La tendance à la baisse de l’indice PMI manufacturier s’est poursuivie en août. Dans la plupart des économies avancées, l’indice est inférieur à 50, signe d'une contraction de l’activité dans le secteur manufacturier. Le Royaume-Uni a accusé un détérioration significative le mois dernier. L’indice chinois est également passé sous la barre des 50. La baisse des nouvelles commandes est particulièrement importante depuis le mois de mai. De plus, elle est généralisée. Au sein de la zone euro et dans la plupart de ses pays membres, ainsi qu’au Royaume-Uni, l’indice est passé sous la barre des 46 points. Les chiffres sont également très faibles au Mexique, en République tchèque, en Pologne et en Turquie. La situation s’est aussi détériorée en Chine.
PMI MANUFACTURIER
Malgré les faibles résultats de l’indice global, l’enquête sur l’emploi reste remarquablement résiliente, bien qu’un tassement progressif puisse être observé. Vu la détérioration des données des carnets de commandes et leur corrélation étroite avec l’emploi, on peut s’attendre à de nouveaux reculs en matière d’intentions de recrutement. En termes de dynamique d’inflation, le pourcentage de sociétés confrontées à une hausse des prix des intrants poursuit sa tendance à la baisse. Ce phénomène est très répandu dans tous les pays. Le niveau de cet indice reste toutefois très élevé.
L'évolution des prix des intrants a une influence positive sur les prix à la production, car moins d'entreprises qu'auparavant prévoient d'augmenter leurs prix. Comme pour les prix des intrants, l’indice reste néanmoins à un niveau élevé, ce qui devrait se refléter dans l’évolution des prix à la production et à la consommation. Le raccourcissement des délais de livraison est un facteur encourageant, qui laisse entrevoir un apaisement des tensions du côté de l'offre. Cependant, les délais de livraison restent longs.
Enfin, l’indice PMI des services a continué de baisser aux États-Unis et dans la zone euro, poursuivant une tendance baissière entamée il y a plusieurs mois. L’indice de la zone euro est maintenant légèrement inférieur à 50, mais, à l’exception de l’Allemagne (à 47,7), les autres pays membres ont un indice (légèrement) supérieur à 50.
William De Vijlder
