La croissance du PIB a nettement ralenti en 2019, une tendance qui devrait se confirmer en 2020. L’incertitude entourant le climat des affaires et les échanges internationaux pèse, notamment, sur les exportations et l’investissement. Inscrite sur une pente faible, la consommation ne devrait pas permettre de redynamiser la croissance suédoise. Malgré cette conjoncture, la proximité du taux d’inflation avec la cible de 2% a incité la Riksbank à remonter son taux directeur, de -0,25% à 0%. La politique monétaire reste, toutefois, accommodante.
Dans un contexte international moins favorable, le Danemark, petite économie ouverte, conserve une activité relativement dynamique. Sa spécialisation sectorielle (industrie pharmaceutique, numérique…) lui confère une certaine résistance face au retournement du cycle manufacturier mondial. Le marché du travail, proche du plein emploi, ainsi que l’accélération de la hausse des salaires favorisent la consommation, l’un des principaux moteurs de la croissance. Compte tenu de l’arrimage de la couronne danoise à l’euro, la politique monétaire suivra les orientations de la Banque centrale européenne et restera donc très accommodante. La politique budgétaire répondra à des objectifs écologiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La situation conjoncturelle reste pratiquement inchangée au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents. Les difficultés sont concentrées dans le secteur manufacturier où la production et les commandes sont bien inférieures à leur moyenne de long terme. La dynamique de la croissance provient des secteurs davantage tournés vers l’activité domestique comme la construction et les services. La confiance des consommateurs et les ventes au détail restent bien orientées grâce au taux de chômage faible, aux taux d'intérêt bas et aux fortes augmentations de salaires.
Pour la première fois depuis 2010, les cinq plus grandes banques portugaises ont renoué avec les bénéfices en 2018. Une baisse des charges d’intérêts plus rapide que celle des produits d’intérêts, ainsi qu’une stricte maîtrise des frais généraux et du coût du risque sont les principaux facteurs à l’origine de ce retour à la rentabilité. L’élargissement de la marge nette d’intérêt a compensé la baisse de l’encours des prêts bancaires, augmentant les revenus nets d’intérêts. Toutes choses égales par ailleurs, la baisse des taux a aussi contribué à la réduction du coût du risque et à l’assainissement des bilans bancaires. L’encours et le ratio des prêts non performants des grandes banques portugaises ont ainsi été réduits de moitié mais demeurent à des niveaux élevés
L’incertitude a dominé en 2019 en raison, notamment, des conflits commerciaux, du risque de Brexit dur, mais aussi de l’inquiétude grandissante entourant le ralentissement de la croissance mondiale. Cela a amené la BCE à accentuer sa politique accommodante tandis que la Réserve fédérale a changé d’orientation en abaissant les taux des fonds fédéraux à plusieurs reprises. Les marges de manœuvre des banques centrales s’en sont trouvées réduites, un sujet qui sera traité dans les revues stratégiques que mènent la Fed et la BCE, et a motivé les appels à davantage d’action budgétaire. La performance des marchés boursiers a surpris, les investisseurs préférant s’intéresser au rôle des taux bas plutôt qu’à la détérioration des perspectives bénéficiaires
Il existe différents moyens de mesurer l’incertitude et certains ont dernièrement enregistré quelques améliorations. L’indicateur de l’incertitude relatif à la politique économique, qui est basé sur la couverture médiatique, accuse une baisse, même si son niveau reste élevé. Cela est probablement dû à l’accord commercial de phase 1 dont la signature est attendue entre la Chine et les Etats-Unis et l’espoir, qu’à l’issue des élections britanniques, on pourra éviter un Brexit chaotique...
