Durcissement modéré de la politique monétaire
Le déficit courant devrait augmenter assez fortement cette année et atteindre 6,9% du PIB. En effet, même si le prix de certaines matières premières devraient rester stable (notamment les importations de gaz russe à un prix plus favorable que celui du marché au moins durant le premier semestre de 2022), les prix des importations alimentaires, de matériaux bruts, de métaux et de produits chimiques (environ 35% des importations totales) devraient connaître des augmentations significatives. Du côté des exportations, le ralentissement conjoncturel européen et une possible réduction des exportations vers la Russie et l’Ukraine (6,4% des exportations totales en 2020) devraient peser sur les revenus du pays. Traditionnellement, le déficit du compte courant est couvert par les investissements directs étrangers (IDE) et les émissions de dette souveraine en devises. Jusqu’à maintenant, la hausse des tensions géopolitiques ne s’est pas traduite par une forte augmentation de l’aversion au risque vis-à-vis des actifs serbes. La prime de risque sur les Eurobonds a augmenté modérément de 50 points de base depuis fin février.
Les IDE nets ont atteint 4% du PIB en moyenne au cours des cinq dernières années et ils se tasseraient cette année (autour de 3% du PIB) en raison d’un environnement régional moins favorable. Les émissions souveraines devraient rester soutenues par la persistance d’un déficit budgétaire (modéré). Les comptes extérieurs sont assez peu exposés aux capitaux volatils puisqu’on estime que la dette gouvernementale en dinar de court terme, détenue par les investisseurs étrangers, est équivalente à environ EUR 2 mds, soit 13% des réserves de change de la banque centrale fin 2021. Nous prévoyons une très faible progression des réserves de change qui devraient atteindre EUR 16,6 mds fin 2022, équivalant à 5,6 mois d’importations de biens et services. Cela devrait aider à maintenir la stabilité du dinar par rapport à l’euro. Le principal risque pesant sur ce scénario est celui d’une nouvelle forte hausse des prix des matières premières, qui creuserait le déficit courant et entraînerait une baisse des réserves de change.
Détérioration des comptes extérieurs
Le déficit courant devrait augmenter assez fortement cette année et atteindre 6,9% du PIB. En effet, même si le prix de certaines matières premières devraient rester stable (notamment les importations de gaz russe à un prix plus favorable que celui du marché au moins durant le premier semestre de 2022), les prix des importations alimentaires, de matériaux bruts, de métaux et de produits chimiques (environ 35% des importations totales) devraient connaître des augmentations significatives. Du côté des exportations, le ralentissement conjoncturel européen et une possible réduction des exportations vers la Russie et l’Ukraine (6,4% des exportations totales en 2020) devraient peser sur les revenus du pays. Traditionnellement, le déficit du compte courant est couvert par les investissements directs étrangers (IDE) et les émissions de dette souveraine en devises. Jusqu’à maintenant, la hausse des tensions géopolitiques ne s’est pas traduite par une forte augmentation de l’aversion au risque vis-à-vis des actifs serbes. La prime de risque sur les Eurobonds a augmenté modérément de 50 points de base depuis fin février.
Les IDE nets ont atteint 4% du PIB en moyenne au cours des cinq dernières années et ils se tasseraient cette année (autour de 3% du PIB) en raison d’un environnement régional moins favorable. Les émissions souveraines devraient rester soutenues par la persistance d’un déficit budgétaire (modéré). Les comptes extérieurs sont assez peu exposés aux capitaux volatils puisqu’on estime que la dette gouvernementale en dinar de court terme, détenue par les investisseurs étrangers, est équivalente à environ EUR 2 mds, soit 13% des réserves de change de la banque centrale fin 2021. Nous prévoyons une très faible progression des réserves de change qui devraient atteindre EUR 16,6 mds fin 2022, équivalant à 5,6 mois d’importations de biens et services. Cela devrait aider à maintenir la stabilité du dinar par rapport à l’euro. Le principal risque pesant sur ce scénario est celui d’une nouvelle forte hausse des prix des matières premières, qui creuserait le déficit courant et entraînerait une baisse des réserves de change.
Report de la réduction du déficit budgétaire
Le déficit budgétaire s’est réduit en 2021 grâce au rebond de l’activité et à la forte progression des recettes fiscales (+20% en g.a). Celles-ci ont notamment été portées par la hausse des recettes de TVA (+20% en g.a.) qui représentent un quart des revenus du gouvernement. Le déficit budgétaire est toutefois resté assez élevé, à 4,3% du PIB en 2021, en raison du maintien des dépenses exceptionnelles liées à la pandémie L’important ralentissement de la croissance économique devrait empêcher la réduction du déficit en 2022 (attendu à 4,6% du PIB).
La dette du gouvernement était estimée à 57% en 2021 et devrait décliner très légèrement en 2022 et 2023. La charge de la dette reste modérée (le paiement des intérêts a représenté 4% des revenus budgétaires en 2021). Cependant la composition de la dette est une source de vulnérabilité puisque 71% est libellé en devises étrangères, dont 14% dans une devise autre que l’euro. La consolidation des comptes publics est donc étroitement liée à la capacité de la banque centrale à limiter la volatilité du taux de change.