L’inflation toujours persistante et la remontée des taux d’intérêt à un rythme soutenu affectent durement l’économie américaine. Pourtant, les enquêtes sur le climat des affaires rebondissent, certes modestement, et la confiance des ménages s’améliore pour le deuxième mois consécutif.
Les indices préliminaires du climat des affaires ont rebondi en septembre, sans pour autant revenir en territoire expansif. Le PMI composite s’est très nettement redressé (+4,7 points par rapport à août) pour s’établir à 49,3, principalement porté par la bonne progression du PMI services (+5,5 points, à 49,2) et, dans une moindre mesure, par une légère amélioration du PMI manufacturier (+0,2 point, à 51,8).
La confiance des ménages s’est également améliorée en septembre pour le deuxième mois d’affilée d’après l’enquête du Conference Board (+4,4 points) et celle de l’Université du Michigan (+1,3 point). La perception que les ménages ont de leur situation financière personnelle s’est notamment redressée pour le deuxième mois consécutif, ce qui contribue à une hausse des intentions d’achats de voitures et de gros électroménagers.
Cependant, l’inflation, mesurée par le Personal Consumption Expenditure Index (PCE), n’a pas diminué autant que prévu et atteint 6,2% en g.a. en août, en légère baisse toutefois par rapport à juillet (6,4%). Mis à part un fort recul des prix de l’essence, la désinflation attendue, notamment dans les biens durables, ne s’est pas encore matérialisée. L’inflation continue de se propager, avec une hausse de l’inflation sous-jacente (4,9% en g.a. en août, +0,2 point par rapport à juillet) ainsi que des prix alimentaires qui continuent de croître à un rythme soutenu (12,4% en g.a.). Les derniers chiffres de l’inflation montrent que si le pic n’est pas loin, il n’est pas pour autant atteint, du moins avec certitude.
En conséquence, le Federal Open Market Committee (FOMC) a poursuivi son resserrement monétaire lors de sa réunion de politique monétaire de septembre, avec une troisième hausse de 75 points de base de ses Fed funds, portant ainsi la fourchette à 3,0% - 3,25%. Les perspectives comparativement moins mauvaises de l’économie américaine, par rapport à la zone euro et au Royaume-Uni notamment, et la détermination de la Réserve fédérale (Fed) de poursuivre son resserrement monétaire contribuent à l’appréciation du dollar. Selon le Nominal Advanced Foreign Economies Index de la Fed, le dollar s’est apprécié de 3,4% par rapport aux devises des économies avancées sur un mois.