Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée et de méthodologie. En haut à gauche de l’encadré des graphiques, l’incertitude concernant la politique économique américaine, basée sur la couverture médiatique, a rebondi en mars après une tendance baissière qui dure depuis le mois de septembre 2022. Ce phénomène est probablement lié à la publication des dernières « minutes » de la Réserve fédérale (Fed) qui révèlent l’inquiétude de plusieurs de ses responsables concernant le secteur bancaire.
En poursuivant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude ressentie par les entreprises américaines vis-à-vis de la croissance de leur chiffre d’affaires demeure comparativement élevée par rapport à avant la pandémie de Covid-19. En revanche, l'incertitude relative aux perspectives de l'emploi est redescendue aux niveaux précédant la pandémie.
L’indice d’incertitude économique de la Commission européenne a baissé en avril, sous l’effet de la diminution de l’incertitude dans les différents secteurs d’activité, à l’exception des services où elle s'est accrue.
L’indice du risque géopolitique (en bas à droite de l’encadré), qui est fondé sur la couverture médiatique, a augmenté au mois d’avril, après avoir fortement baissé en mars. Enfin, notre indicateur d’incertitude basé sur la Bourse (dispersion des performances journalières des sociétés individuelles) a baissé en avril aux États-Unis, après la hausse du mois de mars (en raison des perturbations qui ont agité le secteur bancaire). Il demeure orienté à la baisse en zone euro.
Tarik Rharrab