIB américain a augmenté de 2,9% au quatrième trimestre 2022 par rapport au troisième. Cette bonne augmentation ne fait que marquer un léger ralentissement trimestriel. Ce chiffre s’est également révélé supérieur à la prévision du consensus. Toutefois, une analyse détaillée montre qu’il y a matière à préoccupations. Environ la moitié de l'augmentation du PIB relève de la reconstitution des stocks. Cette hausse succède à deux trimestres de contribution négative. Les dépenses de consommation personnelle ont également contribué à environ la moitié de l‘augmentation du PIB, mais les investissements dans les structures ont eu un impact négligeable et, sous l’effet de taux hypothécaires élevés, les investissements résidentiels continuent de peser sur le PIB
Les derniers relevés font apparaître quelques divergences. En haut à gauche de l’encadré des graphiques, l’incertitude concernant la politique économique américaine, fondée sur la couverture médiatique, demeure sur une tendance haussière depuis la mi-avril 2021. L’indice d’incertitude économique de la Commission européenne a légèrement baissé, sous l’effet de la diminution d’incertitude dans les différents secteurs d’activité.
Le calendrier économique actualisé au 23 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Alors que le marché du travail américain connait de fortes tensions depuis la reprise économique en 2021, les premiers signes de détente apparaissent, ce qui devrait freiner la dynamique des salaires. L’ampleur de cette décélération sera déterminante pour garantir la désinflation et le retour progressif à une stabilité des prix.Cette détente du marché du travail sera également déterminante pour la croissance économique. D’un point de vue historique, le ralentissement du marché du travail a (quasiment) toujours conduit à une récession. Néanmoins, plusieurs singularités actuelles du marché du travail (importance du débauchage, courbe de Beveridge plus convexe que par le passé, etc.) vont dans le sens d’un possible atterrissage en douceur (soft landing)
En décembre 2022, le climat des affaires, selon les enquêtes de la Commission européenne comme les PMI de Standard Poor's Global, s’est, de manière surprenante, assez nettement amélioré, bravant le cumul des chocs. L’amélioration est visible dans tous les secteurs d’activité ainsi qu’au niveau des composantes avancées (relatives aux nouvelles commandes). Le niveau des enquêtes reste toutefois relativement déprimé
Les indicateurs du climat des affaires ont été marqués ces derniers mois par le poids du choc lié à l’énergie, ainsi que par les craintes que ce choc s’intensifie pendant l’hiver. Les difficultés liées au contexte international (avant la réouverture de la Chine) ont également pénalisé l’économie allemande.
La détérioration progressive du climat des affaires suggère un ralentissement de la croissance française, qui pourrait même avoir basculé en territoire négatif au 4e trimestre 2022, une contraction qui serait cohérente avec la baisse du solde d’opinion sur la production passée selon l’enquête de conjoncture dans l’industrie.