Si l’on considère les créanciers de la Colombie par lieu de résidence et par type d'institution au cours des 10 dernières années, trois dynamiques apparaissent : premièrement, les non-résidents ont accru leur exposition à la dette souveraine, à la fois en termes relatifs et absolus, puisque le poids de la dette du gouvernement général a augmenté de 20 points de PIB sur la période observée. Deuxièmement, une grande partie de cette hausse est due aux sociétés non-bancaires étrangères (essentiellement gestionnaires d’actifs). Ces dernières se sont en effet substituées aux banques locales pour financer la dette souveraine
D’après les enquêtes de conjoncture, l’environnement conjoncturel semble s’être globalement stabilisé. Le même tableau se dessine pour la zone euro et la Chine, tandis qu’aux États-Unis la situation est mitigée. « Stabilité » est le mot qui caractérise le mieux les perspectives de la politique monétaire. Après ses annonces de septembre, la BCE peut se permettre d’attendre avant de juger l’efficacité de sa politique. Quant à la Réserve fédérale américaine, elle semble réticente à envisager un changement du taux des fonds fédéraux, d’autant plus s’il s’agit d’une hausse. La stabilisation des données économiques et une politique monétaire à la fois stable et particulièrement accommodante sont porteuses d’espoir à condition que l’incertitude n’augmente pas
La hausse enregistrée par la plupart des indicateurs pour novembre a surpris. Malgré une série de résultats décevants, pour le secteur manufacturier en particulier, le PIB est remonté de 0,1% au T3, alors que l’on s’attendait à un nouveau recul (-0,1%). Cela est dû à la forte croissance de la consommation privée, soutenue par le niveau élevé de la confiance des ménages. GfK indique que la confiance des ménages aussi est restée très forte au T4. Les exportations nettes ont également contribué à la croissance, le commerce mondial ayant rebondi. Néanmoins, la production industrielle est restée très faible et le fort rebond des commandes en septembre a été la seule bonne surprise pour les fabricants.
Le ralentissement de l’activité économique en zone euro et une inflation structurellement basse au regard de son objectif soulèvent des interrogations quant au risque de « japonisation ». Cette situation implique une croissance effective inférieure à son potentiel, des taux d’intérêt très faibles et une inflation en territoire négatif. Au Japon, cette combinaison a largement résulté du dégonflement brutal des bulles boursières et immobilières au début des années 1990. Les causes de la « japonisation » peuvent être diverses. Ainsi, confrontée aux défis du vieillissement de la population et au ralentissement de la productivité, la zone euro devra concentrer ses efforts sur le renforcement de son potentiel de croissance et de sa résistance aux chocs
Alors que la santé du secteur manufacturier en zone euro inquiète depuis plusieurs mois, l’activité dans celui des services continue d’afficher une résilience certaine. Les dernières indicateurs envoient toutefois un message moins favorable. L’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur des services apparaît en effet en baisse en novembre à 51,5 (après 52,2 en octobre), un niveau faible au regard de sa moyenne historique. Comme souvent souligné, la résistance relative de la croissance de l’emploi demeurera déterminante dans les mois à venir.
Le positionnement des indicateurs de notre baromètre laisse une impression négative trompeuse. En s’établissant à 0,3% t/t au T3 2019 (première estimation), la croissance française continue, en effet, de faire preuve d’une résistance et d’une stabilité remarquables. Et les perspectives pour le T4 sont à l’avenant au regard du résultat des enquêtes INSEE et Markit sur le climat des affaires pour octobre et novembre
La croissance économique n’a pas dépassé 1% par an en moyenne depuis 2015, et s’est encore affaiblie au S1 2019. Les exportations souffrent du ralentissement de la demande mondiale et les contraintes structurelles internes pèsent sur l’investissement, en chute constante depuis début 2018. D’importantes coupures d’électricité ont affecté l’activité en 2019 : conséquences des difficultés de l’entreprise publique Eskom, elles illustrent l’énorme déficit d’infrastructures du pays. Seules des avancées dans le processus de réformes structurelles permettront de redresser l’investissement à moyen terme. En attendant, la croissance du PIB réel devrait rester faible (attendue à 0,4% en 2019 et 0,8% en 2020) et la marge de manœuvre des autorités pour stimuler la demande est très réduite
La crise financière de 2008 a marqué de son empreinte l’environnement macroéconomique, réglementaire et légal du Royaume-Uni. S’en est suivie une longue période de consolidation du secteur bancaire. Si les grandes banques britanniques sont parvenues à améliorer leurs performances au cours de la période récente, elles sont désormais exposées à de nouveaux défis, à commencer par l’incertitude entourant le Brexit. Cette incertitude ne devrait pas se dissiper immédiatement après le dénouement du Brexit, car il leur faudra encore s’adapter à la perte du passeport européen et éventuellement faire face à une contraction de la demande sur leur marché.
