La tendance à la baisse du PMI manufacturier mondial s’est poursuivie en juin. L’indice a reculé aux États-Unis comme dans la zone euro, respectivement, à 52,7 et 52,1, s’approchant du seuil fatidique des 50. On observe un repli dans tous les pays de la zone euro pour lesquels des données sont disponibles. Les chiffres ont également baissé au Royaume-Uni et au Japon. L’indice a progressé en Australie, au Mexique et, en particulier, en Chine.
Le reflux des nouvelles commandes du secteur manufacturier s’est également poursuivi et il est plus prononcé que celui de l’indice global. Les prises de commandes ont sensiblement baissé aux États-Unis et dans la zone euro en général ainsi qu’au niveau de chaque pays. Les chiffres sont particulièrement déprimés en Allemagne et en Italie. Les flux de commandes ont également baissé au Royaume-Uni et sont très faibles en République tchèque, en Pologne et en Turquie. Ils se sont nettement améliorés en Chine.
Concernant les nouvelles commandes à l’exportation, la situation est encore pire que pour les commandes en général. Dans un tel contexte, la résilience des données sur l’emploi a été un soulagement. Les chiffres ont marqué un fléchissement en juin, mais ces derniers mois la baisse a été plus limitée que pour l’indice global ou pour les nouvelles commandes. La composante emploi du PMI se maintient à un niveau élevé. Principale exception, la Pologne, qui a enregistré un recul significatif en juin, ramenant l’indice à 47,6. Malgré l’amélioration de l’indice global, la composante «emploi» pour la Chine n’a guère bougé. Les délais de livraison continuent de raccourcir, mais ils restent particulièrement longs. Le rythme de progression est lent. La plus forte amélioration enregistrée en juin est celle observée en Chine.
La composante «prix des intrants» du PMI manufacturier, autre mesure d’évaluation des tensions sur les prix, a enregistré une nouvelle baisse en juin au niveau mondial et, de manière assez significative aux États-Unis et dans la zone euro. Cependant, le solde net des entreprises confrontées à une hausse des prix des intrants reste élevé. Il en va de même des prix à la production manufacturière : les entreprises sont moins nombreuses à relever leurs prix, mais elles continuent, pour une grande majorité, à le faire. L’indice PMI des services a poursuivi son repli aux États-Unis, dans la zone euro et ses pays membres. Il a progressé au Royaume-Uni, mais le niveau reste bien inférieur à celui du mois d’avril. La situation s’est également améliorée au Japon, au Brésil et, en particulier, en Chine, pour les mêmes raisons que celles indiquées plus haut (levée des restrictions à la mobilité).
L’évaluation des nouvelles affaires s’est dégradée en juin, en particulier aux États-Unis, mais le repli a également été significatif dans la zone euro et ses pays membres ainsi qu’au Royaume-Uni. La situation a évolué en sens inverse au Brésil et, encore plus, en Chine où les résultats se sont améliorés.
La composante « emploi » du PMI des services s’inscrivait de nouveau en retrait en juin, mais les données sont plus résilientes que pour l’indice global des services. L’Allemagne et l’Italie, qui ont accusé un repli en juin, constituent les principales exceptions. Les embauches ont évolué à la hausse au Brésil, en Chine et en Inde. Les tensions sur les prix des intrants ont baissé aux États-Unis, mais elles se sont légèrement renforcées dans la zone euro. Les prix à la production ont considérablement chuté aux États-Unis et ont diminué dans la zone euro. On observe un repli significatif en France.