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Taux d’épargne des ménages français : une dernière hausse avant la baisse ?

31/05/2024
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Le 1er trimestre 2024 a marqué une progression du taux d’épargne des ménages à 17,6% (contre 17,2% au 4e trimestre 2023), en raison d’une croissance mesurée de la consommation (+0,1% t/t en volume) au 1er trimestre et d’une progression plus élevée du pouvoir d’achat (+ 0,6% t/t). Alors que le taux d’épargne a fluctué autour d’un chiffre supérieur de 2,5 points en moyenne à son niveau pré-Covid (15% en 2019), depuis la mi-2021, nous nous attendons à ce qu’il baisse désormais pour se rapprocher de ce niveau d’ici à la fin 2025. Un soutien notable pour la consommation des ménages.

L’Insee a publié sa 2e estimation de la croissance au 1er trimestre 2024, ainsi que celle des comptes d’agents, comprenant notamment l’épargne des ménages. Cette publication est la première à bénéficier du passage en base 2020 des comptes nationaux. Au-delà de ces changements méthodologiques, elle témoigne d’un reflux encore très relatif du taux d’épargne des ménages.

En effet, ce dernier a augmenté de 17,2% à 17,6% de leur revenu disponible brut entre le 4e trimestre 2023 et le 1er trimestre 2024, sous l’effet d’une croissance encore très modérée de la consommation des ménages (+0,1% t/t en volume) et d’une progression plus élevée de leur pouvoir d’achat (+0,6% t/t, +0,5% t/t par unité de consommation). À noter que le taux d’épargne n’est pas sorti, depuis le deuxième semestre 2021, d’une fourchette relativement étroite, avec un niveau moyen nettement supérieur à celui prévalant avant la pandémie (2,5 points au-dessus de ce dernier en moyenne, qui était de 14,6% en 2019).

Si le taux d’épargne des ménages s’est maintenu à ce niveau élevé, c’est en raison du manque de dynamisme de la croissance de la consommation des ménages qui reste inférieure à la normale (+0,9% par exemple en 2023), affectée notamment par l’impact de l’inflation sur la consommation en biens (alimentation et énergie principalement), puis par celui de la hausse des taux d’intérêt sur la consommation en biens durables. Or, la consommation des ménages devrait retrouver une croissance plus normale (+1,3% en volume en 2024, comme en 2025, selon nos prévisions) à la faveur de la désinflation et d’un reflux relatif des taux d’intérêt. Dans ce contexte, le taux d’épargne des ménages diminuerait pour se rapprocher au 2e semestre 2025, de 15,5%, son niveau pré-Covid.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE