D’après les dernières enquêtes de conjoncture auprès des entreprises, l’activité économique continue de se contracter au Royaume-Uni. Selon la Confederation of British Industry (CBI), le solde de confiance dans les secteurs de l’industrie et du commerce (ventes au détail et en gros) se détériore nettement alors qu’il rebondit légèrement dans le secteur des services.
Dans un contexte de crise du coût de la vie, la confiance des ménages s’est de nouveau dégradée en janvier (-45 points pour l’indice GfK), et s’approche de son plus bas historique atteint en septembre dernier (-49 points). Toutefois, la confiance des ménages en la situation économique dans 12 mois ressort un peu moins dégradée (-54 points) depuis son plus bas atteint en septembre (-68 points).
L’inflation globale baisse pour le deuxième mois consécutif, pour s’établir à 10,5% en g.a. en décembre (contre 10,7% en novembre) alors que l’inflation sous-jacente reste stable à 6,3%. Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BoE) devrait procéder à une nouvelle hausse de son taux directeur lors de sa réunion de février, d’autant plus que les données d’activité ont surpris positivement en novembre.
Les signes d’assouplissement sur le marché du travail sont encore trop limités pour ralentir la dynamique de hausse des salaires. Selon les derniers chiffres de l’emploi, le taux de chômage est resté stable en novembre (3,7%). La hausse de l’emploi (+27k) n’a pas compensé l’augmentation du nombre de chômeurs (+56k).
Selon nos prévisions, le PIB britannique devrait encore se contracter au T4 2022 (-0,3%t/t), malgré le rebond surprise de la croissance au mois de novembre. Dans un contexte de crise du coût de la vie et de fortes incertitudes concernant l’activité économique, la consommation des ménages et l’investissement privé devraient contribuer négativement à la croissance au T4. Cette récession devrait se poursuivre pendant une bonne partie de 2023.
Félix Berte