Selon le Beige Book de janvier de la Réserve fédérale (Fed), l’activité économique est restée stable dans l’ensemble des 12 districts depuis le dernier rapport. L’activité ralentit cependant dans le secteur manufacturier, malgré l’atténuation des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.
La baisse du revenu disponible réel net, combinée à la hausse des coûts d’emprunt, devrait modérer les dépenses de consommation à venir. Selon le Census Bureau, les ventes au détail ont encore reculé de 1,1% m/m en décembre (après déjà -1% en novembre après révision).
L’inflation continue de baisser depuis plusieurs mois dans un contexte de ralentissement de la croissance (+6,4% en g.a. en décembre, contre +7,1% en novembre). Si la décélération du prix des biens se poursuit, les prix des services hors logement continuent d’accélérer, ce qui reflète la dynamique de rétroaction salaire-prix. Dans ce contexte, la Réserve fédérale devrait continuer de relever ses taux directeurs avant de les laisser à un niveau restrictif.
Le marché du travail poursuit également son ralentissement, avec une perte de dynamisme régulière des créations d’emplois non agricoles (223K en décembre contre 256k en novembre). Le taux de chômage a par ailleurs diminué (-0,1 point, soit 3,5% en décembre), ce qui indique que les pénuries de main d’œuvre sont toujours existantes.
Selon l’estimation GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta, la croissance trimestrielle du PIB américain pourrait être de 3,5% en rythme annualisé au T4 2022, en légère augmentation par rapport au T3 (3,2% en rythme annualisé). Cette dynamique serait principalement portée par la bonne contribution de la consommation des ménages et des investissements en équipement.
Selon la première estimation du PIB américain, la croissance trimestrielle s’élève à 2,9% en rythme annualisé au T4, principalement portée par la consommation des ménages.
Félix Berte