Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée comme de méthodologie. D’après les derniers relevés, plusieurs font ressortir une légère augmentation. Cette évolution s’explique par les perturbations persistantes dans les approvisionnements, les goulets d’étranglement, et surtout, le regain d’inquiétude suscité par la pandémie, eu égard à la hausse significative, dans plusieurs pays, des cas d’infection par le variant Delta et aux préoccupations entourant le variant Omicron.
En lisant les graphiques ci-dessous dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude entourant la politique économique américaine, fondée sur la couverture médiatique, est repartie à la hausse, sous l’effet du durcissement de ton de Jerome Powell dans ses dernières déclarations. L’incertitude basée sur les enquêtes auprès des entreprises, concernant les perspectives de croissance du chiffre d’affaires, progresse légèrement dans la zone euro comme aux États-Unis. Cela s’explique par les goulets d’étranglement du côté de l’offre et par l’allongement des délais de livraison des fournisseurs. Aux États-Unis, l’incertitude sur la croissance de l’emploi s’inscrit en retrait, tout en se maintenant à un niveau élevé, ce qui reflète les difficultés à recruter du personnel. Le risque géopolitique – basé sur la couverture médiatique – a évolué légèrement à la hausse au cours des derniers mois, tout en restant à un niveau bas. Enfin, l’écart-type des rendements journaliers des composantes de l’indice boursier – une mesure de l’incertitude financière – ne montre aucune tendance claire.