Tandis que le PIB réel italien reculait de 12,8% t/t au deuxième trimestre 2020 (après -5,5% au premier trimestre), les ratios de prêts non performants (PNP) aux secteurs d’activité ayant fait l’objet de fermetures administratives, notamment, ont poursuivi leur baisse. Pour surprenante qu’elle paraisse, cette évolution s’explique. D’une part, les mécanismes de garantie publique des nouveaux prêts ont contribué à la hausse de l’encours des prêts « sains » en faveur de ces secteurs[1], diluant les ratios de PNP. D’autre part, les cessions de créances douteuses se sont poursuivies en 2020 (quoique à un rythme moins soutenu qu’en 2019), ce qui a réduit l’encours des PNP et participé à l’assainissement des bilans bancaires.
La baisse des ratios de PNP en Italie pourrait néanmoins être en passe de s’achever puisque la plupart des délais de moratoires accordés ont expiré. Certains prêts pourraient ainsi faire prochainement l’objet d’un arriéré de paiement supérieur à 90 jours ; ce qui constitue l’un des deux critères de classement d’un prêt en catégorie non performante[2].