La croissance économique est passée de 6,4% en g.a. au T4 2018 à 6,0% au T3 2019. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne annuelle de 8% enregistrée au cours de la dernière décennie : le ralentissement structurel se poursuit, aggravé depuis l’an dernier par les conséquences des mesures protectionnistes américaines sur les exportations. La croissance de la consommation privée a également ralenti, retardant le processus de rééquilibrage des sources de la croissance chinoise. Les mesures de relance fiscale et d’assouplissement monétaire ont été multipliées, et leurs effets sur la demande interne devraient être visibles au dernier trimestre 2019.
Les chocs d’incertitude ont-ils des effets symétriques ou asymétriques? Cette question est centrale car, depuis 2018, l’incertitude agit comme un vent contraire sur la croissance mondiale. Par ailleurs, sur la base des dernières informations concernant l’avancée des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et de celles sur le Brexit, le pic d’incertitude est peut-être derrière nous. La recherche empirique montre que les phases d’augmentation de l’incertitude ont un plus grand impact sur l’économie que les phases de baisse, en particulier quand la croissance est déjà lente. La reprise de la croissance ne pourra donc qu’être progressive.
La croissance économique au 3e trimestre 2019 a surpris à la hausse. Elle s’est stabilisée à +0,2% en variation trimestrielle (v.t.) par rapport au trimestre précédent. Par pays, la croissance est stable en Espagne (+0,4%), en France (+0,3%) et en Italie (+0,1%). Les données pour l’Allemagne ne sont pas encore publiées. Alors que l’activité dans le secteur manufacturier reste très déteriorée, l’indice des directeurs d’achats dans le secteur des services s’établit nettement en deçà de sa moyenne de long terme en octobre. La contagion des difficultés manufacturières aux services reste le point à surveiller au cours des prochains mois. L’évolution du chômage, qui reste relativement faible au regard du passé, en est un élément déterminant à court terme.
En 2018, malgré un climat social tendu et un environnement économique marqué par l’essoufflement de la croissance européenne, le Brexit et le différend commercial sino-américain, les indicateurs d’attractivité de la France sont restés bien orientés. D’après le baromètre EY en particulier, la France devance l’Allemagne et talonne le Royaume-Uni en nombre de projets d’investissements étrangers (IDE) sur son territoire. Ces projets sont essentiellement portés par l’industrie, le numérique et les services aux entreprises. Cette attractivité de l’Hexagone témoigne de la solidité de ses secteurs historiques, de la densité de son écosystème entrepreneurial et du dynamisme de sa recherche. Les réformes récemment entreprises jouent également favorablement
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ainsi que le Brexit freinent la croissance depuis déjà un bon moment. Les évolutions récentes donnent à penser que ces sources d’incertitude pourraient avoir atteint un point culminant. Si tel était le cas, cela pourrait stimuler les dépenses en libérant la demande contenue des entreprises ou des ménages. Cependant, dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale et, pour citer le FMI, de perspectives précaires pour l’année prochaine, la réaction sera probablement plus modérée, de nouvelles sources de préoccupation prenant le relais des précédentes : l’incertitude a peut-être atteint un sommet dans certains domaines, mais elle va probablement en gagner d’autres.
Après des mois de mauvaises surprises, certains indicateurs du Baromètre ont migré vers la droite du graphique. On notera particulièrement que l'indice ifo du climat des affaires s'est stabilisé en octobre, alors que le marché s'attendait à une nouvelle baisse. Les enquêtes ifo et PMI indiquent une légère amélioration de la confiance dans le secteur manufacturier, même si les indices sont restés fermement ancrés en zone de contraction. La faiblesse persistante des commandes en août confirme cette tendance. De ce fait, la légère reprise de l’activité industrielle au cours de ce mois n’a probablement été qu’un «soubresaut» statistique