Le PMI manufacturier mondial est ressorti en léger retrait en mars après un rebond bref et limité en février. Il se situe à son plus bas niveau depuis le début de l’année. Aux États-Unis, il poursuit néanmoins sa tendance à la hausse tandis que dans la zone euro, il accuse un repli significatif, à la seule exception de l’Irlande où l’indice a rebondi, retrouvant son niveau de janvier. Il a connu une embellie, en mars, au Japon, au Mexique, en Afrique du Sud et, en particulier, au Brésil. En Chine et au Vietnam, il a enregistré des baisses notables.
L’évolution du PMI des services contraste nettement avec celle du PMI manufacturier. Cela n’a rien d’étonnant, le secteur des services étant bien moins exposé aux conséquences directes de la guerre en Ukraine et à la flambée consécutive des prix des matières premières. Le sentiment a poursuivi son amélioration aux États-Unis et il est resté stable dans la zone euro. Il a aussi nettement progressé au Japon, mais sans avoir encore franchi le seuil de 50.
Par rapport aux autres données relatives à l’industrie manufacturière, les anticipations d’emploi ont été rassurantes dans certains pays. Elles ont évolué à la hausse au niveau mondial et enregistré une progression notable aux États-Unis. Dans la zone euro, en revanche, et dans certains de ses États membres (France, Allemagne, Italie, Espagne), la dégradation a été significative. Stable au Japon, la situation s’est améliorée au Brésil et au Mexique. Les résultats ont progressé en Chine mais ils se sont nettement détériorés au Vietnam.
La guerre en Ukraine et la perturbation des approvisionnements, due à la hausse des nouvelles contaminations, ont entraîné une baisse considérable de l’évaluation des nouvelles commandes à l’export.
L’indice PMI mondial pour les commandes à l’exportation a reculé de trois points malgré une étonnante amélioration aux États-Unis. Il a plongé dans la zone euro – et encore plus en France, en Allemagne et en Espagne?– ainsi qu’en Chine. Plusieurs autres pays ont également été confrontés à une dégradation des perspectives à l’export, illustrant le caractère général de ce repli.
La composante prix des intrants du PMI manufacturier mondial a enregistré une hausse significative, retrouvant son niveau de novembre dernier. La situation est restée stable aux États-Unis, mais le Canada, la zone euro et tous ses États membres pour lesquels les données d’enquête sont collectées ont connu des augmentations importantes, voire vertigineuses dans certains cas. Cela vaut également pour le Brésil, le Mexique et plusieurs pays d’Europe orientale. Les prix des intrants ont augmenté en Chine et ont grimpé en flèche au Vietnam.
L’indice mondial des prix à la production manufacturière a poursuivi sa tendance à la hausse en mars, pour le quatrième mois d’affilée, progressant dans la plupart des pays. Il s’est envolé au Canada, mais il est ressorti en repli aux États-Unis. L’indice a nettement rebondi dans la zone euro et ses États membres. L’augmentation a été très importante au Brésil, de même qu’en Pologne et au Vietnam.
Après l’amélioration observée au niveau mondial, au cours des deux mois précédents, les délais de livraison se sont de nouveau allongés. Les États-Unis font encore une fois figure d’exception mais la situation s’est sensiblement détériorée dans la zone euro, quoique avec une forte dispersion. Les délais de livraison ont bondi en Allemagne et en Espagne. Hors zone euro, ils sont en légère hausse dans plusieurs pays mais ils accusent une détérioration notable dans ceux d’Europe orientale. Ils se sont allongés en Chine, en Indonésie et, en particulier, au Vietnam.
La composante « prix des intrants » du PMI des services a connu une accélération dans la plupart des pays avec une hausse notable aux États-Unis et une envolée des prix dans la zone euro.