L’économie sud-africaine a terminé l’année 2023 en évitant de justesse la récession. La mauvaise qualité des infrastructures du pays ralentit fortement l’activité. En outre, le gouvernement manque de marge de manœuvre budgétaire et la désinflation est lente et irrégulière, ce qui oblige la banque centrale à maintenir sa politique monétaire restrictive. Face aux nombreux défis macroéconomiques, le Congrès national africain (ANC) a amorcé des réformes attendues de longue date mais à un rythme jugé insuffisant. Il devrait en payer le prix aux élections générales du mois de mai et perdre la majorité absolue au Parlement pour la première fois de son histoire. Le choix du parti avec lequel il devra faire coalition pourrait bouleverser la dynamique des réformes et la trajectoire de la dette publique.
D’une crise énergétique à une crise logistique